Les joueurs en ont rêvé, Nintendo l'a fait. Sur Mario Kart 8, désormais les courses seront redynamisées par une modulation du level-design du jeu. Cet effet de style a pour vocation de pousser plus loin encore la limite des compteurs de vitesse des joueurs. Grisantes et sournoises sont les sensations que nombre d'adeptes vont pouvoir découvrir avec la sortie du nouveau DLC de Mario Kart 8 et son mode 200cc qui donne l'occasion de pousser plus loin dans le temps, l'expérience des joueurs. Sortie le 23 avril.
Au jeu du DLC, Nintendo indique sa reformulation de son bussiness-model factuel. Si la firme de Kyoto a longtemps désavoué la politique mercantile du DLC à tout va, le marché actuel a poussé l'entreprise a repenser son format de marche. Avec l'apparition du mode 200 cc sur le jeu – qui rappelons le est gratuit – Nintendo emboîte le pas aux entrepreneurs occidentaux en délivrant à son tour son idée du modèle « Freemium ». Le Freemium est sur les lèvres de tous les commerciaux de la planète, surtout dans le milieu des éditeurs de logiciels ou de software. La mise à jour du mode 200cc apparaît en même temps que l'offre de ce nouveau DLC ayant pour thème Animal Crossing.
Nintendo se met au Freemium
Sauf que Nintendo n’organise pas son offre de la même manière que ses concurrents. Bénéficiant d'un catalogue étoffé, de licences fortes et d'univers pour le moins légendaires dont Mario est un garant certain. Big N ne joue pas la carte du FTUE (First Time User Experience) ou encore OOBE (Out of the Box Experience), c'est bien l'univers de Mario Kart qui sert de levier pour promouvoir l'amélioration pour ses clients de la perception du produit, en lui donnant une plus-value sur le plan fonctionnel. Il n'y a donc aucune altération du jeu sur le plan formel, l'utilisateur bénéficie d'un tweak discret qui lui permet de ressortir son jeu de la boîte quand synchroniquement de nouveaux circuits lui sont proposés à l'achat. Un rapport gagnant-gagnant qui aspire à changer la façon dont les utilisateurs consomment des produits labellisés par la marque.
À l'heure ou Nintendo tend à rejoindre le marché mobile ou que Pokemon Shuffle tente le pari Freemium, il semblerait que les choses changent en interne dans la multinationale japonaise. Le but pour le géant nippon : être moderne sans pour autant dénaturer l'identité de la marque, proche d'un public familial qu'elle n'a cessé d'accroître. Et c'est chose faite avec ce DLC Animal Crossing qui ressert ses circuits anthologiques remaniés à la sauce WiiU. Le tout est coloré, l'aliasing discret et tourne imperturbablement à 60 FPS à l'écran. Parc Baby, le Pays Fromage ou encore la Route Ruban, sont modélisés avec force détails et animés à la perfection, de quoi remémorer de bons souvenirs aux plus anciens qui ont respectivement découverts les circuits sur Gamecube et Game Boy Advanced.
Plutôt techniques et résolument fun, les circuits proposent à chaque fois une identité forte en plus de jouer sur la corde nostalgique des joueurs, idéalisant cette vision de tracés qui pourront légitimer le choix d'un personnage ou d'un kart plutôt qu'un autre. Avec ses quatre nouveaux véhicules et ses trois nouveaux persos dont un Bowser Squelette du plus bel effet, le DLC fait dans le conventionnel et ne singularise pas un nouveau type de gameplay particulier via ces ajouts.
MK Chimie Iono 200 culo de cc
Ne pas léser les possesseurs de la version Vanilla du jeu est bien sûr au cœur des préoccupations pour Big N, le Pay to Win est exclu du dialecte de la firme. Le Malécycle et le Scooter AC donneront en tous les cas de nouvelles perspectives aux amateurs de cosmétiques criardes pour les deux roues, tandis que les pilotes de l'extrême justifieront le choix d'un Magikart ou d'un Autorhino délirant.
Et c'est sous les auspices du mode 200cc que Mario Kart 8 change de ton et, littéralement d'allure. Fini le confort des joueurs devant les circuits qu'ils connaissent par cœur, l'heure est à la relecture du jeu sous les effets nerveux d'une vitesse supersonique. La question que l'on peut se poser au premier abord est : Est-ce que Nintendo avait designé en premier lieu son jeu en ayant en tête ce tweak généreux ? Car les premiers tours en 200cc ont tout du casse tête logique : prendre les virages à la corde est souvent problématique, le freinage devient enfin un allié de poids sur les circuits à angles droits, et les dash sont parfois redoutablement punitifs tant ils peuvent envoyer directement dans le décor. Passée l'adaptation, le gamedesign des maps permet de comprendre les points de ruptures, les drifts à tenter, les épingles à éviter si on a assez de vitesse pour passer outre avec un saut parapente ou encore les chicanes à couper pour éviter les murs.
Le mode 200cc sonne le changement de la physionomie des circuits, il faut réapprendre à jouer. L'un dans l'autre, plus que le DLC, ce nouveau mode donne un nouvel élan à Mario Kart. Ceux qui pensaient connaître leur jeu vont devoir retravailler leurs trajectoires, une manière de redorer la durée de vie de ce huitième épisode avec une efficacité certaine. Gentlemen, start your engine.