Test de Project Zero 5
Découvrez notre verdict sur Project Zero 5 : La Prêtresse des Eaux Noires, un survival-horror développé par Koei Tecmo en exclusivité sur Wii U.
Genre : Survival-horror
Développeur : Tecmo-Koei
Editeur : Nintendo
Genre : Survival-horror
Date de sortie : 30 octobre 2015
Prix : 49,99€
PEGI : 16+
Photos volées
Qui l'eût cru ? Alors qu'il est disponible au Japon depuis déjà de longs mois, Project Zero : le Prêtresse des Eaux Noires (ou Fatal Frame 5 pour les intimes) fera enfin son entrée sur le marché européen le 30 octobre prochain. Petit rappel pour ceux qui n'auraient jamais entendu parler de cette série de survival-horror très populaire au Japon : le gameplay des PZ s'articule autour de la Camera Obscura, un appareil photo magique qui permet de révéler des objets du monde spectral et de faire bobo aux âmes tourmentées qui tourmentent tout ce qui est tourmentable. L'angoisse générée par la licence fantomatique de Tecmo Koei se fait donc par le biais des esprits qui n'hésiteront pas à prendre le joueur par surprise ou à pousser des gloussements horrifiants juste pour le plaisir de rajouter au malaise ambiant. L'usage de l'appareil photo apporte également une dose de stress supplémentaire, puisque tout se fait en vue à la première personne par l'intermédiaire de son objectif, et donc un champ de vision obstrué, un rien oppressant.
Dans ce cinquième épisode, il sera question du Mont Hikami et des mystères qui l'entourent, alors qu'une mystérieuse sorcière et ses collègues spectraux semblent y semer le trouble. Dans cette histoire de disparitions et de meurtres de sang-froid, le joueur prendra tour à tour le contrôle de 4 personnages assoiffés de vérité, toujours avec la fameuse Camera Obscura en poche. Très old-school dans son approche, la narration de La Prêtresse des Eaux Noires se fait par l'intermédiaire de nombreuses cutscenes et de notes jonchant le sol : de ce que l'on a pu en juger, le scénario suit son cours à un rythme raisonnable, même si on aurait espéré davantage de tension. Le fait est que l'on ne s'attache pas vraiment aux différents protagonistes du jeu et même, la faute à un charisme aux abonnés absents.
Ghostery
Tout comme sa narration, la construction de Project Zero 5 est on ne peut plus classique et devrait rappeler à certain les premiers épisodes de Devil May Cry. À chaque fin de chapitre, une note est attribuée au joueur selon ses performances au combat, le temps qu'il a mis pour le finir, etc. Cette dernière influera sur le nombre de points en récompense, points qui serviront ensuite à acheter de nombreux objets bien utiles pour la suite de l'aventure, comme des herbes médicinales ou encore des films pour l'appareil spectral. La Camera Obscura est d'ailleurs plus que jamais au centre du gameplay du jeu, puisque le Gamepad servira carrément d'objectif.
Un brin déroutantes de prime abord, les différentes mécaniques liées à l'appareil s'apprivoisent avec le temps, alors que les combats contre les esprits belliqueux s'enchaînent avec plaisir. Tout le secret des affrontements repose sur le nombre de cibles visées simultanément : en prenant des clichés des esprits, de nouvelles cibles apparaitront et en en capturant plus de 5 en une seule prise de vue, cela portera un coup critique appelé Cliché Fatal à l'ennemi, ce qui aura pour effet supplémentaire de le faire reculer. Il faudra donc jouer un maximum avec le gyroscope de la tablette pour trouver les bons angles de vue, tout en se déplaçant avec les deux sticks afin d'éviter les assauts adverses.
Pas simple dit comme ça, mais avec un petit peu de pratique, ça passe tout seul. Ce qui passe moins bien cependant, ce sont les déplacements chaotiques des différents protagonistes, vraiment beaucoup trop raides pour être crédibles et créant de nombreux problèmes de caméra par-dessus le marché. Ces soucis de maniabilité conduisent bien souvent dans les bras de spectre qui vous becteront votre barre de vie et en profiteront pour vous empoisonner avec l'eau de la prêtresse. C'est une des nouveautés de ce 5e épisode, la jauge d'humidité rend les héros plus sensibles aux dégâts, forçant ainsi le joueur à utiliser des torches spécialement conçues pour éradiquer ce mal quelque peu anecdotique et facilement soignable.
Les fans de la série argueront que c'est une rugosité voulue par les développeurs, mais quand cette dernière en vient à impacter le plaisir de jeu, il reste important de le mentionner. De même, la qualité technique du jeu est en demi-teinte, avec des personnages très bien modélisés (quoique peu expressifs), mais des environnements très sommaires aux textures parfois embarrassantes : on a quelquefois l'impression de se retrouver dans le pendant survival de Devil's Third, c'est dire. Heureusement, le titre de Tecmo Koei délivre une bande-son qui flanque bien les chocottes avec des effets sonores très réussis et une OST suffisamment marquante pour participer à l'ambiance angoissante du jeu.
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Les plus et les moins |
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Enfin un jeu qui exploite le Gamepad correctement | Traverser les mêmes lieux avec plusieurs personnages, fatigant | ||||
Une approche très old school du survival-horror | Des animations raides comme la justice | ||||
Ambiance japonisante réussie | Problèmes de caméra | ||||
Les déplacements trop lents des personnages peuvent gêner |