Découvrez notre verdict sur Hand of Fate de Defiant Development, le croisement improbable entre jeu de rôle, jeu de cartes et jeu d'action à la troisième personne.
Genre : Jeu de cartes / Action
Développeur / Editeur : Defiant Development
Prix : 12,99€
Supports : PC, PS4, Xbox One
PEGI : 12+
Au Deal de Ray
S'émancipant de toute forme de scénario, Hand of Fate vous met face au Dealer, un mage vous proposant de participer à une petite partie de cartes. Dans ce jeu pas comme les autres, vous déplacez un pion de carte en carte, le but de chaque manche étant d'atteindre et de terrasser le boss choisi au début de votre aventure. Le plus intéressant sera d'amasser un joli petit tas de cartes, qui vous permettra de composer des decks solides en vue de vos prochaines épopées. Concrètement, au début de chaque partie, il vous sera demandé de constituer deux tas : un pour votre équipement (épées, bouclier, armures) et un autre pour les cartes événement sur lesquelles vous vous déplacerez. Pour optimiser le second jeu de cartes, il suffira donc de les croiser en cours de partie afin de découvrir leurs effets et voir si vous jugez utile de les garder dans votre deck. De la rencontre avec la fée du coin au dialogue avec le Diable, les événements sont nombreux et demanderont même parfois de participer à un petit jeu d'observation afin de débloquer certaines situations, et gare à vous si vous tombez sur une carte échec. Une fois vos deux decks constitués, vous les donnez au Dealer qui les mélangera et y ajoutera ses propres cartes.
Le moindre déplacement vous grille des provisions que vous pourrez renflouer en accomplissant certaines quêtes ou en piochant des cartes gain à la fin des combats. Et c'est d'ailleurs ici qu'intervient l'une des grosses originalités de HoF : au lieu de tout bêtement régler les conflits sur le tapis, vous êtes téléporté dans une arène pour vous la mettre joyeusement face aux cartes monstres tirées par le maître du jeu. Les joutes rappellent beaucoup celles des Batman Arkham, avec un signal visuel au-dessus de la tête des ennemis qui indique quand les assauts peuvent être esquivés ou contrés et un bouton d'attaque unique. Pas forcément des plus nerveuses, ces petites batailles se laissent tout de même jouer, malgré un manque flagrant de challenge (en mode Histoire du moins). Vos victoires vous permettront donc de piocher quelques récompenses qui vous faciliteront la vie comme des équipements, du soin, des provisions, voire même un jeton que vous pourrez briser à la fin de votre partie pour obtenir de nouvelles cartes.
La main verte
Pour les poilus désireux de se frotter à un challenge bien plus corsé, il sera possible après avoir défait le premier boss de chaque section du jeu, de participer au mode infini, une sorte de mode survie impitoyable, où chaque tapis de cartes traversé sera synonyme de malédiction infligée. Votre but sera alors d'avancer le plus loin possible, sachant que la difficulté des combats et des quêtes est bien plus élevée qu'en mode Histoire. Fort heureusement, le jeu de Defiant Development distille une ambiance envoûtante qui apporte un charme indéniable à l'ensemble et lui donne ce somptueux goût de "reviens-y". Plus que l'ambiance tamisée ou la bande-son orientale, c'est bel et bien le Dealer qui fait le jeu et ce, dans tous les sens du terme. Le bougre n'aura de cesse de vous vanner discrètement et de commenter vos moindres faits et gestes en cours de partie et il est aussi doté d'un doublage anglais et d'animations de très bonne facture : il constitue à lui seul l'un des plus gros points forts du titre. Cependant, Hand of Fate reste clairement un jeu à consommer avec modération, par petites sessions d'une ou deux heures de temps en temps, la faute à une certaine répétitivité qui se ressent après seulement 2 ou 3 petites heures de jeu.
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Les plus et les moins |
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Le charisme du Dealer | Des phases d'action mollassonnes | ||||
Un concept intéressant et accrocheur | Répétitif | ||||
Le mode Infini, redoutable | Un poil trop cher |