Test : Particulars
Alors que les physiciens veulent voir très grand, voyons petit, très petit, infiniment petit... Particulars nous plonge dans le monde subatomique où les quarks et les forces fondamentales font la loi. Dans une histoire étrange où une fille, Alison, s’intéresse maladivement au monde des sciences, un simulateur de monde subatomique va vous en faire voir de toutes les couleurs.
Fiche du jeu |
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Titre du jeu : Particulars Genre : Adresse/ Arcade / Simulation Développeur : SeeThrough Studios Editeur : Surprise Attack Games Site officiel : Particulars Plateformes : PC, Mac, Linux Prix : 14,99€ sur Steam, à partir de 1€ sur GoCleCD |
Un scénario obscur
Le scénario autour de Particulars est assez étrange et sombre. En effet, Alison, une jeune fille passionnée de physique, est poursuivie par des forces obscures, elle décide de "s’enfermer" dans un monde qu’elle apprécie via un simulateur et qui l'aidera dans le monde réel : le monde subatomique.
Le jeu est ponctué de cinématiques dotées d’une narration immersive qui nous plonge dans l’univers triste et sombre que subit la jeune Alison. Les cinématiques dessinées offrent à Particulars un cachet hors du commun. On peut cependant regretter la difficulté de compréhension spontanée de la problématique du titre. A chaque début de niveau, une citation d’un scientifique ou d’un membre de la famille d’Alison vient nous rappeler l’univers du jeu ainsi que la problématique soulevée par le scénario.
Trailer de la sortie officielle
Une simulation réaliste
Intéressons-nous au cœur du jeu avec le simulateur subatomique : Particulars. Vous incarnez un quark (dont le type est principalement down mais dépend du niveau) qui va devoir résoudre différentes énigmes et faire preuve d’adresse pour progresser dans l’aventure. Cependant, le monde subatomique est hostile : les anti-quarks sont présents et un contact, aussi bref soit-il, avec un anti-quark du même type (anti-down par exemple) vous annihilera.
Ce principe plutôt trivial n’est pas si aisé à contrer que cela. En effet, les forces fondamentales de la physique sont présentes et vous en feront voir de toutes les couleurs. Dans les premiers niveaux, seule la force électromagnétique est présente avec un principe simple : les charges opposées s’attirent. Ainsi un quark down de charge -1/3 attire le quark anti-down de charge +1/3. Le fait que la charge de la matière soit l’opposée de celle de l’antimatière vous posera beaucoup de problèmes dès le départ, ne pouvant que fuir vos assaillants.
C'est un peu le bazar...
Dans des espaces plus ou moins confinés, les « grains » de matière, d’antimatière et vous, allez être mis en présence les uns des autres : à vous de gérer ces autres quarks et leur annihilation. Lorsque deux quarks s’annihilent, il ne reste plus que de l’énergie sous forme de "data". Vous pouvez récupérer ces datas afin de devenir invincible pendant peu de temps dans les premiers niveaux. Ces datas servent ensuite à utiliser la force nucléaire faible.
La force nucléaire faible permet à un quark d’être transformé en un autre quark via un boson. Ce boson est matérialisé par un gros rond chargé qui, en interagissant avec un quark, change ce dernier. Par exemple, en étant un quark down avec de l’énergie (grâce aux datas) vous pouvez créer un boson W- pour vous transformer en quark up puis interagir avec ce même boson pour donner un quark strange (même charge que down mais plus gros et lourd, se désintègre au bout d’un certain temps en up et boson W-). Cette mécanique de jeu est très difficile à assimiler au départ du fait de sa complexité et que ce soit la force la plus étrange.
La force nucléaire forte (qui attire les quarks selon un code couleur) est également difficile à manier. La force gravitationnelle est présente mais seulement sous forme de trou noir.
Un niveau très compliqué mêlant les 4 forces...
Un gameplay original
Les quatre forces fondamentales sont présentes et proposent un gameplay unique et original. Même en n'étant pas calé en physique des particules, rien n'empêche d'apprécier le jeu et de galérer à un niveau pour manque d'adresse. Chaque niveau possède différents objectifs à réaliser.
Par exemple, dans les premiers niveaux, vous devrez survivre pendant X secondes, vous devrez amener tel quark à tel endroit... Les niveaux sont plus ou moins difficiles et proposent des problèmes assez variés. Malgré cela, on peut constater que la courbe de difficulté n'est pas très bien gérée, avec des chapitres parsemés de niveaux très complexes suivis de niveaux très simples.
Les cinématiques sont prenantes.
Une ambiance oppressante
Au delà de la simulation très poussée, l'ambiance du titre est à soulignée. Le scénario dessiné à la manière d'une peinture est assez oppressant et on sent des sentiments malsains émaner de celui-ci : présence obscure, enfermement, ambiance noire... tout est fait pour que l'on se sente plus à l'aise dans le simulateur que dans le monde d'Alison. Les cinématiques sont très bien réalisées et le simulateur est clair. On regrettera cependant le manque de différentes musiques, la même passant en boucle et n'étant pas très entraînante.
Conclusion
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Les plus et les moins |
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Mécaniques originales | Musique répétitive | ||||
Ambiance prenante | Durée de vie assez courte (~15h) | ||||
Forces réalistes | Difficulté mal gérée |