La toute nouvelle extension de Blizzard, Gobelins et Gnomes, devrait arriver très prochainement, en tout cas, peu avant les fêtes de fin d'années, nous vous proposons donc un récapitulatif de tout ce que nous savons la concernant. De ce qu'elle va apporter en passant par son apport de nouvelles cartes, son côté très « random » ou encore son aspect eSport, tour d'horizon de Gobelins et Gnomes, qui place Hearthstone au coeur d'une bataille opposant les races les plus créatives et les plus explosives de l'univers Warcraft.
Pour commencer, parlons de son annonce. Elle s’est faite, pour la communauté en tout cas, en plusieurs étapes. D’abord un premier espoir, de voir arriver une extension nommée « Eyes of Azshara », qui aurait vu l’arrivée des Gobelins sur le jeu, c’était en tout cas une quasi-certitude. Mais la Blizzcon nous a prouvé le contraire, car finalement ce n’est pas un mode aventure que dévoila Blizzard, mais bel et bien un système de Bloc, apportant un nouveau type de serviteurs, les Mécas. Ces Mécas, ce sont, au même type que les cartes de type bête ou de type Murloc des créatures qui peuvent interagir entre-elles de façon unique et qui synergisent dans certains decks. On ne présente évidemment plus le fameux deck Murloc, qui a fait tant de ravage sur le ladder, ni même le deck bête du chasseur qui a connu lui aussi son heure de gloire. Avec cette extension, Blizzard cherche donc à remettre au goût du jour les decks basés sur un type de créatures spécifiques et nous propose, pour ce faire, les Mécas. De plus, un petit système innovateur fera son apparition dans cette extension, les pièces détachées. Ces pièces seront en réalité des genres de « token » qui vous seront octroyés gratuitement et aléatoirement lorsque vous jouerez certains serviteurs.
De Gobelins à Gnomes, il n’y a donc pas une si grande guerre que cela, sauf peut-être, pour le pauvre joueur qui serait tenté de se laisser aller à un deck composé uniquement de ces cartes-là. Car, soyons clairs, les Gnomes et les Gobelins ont une particularité : leur côté très random. Alors, que va apporter cette extension à la Méta, quels vont-être les decks potentiellement viables rapidement, une fois toutes les cartes dévoilées ?
Un deck nous vient immédiatement à l’esprit, car déclinable à l’infini : Le Zoo. Nous l’avons connu composé de diverses cartes, mais avec toujours le même objectif : vomir sa main le plus rapidement possible afin de submerger l’adversaire et de ne pas lui laisser le temps de s’installer dans sa game.
Un deck qui vise à faire du dégât vite, qui tape fort, et qui se compose de petites créatures, que l’on peut poser à quasiment chaque tour. Voilà le deck Zoo. Alors bien entendu, certaines cartes vont pouvoir être jouées dans toutes sortes d’archétypes de decks, telles que des contrôles ou des Mid-Range, mais le premier deck qui devrait percer sera certainement le Zoo.
Seulement voilà, Hearthstone ne se limite pas au Ladder. Il y a aussi l’Arène et surtout l’eSport, qui devrait prendre toujours plus d’ampleur grâce au mode Observateur qui arrivera avec l’extension. Alors Gobelins et Gnomes en eSport, au vu des quelques cartes proposées, cela demande une très grande ouverture d’esprit, afin de pouvoir s’imaginer à quoi va ressembler la méta des tournois. Aussi nous ne nous risquerons pas à parler de Méta, mais plutôt de tendance, que ce soit pour le Ladder, comme pour l’eSport. Et pour l’Arène, pas de panique, un ajout de cartes signe forcément des changements dans les choix qui devront être fait lors de vos picks, et le seul point noir est qu’il sera plus compliqué d’espérer avoir en choix, une des meilleures cartes en terme de Value, qu’avant cet apport de 120 cartes supplémentaires. Pour autant, ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, car peu importe le mode de jeu qui vous préférez, l’idée est de prendre du plaisir, de s’amuser. C’est en tout cas le message que souhaite faire passer Blizzard avec cette extension.
"Gobelins et Gnomes, c'est fun !"
Ha ça... pour être fun, ça l’est, si l’on ne prend en compte que les cartes dévoilées, c’est certain que le jeu se dirige vers quelque chose de vraiment fun. Mais pour une majorité de joueurs, c’est aussi et surtout un apport de cartes random bien trop conséquent, qui va fortement pénaliser l’accession au rang Légende. En effet, comment parler d’un jeu fiable, solide, avec un très fort taux de win, quand, dans le même temps, vous allez jouer des cartes random. Les effets aléatoires, c’est très bien quand l’âme des cartes est avec vous, mais pour ceux qui aiment tabler sur des choses stables, gravées dans le marbre, Gobelins et Gnomes, c’est un peu la douche froide. Alors quid de l’eSport avec ce grand nombre de cartes random ? Que peut-on dire de cette extension si l’on se base uniquement sur les cartes proposées actuellement ?
Pas grand-chose ! En vérité, actuellement, cette extension ne semble pas satisfaire grand monde, tant par les cartes proposées que par son axe Random. Car qu’on se le dise, jouer aux dés pendant une partie de Hearthstone pour savoir qui va prendre les dégâts, c’est un peu la croix et la bannière, et c’est surtout synonyme de pétage de plomb et de rage puissance douze mille. Pour imager la chose de façon concrète, c’est comme si vous commenciez un sprint avec un boulet de dix tonnes accroché aux chevilles. Autant vous dire que si vous ne vous appelez pas Sangoku, ça va être compliqué.
Bon, une fois ce constat fait, voyons ce qu’il pourrait se passer. Hearthstone est un jeu de cartes, ce qui signifie que pour pouvoir monter en Ladder, ou réaliser des performances en tournoi il va falloir suivre la méta et la jouer, ou, à défaut, jouer ses contres. Or, avec Gobelins et Gnomes on reste un peu sur notre faim, les cartes proposées, à part quelques-unes, ne rentrent pas dans le cadre d’une méta solide, fiable et stable. La randomisation du jeu va certainement être pour certains signe de décrochage, car à trop vouloir jouer sur la corde Casual, Blizzard risque de perdre le côté compétitif de son jeu. Mais pas de panique, car cette extension, contrairement au mode Aventure Naxxramas, n’est finalement si terrible que cela.
Hé oui, car sur Naxxramas, il y avait quelque chose dont on était certain, c’est qu’à moins de faire toute l’aventure, il était impossible d’obtenir les quelques cartes valables qui y étaient proposées.
Mais avec Gobelins et Gnomes c’est une autre paire de manches, car toutes les cartes seront dévoilées avant la sortie de l’extension, mais en prime c’est un Bloc, ce qui signifie que vous n’aurez pas à engager des actions pour avoir les cartes intéressantes, vous pourrez les crafter ! Grande nouvelle, si l’on prend en compte l’incroyable quantité de cartes qui seront proposées et le côté Random qui semble très présent pour le moment.
Parce qu’enfin, l’idée de cracher toutes vos précieuses pièces d’or dans des boosters pour ne pas avoir LA carte qui va devoir aller dans votre deck c’est quand même un peu la loose, surtout si, in fine, toutes les cartes que vous gagnez sont bonnes à désenchanter... les poussières c’est bien, mais en vrai ça ne rapporte pas grand-chose, à moins d’en avoir beaucoup. Le point positif est donc que, comme pour Naxxramas avec Horreb, certaines cartes sortiront du lot tout de suite, il ne vous restera alors plus qu’à économiser vos poussières pour vous les crafter, par ordre de priorité, en fonction de la méta qui se dessinera à ce moment-là. Pas d’obligation donc de devoir faire vite, ou de devoir payer pour avoir les cartes tant convoitées, si vous commencez dès maintenant à économiser vos golds et vos poussières, il y a fort à parier que vous puissiez rapidement vous construire les decks qui vont bien. Tout en gardant en tête que, pendant un temps du moins, la méta va être très volubile, bouger beaucoup, et mettre un petit moment avant de se stabiliser.
Voilà pourquoi il est important, dès maintenant de se préparer à ce rendez-vous. Car Gobelins et Gnomes promet de faire beaucoup d’éclats, peut-être un peu de dégât en eSport, si tant est que le reste des cartes soit du même acabit que celles déjà proposées, mais surtout, va forcer la méta à bouger. Et ça, soyons certains que c’est un mal pour un bien, surtout dans un jeu de cartes, qui a une fâcheuse tendance à tourner en rond.
Sansa avec Asheryth
