Axiom Verge
Mise à jour du 16 mai : Après avoir comblé les amateurs de metroidvania présents sur PS4, Axiom Verge débarque enfin sur Steam.
Lettre d'amour passionnée aux séries Metroid et Contra, Axiom Verge est un jeu d'action/aventure typé 8 bits qui ne plaira pas à tout le monde. En ce qui nous concerne, il nous a conquis.
Genre : Metroidvania
Développeur : Thomas Happ Games
Editeur : Thomas Happ Games
Supports : PS4, PC, PS Vita (uniquement disponible sur PS4 pour le moment)
Prix : 17,99€
PEGI : 12+
Into the Void
Projet de longue haleine porté à bout de bras par un seul homme, Axiom Verge est un énième metroidvania misant sur une représentation graphique résolument rétro et sur un gameplay qui a maintes fois fait ses preuves. Cependant, il serait dommage d'enterrer trop vite la production de Thomas Happ, AV possédant tout de même quelques petites subtilités qui font tout son charme et permettent de renouveler l'expérience du jeu d'aventure néo-rétro. A commencer par son univers original et glauque à souhait, très fortement inspiré par Metroid et par les créations de Hans Ruedi Giger. Entre technologies futuristes et anatomie, les environnements qui composent la planète traversée par le héros du jeu, un scientifique du nom de Trace, ont ce petit quelque chose d'inquiétant et de cradingue qui donnent une esthétique vraiment atypique et originale au jeu. Le scénario va lui aussi dans ce sens et se révèle assez cryptique et complet, pour peu que l'on ait à cœur de dénicher toutes les notes éparpillées dans la dizaine de zones du titre. Dans les grandes lignes, il s'agit de l'épopée mystique d'un everyday hero qui devra sauver l'univers des mains d'un tyran qui souhaite bien évidemment prendre le contrôle de toute chose. Un synopsis tout à fait classique, relevé une fois de plus par la richesse de l'univers et les différentes ambiances de la planète explorée.
Savant de Marseille
Pour mener à bien sa mission, Trace aura accès à une foultitude d'accessoires et de pétoires futuristes aux capacités toutes très différentes et franchement bien vues. Le fusil du scientifique pourra donc prendre la forme d'une foreuse qui permettra de découvrir quelques passages secrets façon Metroid ou encore en scanner multi-fonctions capable de reconstituer des plates-formes cachées ou de carrément faire glitcher vos ennemis. C'est d'ailleurs cette dernière mécanique qui fait tout le sel du gameplay d'Axiom Verge, puisqu'après avoir suffisamment scanné un ennemi, celui-ci prendra une toute nouvelle forme, certains opposants devenant carrément des alliés dans certains cas. On se prend alors au jeu de scanner tout le bestiaire pour découvrir le résultat de ces métamorphoses. Une excellente idée, une fois de plus en parfait accord avec l'univers torturé et très axé hacking du titre de Thomas Happ. Ce n'est d'ailleurs pas la seule compétence qui ramène à la discipline, puisque Trace pourra passer au travers des parois les moins épaisses et même contrôler par la pensée un petit robot, sorte de substitut à la boule morphing de Samus. D'une difficulté plutôt abordable, Axiom verge révèle tout de même quelques passages particulièrement intenses : des combats de boss aux proportions titanesques, le tout porté par un thème musical qui dynamise l'action de fort belle manière.
Samus Araigne
Comme énoncé en début d'article, Axiom Verge dispose d'une esthétique 8-bits qui ne risque pas de faire que des heureux et on peut les comprendre : acheter une console de salon près de 400€ et jouer à un titre qui aurait clairement pu sortir sur Nes, ça a clairement de quoi rebuter. Néanmoins, le travail effectué par Thomas Happ au cours de ces cinq années de développement forcent le respect : les zones ont toutes un caractère très marqué, les boss ont une classe folle et les animations de Trace sont pour la grande majorité d'entre elles une grande réussite. Il en va de même pour la bande-son chitpune du jeu, elle aussi composée par Thomas Happ et qui finit d'immerger le joueur dans cet univers inquiétant. Tout n'est pourtant pas parfait dans le petit monde d'Axiom Verge : les teintes de certaines zones s'accordent mal avec les couleurs des tirs ou des accessoires de notre héros, ce qui nuit considérablement à la lisibilité de l'action à certains moments. Dans le même ordre d'idée, les rebords de certains tableaux sont assez confus et on se retrouve régulièrement à se demander si ce que l'on regarde est une plate-forme ou simplement un élément du décor. Enfin, dernier petit écueil technique : la traduction française, bien présente mais perfectible.
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Les plus et les moins |
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Level-design au poil | Quelques soucis de lisibilité de l'action dans certaines zones | ||||
Gameplay maîtrisé, avançant de bonnes idées | |||||
Une bande-son chiptune enivrante | |||||
Un univers inquiétant et plus riche qu'il n'en a l'air | |||||
Un mode speedrun inclut d'office | |||||
Développé par un seul homme en 5 ans : respect |