Après avoir investi les consoles de salon, l'adaptation vidéoludique du roman graphique Blue Estate débarque sur PC dans un rail shooter complètement barré.
Genre : Rail-shooter
Développeur : He Saw
Editeur : Focus
Prix : 12,99€
Supports : PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360
PEGI : 12+
Blue esthète
Adapté d'un roman visuel de Viktor Kalvachev's, Blue Estate est un rail shooter des plus classiques vous amenant à prendre le contrôle de deux personnages hauts en couleurs. Le premier, Tony Luciano, est un mafieux à la petite semaine et un sacré gaffeur, cradingue et bourrin au possible. Le second, Clarence, est bien plus posé et professionnel, mais sera malheureusement assisté par des branques finis. Ce duo de joyeux drilles va donc tenter de mettre fin à plusieurs organismes terroristes dans des tableaux complètement dingues à l'humour potache, un humour qui est sans nul doute le côté le plus attractif de Blue Estate : dézinguer un boss grâce à un chihuahua qui se frottait à votre jambe, c'est pas forcément quelque chose que l'on a l'occasion de faire souvent, même dans un jeu vidéo.
La plupart du temps les vannes lourdingues et les situations débiles fonctionnent, même si certaines sont tout de même bien pénibles. La blague récurrente du bandeau bleu qui vient stopper l'action pour laisser place à un message des développeurs agace bien vite. L'autre principal problème vient de la nature même des stages du jeu, puisque dans certaines séquences vous n'aurez de cesse de faire des allers et retours dans la même grande pièce sans véritable changement de décor. Ajoutez à cela des séquences très étirées et bien trop longues pour un jeu typé arcade de ce type, et vous vous rendrez compte rapidement que ce ne sont pas ses quelques traits d'humour bien vus qui empêchent le titre de He Saw d'être peu recommandable.
Le cheval et le chihuahua
Le gameplay, quant à lui, est on ne peut plus simple à appréhender : posé sur un rail qui vous fait avancer automatiquement, vous devrez nettoyer méthodiquement chaque écran de tous ses terroristes, si possible de la manière la plus précise (un bon headshot des familles) et la plus rapide pour ne pas perdre votre multiplicateur. Blue Estate amène aussi quelques petits QTE qui viennent pimenter un peu le tout, du genre appuyer sur haut pour remonter une mèche de cheveux, ouvrir la porte des toilettes, ce genre de choses... Le système de jeu est donc archi-classique, même si quelques idées originales tentent de s'immiscer dans ce concept vieux comme le Monde qu'est le rail-shooter.
Cependant tout n'est pas à jeter dans BE puisque le système de scoring, permissif et addictif, permet de relancer quelques sessions une fois le jeu terminé, soit au bout de trois heures. Mais il ne faut pas oublier que Blue Estate est avant tout un successeur de titres comme Time Crisis, Virtua Cop ou plus récemment, The House of the Dead Overkill. Ce sont des jeux très courts, mais aussi très intenses et surtout faits pour la plupart d'entre eux pour être joués en salles d'arcade ou du moins avec un Light gun, ces fameux pistolets en plastique qui permettent de jouer au tir à la carabine sur son écran. Il s'agit d'ailleurs du meilleur moyen de profiter de Blue Estate, même si le clavier et la souris fonctionnent très bien, vous perdrez tout de même 50% de l'intérêt du jeu à jouer avec un autre support que les fameux flingues.
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Les plus et les moins |
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L'humour potache | Intérêt minime sans Light gun | ||||
Le scoring | Des séquences beaucoup trop longues | ||||
Graphiquement daté |