Rainbow Six Siege : Nouvel aperçu

Preview : Rainbow Six Siege

Il est fréquent de voir des jeux tenter de marcher sur le terrain du grand Counter Strike mais rares sont ceux qui arrivent à en gratter quelques miettes. Rainbow Six Siege se présente comme un concurrent capable de le faire : attirer l’attention des fans de FPS. Nous sommes donc allés dans les locaux d'Ubisoft à Londres afin de parler aux développeurs et de tester une nouvelle version du jeu quasiment finalisée.

Trailer de la bêta

Il ne faut pas se le cacher, s’inspirer de ce qui fonctionne est une bonne chose et Ubisoft Montreal l’a bien compris. Dès les premières minutes de gameplay on pense « CS » ! C’est fluide, rapide, ça bouge bien. Finie l’ancienne formule, on passe à ce qui se fait de mieux dans le domaine. On ajoute à cela un aspect tactique de destruction et de spécialisations avancées et l’alchimie semble parfaite, ou presque. Le bouton espace à usages multiples peut parfois être très agaçant, notamment lorsque l’on veut entrer dans une pièce et que ça nous sort le grappin. Mais à part ce point je n’ai pas grand chose à reprocher à cet aspect.

« T’es un marrant Sully, j’t’aime bien. C’est pour ça que je te tuerai le dernier. »

Nous avons eu droit à beaucoup de changements lors des phases de bêta, les développeurs ont été jusqu’à présent à l’écoute de leur communauté. Ce n’est pas pour autant qu’ils ont dévié de leur objectif : faire en sorte que les joueurs prennent du plaisir. Et il y a beaucoup d’ingrédients qui viennent corser et/ou adoucir cela : gadgets ou pur soldat, ce sera à vous de choisir comment vous voulez aborder votre partie. Il va sans dire que la cohésion d’équipe ainsi qu’un cerveau aideront toujours plus qu’un John Matrix tirant sur tout ce qui bouge. 

Et c’est là que le jeu prend tout son sens : jouer l’objectif semble primordial. Tout tourne autour de ce principe. Mais qu’en est-il des défenseurs qui voudraient se laisser tenter à aller tout simplement frag ? C’est l’une des grandes questions et l’une de mes craintes. Rien n’oblige une équipe à partir à la rencontre des assaillants en délaissant la défense (et le principe même du jeu). Certes c’est un risque mais le temps en général pour s’emparer de l’objectif à l’heure actuelle est assez long et, à mon sens, pas assez punitif. Je n’ai aucun doute concernant les équipes ultra organisées, mais en ce qui concerne le joueur lambda, à voir.

Plutôt MacGyver ou Colonel O’Neill ?

Lorsqu’il s’agit de vos armes et d’être capable de placer  un « décal hs » de qualité, c’est à vos réflexes et intuitions que vous faites appel. Mais en ce qui concerne la préparation du round et des gadgets, c’est de votre cerveau dont vous aurez besoin. Cette phase est d’ailleurs bien plus importante qu’elle n’y paraît, elle peut déterminer l’issue du match à elle seule. Les gadgets quant à eux, bien utilisés, sont pour la plupart redoutables. Des archétypes se formeront donc naturellement et le jeu nous propose même des spécialistes uniques prédéfinis. Pouvoir customiser son personnage permet de s’adapter au mieux à chaque map et à son style de jeu. Du spécialiste en armure lourde avec son gros pavois métallique au soutien possédant un pistolet capable de soigner les alliés, nous avons le choix d’adapter notre comportement. Tout cela semble très médiéval dans l’archétype mais tout est adapté de façon à ce que l’on ressente le réalisme avec lequel le jeu est brodé.

Ils ont même pensé au rôle le plus classique : le campeur. La fameuse catin des bois que l’on retrouve dans TOUS les FPS avec son sniper ne sera pas si tranquille ici puisque le jeu encourage le mid close combat. D’ailleurs, le Fusil Sniper est adapté de façon à ce qu’il soit utilisable à l’intérieur. Tout comme le fusil à pompe qui était vraiment mauvais lors des premières phases du jeu, le fusil de précision est à découvrir et à redécouvrir.

La défense, c’est Camping Paradis ?

On est bien au chaud dans sa petite pièce avec son otage ou sa bombe et on se frotte les mains d’impatience de voir l’ennemi exploser dans nos pièges. Voilà ce qui résume le mieux à mon sens la phase de défense du jeu au premier abord. Mais au fur et à mesure que l’on joue caché dans son coin, la sensation de stress monte et beaucoup de choses sont bien mises en scène pour renforcer cela. Le son en est le principal coupable, il est immersif, vraiment immersif. On peut lui reprocher quelques points comme le bruit de certaines armes assez ridicule mais du côté des bruits ambiants c’est au top. Entendre l’ennemi à l’étage en train de casser un panneau en bois ou un coéquipier en train de se faire flinguer à côté est tout simplement jouissif. Et là c’est parti, on est au cœur de cette phase de jeu. On réfléchit à comment poser notre attirail : barbelé, C4, mur renforcé ou autres gadgets. On fait attention aux drones adverses en essayant de les détruire le plus rapidement possible sans les laisser filer une fois qu’ils nous ont marqués. Et ensuite, on attend l’arrivée des méchants, le but étant évidemment de tous les tuer ou de faire en sorte de rester vivant, (ainsi que l’objectif) jusqu’à la fin du temps imparti et c’est la victoire.

L’empire Contre-Attaque

Il vous faudra contrôler un drone qui vous permettra non pas de faire des « piou piou  laser  » mais de « scouter » la/les position(s) adverse(s). Si vous êtes aussi bon qu’Angus vous pourrez même réussir à ne pas vous faire repérer et ainsi à marquer votre ennemi pour avoir un avantage non négligeable pendant l’assaut. Réussir à garder son drone est donc très important, c’est probablement le meilleur « gadget » du jeu à mon sens. Une fois que vous aurez fini de faire joujou avec la télécommande, vous serez enfin en mesure d’engager le combat. Et là, à vous de choisir, plusieurs chemins s’offrent à vous : sous-sol, par les fenêtres, en rappel pour monter sur le toit, le nombre de possibilités est assez large. Et c’est dans cette phase de jeu que l’on prend le plus de plaisir avec l’aspect destructible du jeu. On s’en donne à cœur joie ! On casse les murs, on défonce les barricades et la tête des joueurs adverses. Évitons tout de même de tuer l’otage, qui reste synonyme de défaite en cas de mort, quel que soit le camp, le but étant toujours de remplir l’objectif ou de tuer entièrement le camp adverse.

Une situation parfois difficile

Jusqu’à présent, si vous avez bûché les bêtas du jeu, je ne vous ai rien appris. Nous sommes cependant allés à Londres pour y découvrir le nouveau mode fraîchement ajouté. Accueilli froidement par ce que j’ai tout d’abord pris pour des hooligans, j’ai vite vu que ces types ne rigolaient pas et j’ai arrêté de jouer les blagueurs. En armure de combat des pieds à la tête, nous avons eu droit à une prestation roleplay, du check de nos empreintes digitales jusqu’à la fouille (presque totale) pour certains. Une fois dans l’enceinte nous avons pu tester à nouveau le jeu. Les sensations reviennent assez vite, et première déception : toujours pas la possibilité de mettre l’arme sur l’épaule gauche. Bref, je m’empresse de remonter ce vilain défaut au développeur / coach à mes côtés et je me lance dans ce nouveau mode baptisé par Ubisoft : Situations. Bon en fait, une fois testée, on va être franc, c’est plus une sorte de tutoriel du jeu qu’autre chose. Vous êtes donc mis en situation dans laquelle vous aurez certains gadgets / armes afin de venir à bout de celle-ci. Nous en avions cinq de disponibles et en difficulté réaliste l’IA peut s’avérer taquine mais le but de ce mode n’est pas là. Il est dans l’apprentissage des mécaniques du jeu. J’avoue avoir été déçu, je m’attendais à tout autre chose et je me suis pris rapidement un ascenseur émotionnel. Mais le mode se laisse jouer et nous apporte l’essentiel pour bien débuter en multi par la suite.