« LE » premier grand risque qu'a pris Riot, est d'avoir créé son propre événement eSportif : les LCS. Plutôt que de devoir agir selon un système préétabli, Riot a préféré créer son propre modèle afin de pouvoir le modeler selon sa volonté, et de pouvoir apporter des changements si besoin est.
Source : Riot Esports Flickr
Ainsi dans sa première année eSportive, Riot a créé ses propres championnats du monde où 8 équipes se sont affrontées : trois équipes européennes et américaines ainsi que deux équipes asiatiques (Singapour et Philippines). Pour débuter l'année en douceur, le prix du vainqueur était de $50 000, suivi d'une explosion pour les années suivantes, puisqu'il est désormais à la hauteur de 1 million de dollars pour les vainqueurs.
Riot Games n'hésite pas à venir en aide aux pays où League of Legends tend à se développer, notamment avec les Wildcards, qui permet aux équipes des « plus petits » pays de concourir aux Worlds. Ainsi, Dark Passage, une équipe Turque, et KaBuM, une équipe Brésilienne ont eu la possibilité de participer aux Worlds de la Saison 4. Et ils ne sont pas là uniquement pour faire plaisir aux joueurs de ces pays : cela leur permet d'apprendre, mais aussi de surprendre voir punir les équipes qui les prennent à la légère, Alliance s'en souvient encore.
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Riot essaye constamment de satisfaire au maximum sa communauté : les LCS déménagés pour quelques jours à Londres ou à Madrid, les Worlds à travers plusieurs pays... Car oui, si on peut le faire, alors pourquoi s'en priver ? Pourquoi ne pas amener xPeke, Toyz et Faker afin qu'ils représentent les 3 vainqueurs des saisons passées ? Pourquoi ne pas engager un caster capable d'enflammer un public ? Pourquoi ne pas organiser la finale des Worlds dans un stade de foot ? Pourquoi ne pas y amener un orchestre et Imagine Dragons pour jouer sur scène ?
Source : Riot Esports Flickr
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Riot n'hésite pas à engager les meilleurs lorsqu'ils veulent créer quelque chose de neuf. Dans la vidéo Frequencies, on apprend tout ce que Riot a mis en oeuvre pour créer cet album de musique, avec des compositeurs propres à Riot, mais aussi des musiciens ayant travaillé sur les bandes-son des plus grands films de cinéma.
Frequencies
Riot Games ne néglige pas ses employés (cf classement « Top 100 best companies to work for »), et les aide à s'améliorer voir se dépasser. En effet, un ancien Rioter, Michael Shao apporte un éclaircissement quant aux méthodes de travail chez Riot :
Riot a des programmes spécifiques pour s'améliorer, comme des « tutoriels » ou des « démos » concernant du « work-in-progress » toutes les deux ou trois semaines [...]. Riot poste aussi des vidéos à propos de leur passé, présent et des projets futurs en lien avec l'entreprise. [...] Riot est impressionnant quand il s'agit « d'améliorer » chacun et de pousser au défi lors des conférences avec un feedback, peu importe que vous soyez manager, le vice-président ou « juste un développeur ».
Riot souhaite tirer le meilleur de ses employés, et n'hésite pas à les former et à leur donner toutes les armes dont ils ont besoin. En illustration, Riot organise des cours et des réunions pour les commentateurs des LCS afin de les aider à s'exprimer, à trouver des idées et des commentaires, à améliorer leur gestuelle, etc. Ils commencent peu à peu à essayer de faire la même chose dans les autres pays (Cf Chips&Noi pour les All-Stars à Paris), mais les autres commentateurs ne sont pas forcément affiliés directement à Riot, rendant cet « entraînement » plus difficile.
De plus, Riot stimule sa communauté via des événements communautaires, comme celui en Océanie, qui va mener à la création d'un récif artificiel avec une statue de Nautilus sur la côte australienne. Les Rioters s'investissent aussi dans les événements eSportifs à l'échelle nationale, afin d'aider les organismes qui les créent, comme la Lyon Esport ou le Challenge France, un tournoi entièrement créé par Riot spécialement pour la France.