Riot Jules, chargé de l'équilibre des champions sur League of Legends, nous explique comment fonctionne Riot Games concernant les changements de méta. En effet, certains champions sont considérés comme overpowered (ou OP) et sont ainsi bannis à chaque partie classée.
La philosophie de Riot Games
Riot Games souhaite que chaque joueur puisse utiliser les champions qu'il aime et puisse gagner ses parties avec ceux-ci. Ils ne veulent pas que les joueurs choisissent un champion, car il est considéré comme plus fort que les autres. Lorsqu'un changement est apporté à un champion, c'est donc dans le but de diversifier le jeu en permettant aux joueurs de choisir n'importe quel personnage.
La vraie force se dévoile quand vous détruisez le nexus ennemi
Même si certains champions sont forts dans certains domaines comme le duel, la prise d'objectifs ou encore les teamfights, ce n'est pas forcément ça qui les fera gagner une partie ! En effet, c'est surtout le taux de victoire d'un champion qui sera pris en compte pour le rééquilibrage de ce champion. Mais ce n'est pas le seul critère, il faut également ajouter la force, le taux d'utilisation, et le taux de bannissement.
Mordekaiser, un des dernier rework sur League of Legends.
50% n'est pas synonyme d'équilibre
Mais les game designers ne s'attachent pas uniquement au taux de victoire. Selon eux, il peut varier en fonction de la maitrise qu'a un joueur sur un champion, car un personnage peut être difficile à jouer, mais une fois maitrisé, il peut alors faire des carnages (Riot Jules prend l'exemple d'Azir) ! De plus, ils ont remarqué que lorsqu'un champion était dans la rotation gratuite de la semaine, son taux de victoire avait tendance à baisser, ce qui appuie bien leurs propos.
Le taux d'utilisation ne fait pas tout
Un champion sera certes plus utilisé que les autres s’il est plus puissant, mais ce n'est pas le seul facteur. En effet, d'autres critères entrent en compte comme l'apparence d'un champion : Ahri est plus « attirante » qu'Urgot et sera donc plus utilisée. Les Rioters ne souhaitent donc pas augmenter la puissance d'un champion uniquement car son taux d'utilisation est faible, et inversement. Ils ne veulent pas sacrifier l'équilibre du jeu en faveur de la diversité.
« C'est parce que je suis pas assez beau ? »
La communication avant tout
Ce n'est pas uniquement par le taux de bannissement que les Rioters voient que des champions ont une puissance trop élevée. Ils se renseignent énormément sur les forums et les réseaux sociaux dans lesquels les joueurs se plaignent. De plus, certains bannissements seraient peu optimaux : Riot Jules prend l'exemple de Janna qui n'est banni que pour 1% des parties alors que le champion a un fort impact. Effectivement, le taux de bannissement dépend énormément du taux d'utilisation et donc même si un champion est très fort, mais peu joué, il sera peu banni, comme Rumble par exemple.
Les développeurs jouent au jeu
Le but de Riot Games est de proposer un jeu à la fois équilibré et amusant. Il faut savoir que les développeurs sont aussi joueurs de League of Legends et lorsqu'un champion détruit l'équilibre du jeu, ils s'en rendent compte par eux-mêmes et essaient de régler le problème le plus rapidement possible.
Riot Jules, à propos de l'équilibre (Source)
Nous sommes humains, comme tout le monde, et nous sommes donc susceptibles d'être influencés par une infinité de préjugés ou de préférences.
En conclusion, Riot Jules nous dévoile le fonctionnement de Riot Games quant au changement concernant l'équilibrage des différents champions afin que la communauté puisse mieux prendre conscience du processus. Dans la semaine, sera publié un article sur l'équilibre des champions à travers le prisme de la conception du jeu. L'équilibre d'un jeu est parfois très compliqué, et changer du tout au tout un champion peut parfois le rendre au dessus des autres, comme nous pouvons le voir en compétition. Les derniers en date ? Mordekaiser et Darius.
Le changement de Darius en Aout 2015 qui est, selon la plupart des joueurs, devenu un champion trop puissant sur LoL. |
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