Splatoon, Wii U

Splatoon : Preview

Comme prévu, Nintendo a bien laissé les joueurs s'approcher de Splatoon le temps de quelques batailles colorées. Voici nos impressions sur cette version de démonstration.

Calamar mythe

Annoncé à la surprise générale lors du Nintendo Direct de l'E3 2014, Splatoon a d'abord inquiété puis intrigué la communauté des joueurs : une nouvelle licence chez le constructeur japonais, on n'avait plus vu ça depuis des lustres. Les tout premiers extraits du titre laissaient transparaitre un gameplay vif et original, basé sur la coloration d'une arène à l'aide de pistolets et de fusils mitrailleurs. Un concept simple en apparence, mais particulièrement redoutable une fois le Gamepad en main. Car oui, presque un an après sa première apparition en vidéo, Splatoon s'est enfin laissé approcher par le biais d'une démo chronométrée au poil de nez. Les sessions de jeu étaient en effet réparties sur trois créneaux horaire samedi dernier, pas toujours pratique à suivre pour certains pays européens (la première session était de 5h à 6h du matin). Mais quand on aime on ne compte pas, même ses heures de sommeil. C'est donc à la séance de 14h00 qu'a eu lieu notre première prise en main avec ce TPS compétitif d'un genre nouveau. Avant de nous lancer dans le feu de l'action, un petit tutoriel s'enclenche pour nous apprendre les commandes de base.

Première inquiétude : impossible de virer le gyroscope au cours du guide interactif. Entendons-nous bien : la détection de mouvement marche au doigt et à l’œil et, limite, ce mode de contrôle doit être bien plus précis que le stick droit une fois maîtrisé. Seulement, avec une petite heure de jeu devant nous, inutile de s'atteler à ce genre d'expérimentation farfelue qui ferait perdre de précieuses minutes de jeu et de précieux points à notre équipe. Après s'être éclaté à exploser des ballons à coup de pistolet à peinture, le jeu nous amène enfin dans un petit menu permettant de choisir entre quatre sets d'équipement prédéfinis (et du sacro-saint menu paramètres permettant de retirer la fonction gyroscope). Parmi ces propositions, l'une de ces configurations aura eu pas mal de succès : celle du fameux rouleau à peinture, l'arme au corps à corps par excellence et capable de peinturlurer à toute berzingue sur de larges distances. Autant être franc, cette arme nous a paru un brin déséquilibrée, même si après quelques discussions avec d'autres joueurs, nous nous sommes laissés dire qu'il y avait plus d'un moyen d'esquiver cet outil sorti tout droit des enfers.

Karaté Squid

Après avoir choisi son set d'armes, on se lance direct dans le matchmaking et là, petite surprise qui fait plaisir : il est possible de jouer à un mini-jeu façon Doodle Jump sur le Gamepad en attendant que la partie soit prête. Un détail certes, mais qui a son importance lorsque l'on sait à quel point les attentes peuvent être longues dans ce genre de jeu multijoueur. Cela dit, aucun souci de lag ou de déconnexion n'est venu entacher nos sessions, à part quelques problèmes de lancement au niveau du matchmaking à cause des serveurs surchargés, une perte de temps que l'on ne connait que trop bien depuis quelques années. Une fois en jeu (enfin), la foire d'empoigne commence et l'on se met à peindre frénétiquement chaque cm² de la carte, et si accessoirement un membre de l'équipe adverse se présente, eh bien on lui peinturlure la tête à moindre frais, c'est cadeau. La prise en main est aisée et la transformation en calamar plongeant dans la peinture de sa propre couleur apporte une mobilité accrue et une vitesse de déplacement que l'on ne constate que trop rarement dans ce genre de TPS. Inutile de détailler le gameplay outre-mesure pour le moment étant donné qu'un bon nombre de fonctionnalités étaient absentes lors de cette démo, comme la gestion de l'équipement et des compétences passives de notre Inkling. Reste alors à mentionner le plaisir de jeu : Splatoon est une véritable bouffée d'air frais, un concept original doté d'une esthétique bon enfant et chère au constructeur japonais. En tout cas un constat s'impose au terme de ces trois sessions : il nous manque déjà.