Suite au succès international de Metal Gear Solid, Hideo Kojima s'est presque vu contraint par Konami de créer une suite au jeu qui le fit entrer dans le cercle très fermé des grands noms du jeu vidéo. Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty est dévoilé sur PS2, mais le suspens total quant au véritable héros de cette suite durera jusqu'à la sortie en magasin du titre.
Alors que les tanks bipèdes de type Metal Gear Rex prolifèrent à travers le monde, l'organisation Philantropy fondée par Snake et Otacon apprend que les États-Unis d'Amérique ont conçu un nouveau modèle nommé Ray, capable de supplanter n'importe quelle version antérieure. Solid Snake est alors envoyé sur le tanker renfermant l'arme de destruction massive dans ses cales pour rapporter la preuve de son existence à la Communauté Internationale, quand un commando d'extrémistes russes prend le contrôle du bateau.
Malgré un prologue permettant d'incarner le désormais célèbre Solid Snake, le véritable héros du jeu n'est autre que Raiden, dernier membre recruté par FoxHound et manquant d'expérience sur le terrain malgré de multiples entraînements en réalité virtuelle. Son aspect moins bourru que Snake et ses traits fins le rendirent très impopulaire auprès des fans du « premier volet » et lui valurent de nombreuses moqueries.
Les boss également ont revu leur charisme à la baisse ainsi que leur nombre, ceux-ci n'étant qu'au nombre de trois. Les confrontations opposant le joueur aux antagonistes se veulent aussi plus banales qu'auparavant sans véritables enjeux. Le seul qui retiendra vraiment notre attention est Vamp, une espèce de psychopathe immortel qui ne manquera pas de donner quelques sueurs froides au joueur tout au long de la partie.
Le jeu reprend à nouveau les bases posées par ces prédécesseurs tout en les améliorant davantage, si bien qu'il arrive à surprendre même les vétérans des précédents opus. Principale nouveauté qui change à elle seule tout le gameplay de la série : les cadavres ne disparaissent plus ! Cela peut sans doute paraître idiot ou anodin pour quiconque n'y a pas joué, mais les joueurs du premier MGS ont tous eu cette même réaction d'incompréhension en constatant que les dépouilles ne disparaissaient plus. Il était donc nécessaire de ruser pour cacher le corps de ses ennemis dans des placards ou bien pour les balancer dans la mer en toute discrétion. Et si par hasard, vous jouez en ayant activé l'affichage du sang, vos ennemis pourront suivre les traînées laissées au sol pour remonter jusqu'aux cadavres de leurs collègues et ainsi sonner l'alerte !
À nouveau, le scénario dispose de multiples rebondissements jusqu'à un final abracadabrantesque qui ne prendra tout son sens qu'avec Metal Gear Solid 4. Certains reprocheront à l'histoire de n'être qu'un copier-coller de la structure du premier MGS et même si on ne peut leur donner tort, cette facétie n'est dévoilée qu'à la toute fin du jeu.
Pour conclure, ce deuxième volet estampillé Metal Gear Solid est loin d'être un mauvais jeu, bien au contraire, mais certains choix lors du développement du jeu n'ont pas réussi à contenter les fans qui furent surtout déçus de ne contrôler Snake que durant un court prologue.