Test de Batman Arkham Knight
Découvrez notre verdict sur Batman Arkham Knight, le dernier chapitre de la trilogie mettant en scène le Chevalier Noir et développé par Rocksteady.
Genre : Action / Aventure
Développeur : Rocksteady
Editeur : Warner Interactive
Supports : PC, PS4, Xbox One
Prix : 69,99€
PEGI : 16+
Arkhaméhaméha
Repoussé à maintes reprises par Rocksteady et Warner Interactive, Batman Arkham Knight s'est enfin laissé approcher afin que nous puissions vous livrer notre verdict final sur ce titre très attendu. Une attente justifiée étant donné l'excellent accueil qu'ont reçu les deux premiers épisodes de la saga conçue par Rocksteady. Oui, nous mettons Origins de côté, ce dernier étant à nos yeux un bon cran en dessous en terme de gameplay et de scénario. Arkham Knight débute donc là où nous avions laissé Batman à la fin D'Arkham City, une fin que nous nous garderons bien de spoiler tant le dénouement était surprenant. Batman AK a donc le devoir de clore une trilogie qui a toujours fait montre de grandes qualités d'écriture et fort heureusement pour les joueurs que nous sommes, cet épisode ne ternit pas l'héritage des deux épisodes précédents et va même encore plus loin en proposant une narration encore plus fine et des personnages au charisme indéniable.
La seconde partie du jeu est ainsi un déluge d'action et de rebondissements, comme un feu d'artifice qui vous écarquillerait les yeux des heures durant. L'un des tours de force de cet opus est d'intégrer les quêtes secondaires au scénario de la manière la plus fluide qui soit : elles permettent comme dans AC de rencontrer des super vilains que l'on ne croiserait pas dans la quête principale, mais qui donneront tout de même quelques petits approfondissements sur le background. Quand on y pense, la trilogie Arkham est probablement ce qui se rapproche le plus de la série animée Batman diffusée il fut un temps sur la troisième chaîne et qui jouit toujours d'une excellente réputation même après toutes ces années.
Comics DC et d'ailleurs
La grosse nouveauté du gameplay d'Arkham Knight, c'est bien entendu la Batmobile, le nouveau moyen de transport de Batou. Équipée de toutes les options que l'on est en droit d'attendre d'une voiture de justicier, la voiture tant appréciée des amateurs de carrosserie héroïque apporte indéniablement une nouvelle dimension aux pérégrinations de Batman. Même si l'on pourrait aisément rétorquer qu'intégrer ce genre de joujou au gameplay est risqué puisqu'il éclipserait totalement tous les autres modes de déplacement du Chevalier Noir, le vol plané en première ligne, force est de constater que la Batmobile s'intègre à merveille dans l'univers d'Arkham. Cette dernière dispose de plusieurs modes de conduite, plus adaptée à fendre l'air ou à mettre à mal quelques manants, elle est clairement au centre de l'aventure Arkham Knight, avec des missions qui lui seront entièrement dédiées, comme des courses de rue ou des poursuites effrénées. Elle est aussi entièrement personnalisable, avec son propre arbre de compétences comportant son lot d'améliorations. L'autre nouveauté de taille, c'est l'ajout d'une notion de «tag» dans les affrontements à mains nues.
Concrètement, lorsque Batman sera accompagné de l'un de ses acolytes, le joueur pourra tout simplement passer de l'un à l'autre en pleine bataille par une simple pression sur la touche dédiée, permettant ainsi de tirer parti des compétences spéciales de chaque protagoniste, voire même de déclencher une puissante attaque en duo si la jauge de combo se révèle suffisamment élevée. C'est un ajout sympathique et une tentative honorable de redonner de l'intérêt à un système de combat efficace quoiqu'un peu répétitif après 3 épisodes. Le Freeflow Combat reste tout de même l'un des gros atouts de la licence Arkham, des mécaniques de combat qui ont été reprises par beaucoup de productions actuelles. Pour ceux qui ne sauraient pas du tout de quoi il s'agit, cela consiste en fait en une touche d'attaque unique permettant d'enchaîner les combos très facilement. Cette dernière est accompagnée d'une touche de contre à presser au moment où l'ennemi lance un assaut : de bons réflexes et un certain sens du timing sont requis pour briller lors de ces combats. Il est aussi possible d'effectuer des exécutions multiples, une nouvelle fois grâce à ce fameux compteur de combos. Toujours aussi impressionnantes visuellement parlant, les rixes de Batman Arkham Knight souffrent néanmoins de la petite tâche bien incrustée depuis Asylum : on a toujours cette impression désagréable de voir Batman se téléporter vers sa prochaine cible lorsque celle-ci est à bonne distance et certains combats de boss manquent clairement d'ambition.
Give me the Knight !
Techniquement, Rocksteady a abattu un travail monstrueux. Gotham est non seulement bien plus grande qu'Arkham, mais ce nouvel univers permet aussi de se balader librement sans aucun temps de chargement (ce test a été réalisé sur PS4). Les seuls loadings constatés sont ceux qui interviennent après chaque mort du Batman. De plus, cet épisode conserve tout ce qui avait fait le charme des deux premiers opus signés Rocksteady, avec un gros travail sur les jeux de lumière et une ville à l'ambiance toujours aussi angoissante. Le framerate ne devrait pas non plus gâcher votre expérience de jeu, puisque malgré le nombre d'interactions avec le décor à gérer et tous ses effets de particule, le jeu reste imperturbable : une fois de plus, chapeau bas aux développeurs. Enfin, un petit mot sur les compositions du jeu, tout simplement magnifiques et participant tout à fait aux rencontres épiques effectuées dans ce chapitre final.
|
|||||
Les plus et les moins |
|||||
Techniquement irréprochable (testé sur PS4) | Quelques combats de boss en deçà | ||||
La Batmobile bien intégrée au gameplay | |||||
Durée de vie satisfaisante | |||||
Un final dantesque | |||||
Narration au poil |