Test de Splatoon
Mise à jour du 7 aout : Hier, Splatoon est passé en version 2.0 : un patch gigantesque gommant beaucoup de défauts du jeu de base. A cette occasion, nous avons donc mis notre test et la note du jeu à jour.
Découvrez notre verdict sur Splatoon, une toute nouvelle licence développée par Nintendo et orientée multijoueur compétitif à quatre contre quatre.
Genre : Third Person Shooter
Développeur : Nintendo
Éditeur : Nintendo
Support : Wii U
Prix : 35€
PEGI : Tout public
Splatoon passe la seconde avec le Patch 2.0
Le 6 aout dernier, Splatoon a eu le droit à sa plus grosse mise à jour depuis sa sortie : cette dernière inclut de nouveaux types d'armes, de nouveaux équipements et de nouveaux modes de jeu. Après application du patch, il sera alors possible de faire évoluer votre personnage jusqu'au niveau 50 en Guerre de Territoire et jusqu'au rang S+ en batailles classées, promettant ainsi de nombreuses heures de jeu supplémentaires aux quelques rares personnes qui pensaient avoir bouclé le jeu en arrivant A+. Mais le plus gros ajout de ce patch d'envergure reste l'arrivée de deux modes très attendus par la communauté : les matchs privés et en escouades. Dans ces derniers, vous pourrez soit organiser des parties entre amis ou réunir quelques-uns de vos compagnons d'armes afin d'affronter 4 autres Inklings. Enfin, quelques modifications ont été apportées à certaines arènes afin d'améliorer l'expérience de jeu, et l'OST s'est aussi enrichie de nouvelles pistes.
Lorsque le temps t'accule
Cela faisait des années que Nintendo ne nous avait pas présenté une nouvelle licence et avec Splatoon, le constructeur japonais s'attarde sur un genre sur lequel on ne l'attendait pas forcément, puisqu'il s'agit d'un TPS très fortement orienté multijoueur compétitif. Mais au lieu de nous balancer une énième copie carbone du modèle Gears of War et consorts, les développeurs nous offrent ici une toute nouvelle voie, où l'élimination des adversaires est finalement tout à fait optionnelle. Car dans Splatoon, le but n'est pas de tuer, mais de peindre des surfaces le plus efficacement possible grâce à une large sélection de flingues à peinture. Le frag est bien entendu possible, mais il n'a ici qu'un effet retardataire sur l'équipe adverse et ne pèse finalement pas si lourd dans la balance.
Ainsi, même si le gameplay reste relativement technique à haut niveau, les équipes de Nintendo ont tout simplement réussi à trouver la parade pour s'adresser à tous les publics tout en gardant des mécaniques originales et poussées. On notera bien évidemment la capacité des Inklings à se fondre dans leur propre peinture grâce à une transformation en calamar qui leur permet de traverser de longues distances en un clin d’œil. Une idée considérée comme sympathique lors des premiers matchs, mais complètement indispensable lorsque des joueurs plus habitués viennent vous chatouiller les tentacules : grâce à cette métamorphose, le moindre mètre carré est une planque idéale et de nombreuses stratégies et embuscades ont déjà été trouvées par les quelques chanceux présents sur les serveurs de test. Ajoutez à cela une maniabilité intuitive, marque de fabrique de Big N (le gyroscope est désactivable) et un gamepad enfin utile et vous obtenez un système de jeu qui mérite son label easy to play hard to master.
On attendra tout de même que des joueurs aguerris s'expriment en jeu, mais en ce qui nous concerne, on n'a aucun doute du potentiel monstre de la nouvelle licence de Nintendo. Cependant, impossible d'instaurer le moindre jeu d'équipe pour le moment, puisque les seuls modes de jeu disponibles ne proposent que des compositions aléatoires changeant à chaque partie. Si bien que même si vous rejoignez un ami en cours de partie, vous n'êtes pas assuré de tomber dans la même équipe que lui à chaque fois : un choix incompréhensible, mais qui n'est toutefois pas gravé dans la roche puisqu'une mise à jour disponible dans le courant de l'été permettra les affrontements entre deux équipes de quatre joueurs déjà pré-établies, voire même des parties à huit uniquement composées de gens se connaissant déjà.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul élément que ces fameux patchs gratuits pour tous viendront améliorer puisqu'une bonne tripotée de cartes et de nouveaux modes sont déjà dans les cartons. Car difficile de le nier, le contenu du jeu est pour le moment assez chiche : deux modes de jeu différents (trois si l'on compte le mode Dojo en local) et cinq cartes... c'est bien peu, même si le système de jeu, aussi fun soit-il, apporte un spectre suffisamment large de situations différentes pour ne pas se lasser. Dans le même ordre d'idée, lors de la période de lancement, seuls les matchs classiques seront disponibles et il faudra attendre que suffisamment de joueurs aient atteint le niveau 10 pour que Nintendo débloque les matchs classés et le fameux mode Défense de Zones, un mode auquel nous avons eu la chance de nous essayer en avant-première.
Octopussy
Et autant dire que tout peut aller très vite dans ce mode où la loi du plus fort règne en maître : au centre de la carte, plusieurs zones à peinturlurer le plus vite possible font descendre un compteur de points, qui une fois arrivé à 0 annonce le vainqueur. Cela a pour principale conséquence de concentrer tous les affrontements à un seul point de l'arène, pour une jolie foire d'empoigne qui demande une bonne maîtrise de mécaniques de jeu et une bonne exploitation des spécificités de chaque arène pour être apprivoisé correctement. En cas de victoire, des points de classement et d'expérience sont octroyés, ainsi qu'une jolie petite somme d'argent à aller dépenser dans les magasins des galeries Lacrevette, situées en plein cœur de Chromapolis, le HUB central de Splatoon.
Dans cette place très colorée au framerate complètement à la ramasse, les joueurs auront accès à tout ce que le soft a à offrir : dans une ruelle, une borne Amiibo est posée là pour accueillir les figurines à l'effigie des Inklings (fonctionnalité que nous n'avons pas encore pu tester), près d'une devanture se trouve une petite borne d'arcade où il est possible de s'essayer au Saute qui Peut, le petit Doodle Jump jouable sur le Gamepad en attendant que les matchmakings s'organisent et enfin dans l'allée principale, toutes les boutiques du jeu à visiter régulièrement afin de garder son équipement bien à jour. Au-delà de l'aspect esthétique, les pièces d'équipement de votre personnage influent directement sur ces compétences, puisque chacune d'elles dispose de passifs déjà intégrés ou à débloquer avec des points d'expériences. Un système de personnalisation plutôt sympathique et une belle carotte qui motive à enchaîner les parties.
Côté armement, la variété est elle-aussi de mise, avec une bonne tripotée de flingues disponibles par packs de trois chez l'armurier. Du rouleau conçu pour les combats rapprochés aux snipers au temps de charge accru, il y en a pour tous les goûts, avec quelques armes spéciales bien craquées et capables de changer l'issue d'une partie du tout au tout. Pour plus de détails sur les différentes pétoires disponibles, vous pouvez d'ores et déjà consulter notre guide dédié à l'armurerie. Mais Chromapolis, ce n'est pas seulement une ville ultra-moderne composée de boutiques à la mode : elle renferme aussi un étrange secret basé dans son sous-sol.
En pénétrant dans les égouts de la ville, le jeu passe en mode solo et vous propose une aventure à la Super Mario Galaxy, composée d'une trentaine de stages bourrés d'idées originales. On aurait pu croire à une campagne fainéante et prétexte, comme un simple entraînement au multijoueur qui reste tout de même le gros morceau du jeu, mais il n'en est rien : le mode Héros de Splatoon est une petite tuerie, il faut le dire, d'autant plus si vous vous mettez bille en tête de récupérer tous les parchemins ancestraux qui approfondissent le background d'un jeu qui ne semblait pourtant pas en avoir de prime abord. Une excellente surprise qui permet aussi de débloquer de nouveaux équipements au fur et à mesure de votre progression.
Lever l'encre
Techniquement parlant, Splatoon est loin d'être un monstre : l'aliasing est bien visible, le framerate est plus qu'inconsistant dans Chromapolis et il est préférable de ne pas trop s'approcher des textures sous peine d'être atteint de saignements oculaires aigus. Mais comme bien souvent avec le géant japonais, tout cela est compensé par une direction artistique sans fausse note : les couleurs explosent l'écran, la gestion des fluides est particulièrement bien gérée et une fois lancé dans la bataille, le jeu affiche ses 60 images par seconde constantes. Bien dans l'esprit du jeu, la bande-son est complètement givrée, avec des chansons en yaourt qui mettent complètement dans l'ambiance, même si certaines risquent de prendre la tête sur le long terme. Maintenant il nous tarde de voir arriver les nouvelles arènes et les nouveaux modes de jeu pour voir si Nintendo réussit à maintenir l'intérêt autour de son tout premier TPS compétitif. Rien n'est moins sûr.
|
|||||
Les plus et les moins |
|||||
un contenu conséquent et un patch 2.0 magique | Aucun chat vocal | ||||
Un gameplay très frais et prenant. | Il ne faut pas regarder les textures de trop près | ||||
Un mode solo loin d'être accessoire. | Le framerate de Chromapolis. | ||||
Des cartes designées avec soin. | Toujours impossible de quitter un matchmaking en cours de route. | ||||
Le système d'équipements. | |||||
Les mini-jeux en attente de matchmaking. | |||||
Un prix très doux |