Windward, le test
Tasharen Entertainment nous propose Windward : un mélange des genres sur le thème de la piraterie disponible sur Steam depuis le 12 avril 2015.
Genre : Action / gestion / jeu de rôle
Développeur : Tasharen Entertainment
Éditeur : Tasharen Entertainment
Support : PC
Prix : 14,99€
PEGI : Tout public
Love bot
La promesse initiale de Windward était pourtant alléchante : un sandbox maritime où vous et votre équipage parcourez des mers générées aléatoirement pour aller à la rencontre de marchandises rares et prendre part à des affrontements musclés contre des pirates assoiffés d'or. Cependant, une douche glacée tomba sur nos épaules lorsque nous nous rendîmes compte de la supercherie : ce jeu est vide... Vide, et ennuyeux. Pourtant ça partait bien : remontés comme un coucou suisse à la vue des différents trailers du jeu qui traînent sur la toile, nous nous disions que le digne successeur de Sid Meier's Pirates était enfin arrivé. Sans vérifier à bâbord ni à tribord, nous nous sommes donc jetés sur le titre de Tasharen Entertainment, bien motivés que nous étions à faire escale quelques dizaines d'heures sur ce dernier. Accueillis sur un menu bien frêle et peu engageant, nous lançâmes directement une partie en solitaire afin de jouer au marin d'eau douce le plus rapidement possible. Premières étapes avant de pouvoir sillonner les mers : se choisir un nom et définir ce qui constituera la carte du monde de notre partie.
Comme indiqué un peu plus haut, les univers de Windward sont générés aléatoirement, avec une composition en cases, chaque case correspondant à une zone à explorer. Il faudra donc commencer aux extrémités de la carte et avancer peu à peu vers les zones du centre, qui sont bien évidemment les plus difficiles à boucler. Mais ce n'est pas tout ! Windward embarque aussi un système de faction qui permet de se spécialiser et d'obtenir quelques petits bonus statistiques toujours bons à prendre, comme des prix de ventes ré-haussés pour vos marchandises exportés ou de meilleures compétences de construction, etc. L'impatience de prendre part à une aventure navale unique s'agrandit alors encore un peu plus grâce à ces petits réglages laissant miroiter un jeu très complet. Seulement, une fois aux commandes du navire, nous déchantâmes très vite puisque Windward allait bien vite prendre un virage très serré en direction du grind pur et dur façon MMO coréen.
Sail et poivre
Première chose qui choque en prenant les commandes de son frêle esquif : on se traîne méchamment, même avec le vent dans le dos. On se dit alors que tout cela ira mieux après avoir pris du galon et amélioré un peu tout notre équipement, mais il faudra attendre de nombreuses heures de jeu avant de pouvoir prétendre à une vitesse de croisière décente. Le but du jeu ? Il n'y en a pas vraiment, à part la belle carotte de posséder le plus beau navire possible, en solo comme en multijoueur. Pour cela, plusieurs méthodes : tout d'abord l'import / export de marchandises qui permet de ramasser quelques deniers en échange d'un trajet souvent long de plusieurs minutes. Ensuite, il y a les quêtes, déjà largement plus intéressantes, qui vous donneront pour objectif d'aller d'un point A à un point B, de couler un navire ennemi... Du questing comme on en a déjà vu des centaines de fois et qui lasse finalement très vite. Enfin, l'exploration de la zone sera elle aussi récompensée puisqu'elles seront bien souvent parsemées de petits trésors apportant ressources et or. Tout cela gravite autour d'un système de bataille navale plutôt simple, mais efficace, avec des compétences actives à déclencher sous le bon angle et à grand renfort d'AoE. La première zone est à ce titre une sinécure et l'ennui commençant à poindre, il faudra vite se dépêcher de se rendre dans celle de niveau supérieur afin de commencer à rencontrer un peu de résistance de la part des Pirates.
Ces derniers trichent allègrement en débarquant d'un peu n'importe où pour vous surprendre alors que rien ne les indiquait sur le radar. Les flibustiers peuvent aussi capturer des villes appartenant à la faction du joueur, obligeant celui-ci à camper à proximité de la cité assaillie pour la récupérer. Fort heureusement, il est possible de défendre tout ce beau monde en lançant la construction de tours et autres phares, contre quelques deniers et un peu de vos ressources. Un gameplay en première apparence fourni et encore renforcé par un arbre de talent à 3 branches complet et très utile. Seulement voilà, au bout de trois heures, on commence sérieusement à piquer du nez... Alors on se rassure comme on peut en continuant et en espérant que le jeu prenne son envol à un moment, mais rien. Très honnêtement, et ça n'engage que l'auteur de ces lignes, c'est à se demander comment un tel néant a pu obtenir autant de critiques positives sur la plate-forme de téléchargement de Valve. Il manque clairement quelque chose à Windward : du fun. Nous avons clairement tout fait pour essayer de l'apprécier, changer d'approche et essayer de voir le jeu sous un angle plus casual et détendu, mais même là, les problèmes fusent. L'IA alliée est aux fraises et fait régulièrement des tours sur elle-même sans raison, les trajets durent un temps infini pour des récompenses infimes et le multijoueur, seule véritable attraction valable du jeu, ne maintient finalement le jeu sous respirateur que le temps de quelques allers-retours de plus. À éviter, même à 12€.
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Les plus et les moins |
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Le système de progression du navire |
On s'ennuie au bout de deux heures |
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Le multijoueur ré-hausse légèrement l'intérêt du soft | Problèmes d'intelligence artificielle | ||||
Idéal lorsque compter les moutons ne suffit plus | Grindfest | ||||
Direction artistique / OST sans saveur | |||||
La gestion simplifiée de la navigation | |||||
Un titre laborieux qui ne sait pas récompenser le joueur |