Découvrez notre verdict sur Grow Home de Reflections, un titre atypique et surprenant à mille lieues des grosses productions habituelles d'Ubisoft.
Genre : Exploration / Escalade
Développeur : Ubisoft Reflections
Editeur : Ubisoft
Support : PC (Steam)
Prix : 7,99€
PEGI : Tout public
Rose B.U.D
Dévoilé fin janvier pour une sortie le 4 février, on ne peut pas dire que Grow Home ait eu les honneurs d'une campagne promotionnelle à la hauteur des moyens d'Ubisoft. Cela tombe très bien, car GH est le genre de jeu surprise que l'on a pas eu le temps d'attendre et que l'on découvre de A à Z en en sachant le strict minimum sur son gameplay et sur son univers. L'exploration est vraiment au coeur de l'expérience proposée par la petite équipe d'Ubisoft Reflections, un sentiment de découverte constante fortment appuyé par un gameplay bête comme chou mais très efficace et un contexte original et dépayasant. Vous contrôlez B.U.D., un petit robot envoyé sur une planète pour récolter de nouvelles ressources pour son monde natal. Problème : la petite machine n'a aucun moyen de remonter, si ce n'est cette immense plante qu'il devra faire grandir au fil de ses pérégrinations.
En s'aidant des bougeons éparpillés un peu partout sur la plante, B.U.D. pourra accéder à des îles flottantes riches en nouvelles formes de vie, comme autant de ressources très utiles : les marguerites peuvent par exemple servir de frein en cas de chute, les champignons de trampoline, ou encore les cristaux amélioreront les compétences de notre simili Wall-E (à raison d'une amélioration pour 10 cristaux). Mais la véritable feature star du gameplay de Grow Home, c'est bien entendu son système d'escalade : gâchette droite pour saisir de la main droite, gâchette gauche pour saisir de la gauche et roulez jeunesse. On se met alors à jouer avec la physique de notre petit pantin mécanique, à le mettre dans des positions incongrues, à se la jouer Cliffangher pour aller choper un cristal qui nous nargue depuis le haut d'une falaise. On finit alors par se désintéresser complètement du pourquoi du comment et on expérimente tout et n'importe quoi : du lancer de mouton à la chute libre, le moindre petit objet transportable peut ainsi devenir un sujet de tests tout aussi fendards qu'inutiles.
Buddy building
La direction artistique est l'autre grande force du jeu. Très déroutant lors des premières minutes de jeu, cet univers épuré qui n'est finalement composé que de quelques polygones et rappelant les balbutiements de la 3D sur console se révèle fort plaisant à l’œil, du moins si l'on adhère au style. Mais c'est surtout au travers de l'exploration que vous allez en prendre plein les mirettes comme lorsque vous découvrez une grotte cachée sous l'île flottante que vous pensiez avoir ratisser de fond en comble. L'exploration et la sensation de liberté sont tout simplement grisantes dans Grow Home et chaque nouvelle façon d'exploiter l'écosystème du monde est un vrai bonheur en soi. Seulement ne vous attendez pas non plus à grimper pendant une vingtaine d'heures, avec des tonnes d'action et de grosses décharges d'adrénaline entre deux, non, dans Grow Home on se détend, on inspire et on expire profondément, on profite d'un jeu qui ne nous demande pas de tuer quelque chose, ça fait du bien aussi parfois.
D'ailleurs la bande-son joue aussi beaucoup dans l'ambiance zen du jeu : les quelques mélodies accompagnant l'ascension sont douces et collent parfaitement à l'univers simpliste du jeu, même si la voix de BUD viendra parfois nous agresser les esgourdes avec sa voix de boîte de conserve. L'autre élément qui vient ternir ce qui aurait pu équivaloir à une séance de yoga vidéoludique, c'est cette maudite caméra, franchement agaçante et qui se permettra de vous mettre dans la mouise en ne vous laissant l'opportunité d'évaluer correctement les distances. Les moins patients auront aussi beaucoup de mal avec les déplacements et l'inertie du petit B.U.D., mais avec un peu de pratique et de bonne volonté, tout devrait rentrer dans l'ordre.
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Les plus et les moins |
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Gameplay simple et efficace | B.U.D. s'emmêle parfois un peu les pinceaux | ||||
Une physique propice aux expérimentations | La caméra se coince un peu n'importe où | ||||
Direction artistique atypique et plutôt classe | |||||
Prix doux (moins de 8€) |