Après une jolie démonstration technique sur 3DS, Nintendo et Bandai Namco remettent le couvert le 28 novembre avec Super Smash Bros U, la grosse mandale de cette fin d'année sur Wii U.
Genre : Jeu de combat
Développeur : Nintendo / Bandai Namco
Editeur : Nintendo
Support : Wii U
Date de sortie : 28 novembre 2014
Prix : 49,99€
PEGI : 12+
Super Mariole
Allez zou, on prend les mêmes et on recommence : Mario et sa clique rempilent en cette fin novembre pour de nouvelles échauffourées épiques, cette fois sur Wii U. Version enrichie de l'excellent opus 3DS sorti en octobre, Super Smash Bros U se présente comme une véritable encyclopédie du jeu de baston made in Nintendo. Car si le roster, les objets et le design global restent les mêmes que chez son grand-frère nomade, SSBU enrichit nettement sa copie avec un Blu-ray que l'on sent bourré à craquer de contenu, jusque dans ses temps de chargement un poil longuets. De la version 3DS, on retrouvera les modes Classique et All-Stars dans des versions légèrement remaniées et jouables cette fois-ci en coopération, assurant de longues soirées d'hiver à vous friter en compagnie de votre dulcinée. Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls modes à bénéficier d'un mode deux joueurs, puisque toutes les épreuves du Stade et les fameux Événements (absents dans Brawl) ont aussi les honneurs d'une option tandem.
Dans ces derniers, il vous faudra enchaîner les matches « à conditions », parfois farfelus et souvent assez difficiles : un vrai bonheur et le gros morceau solo de cet opus, surtout si vous vous mettez en tête de les compléter à 100% avec les objectifs annexes. Un autre ajout de taille de SSBU est les Commandes spéciales vous proposant des défis aléatoires avant de vous friter à la fameuse Créa-Main, le boss emblématique de la série. Addictif et vraiment pas évident en mode Dé-Mainiaque, il est toutefois possible d'engranger facilement pas mal de bonus grâce à ces épreuves. Et puisqu'on en est à parler du contenu déblocable, inutile de dire qu'il y en a pour quelques centaines avant d'en voir le bout : trophées, musiques, personnages, arènes, démos de jeux Nintendo, éléments de personnalisation, attaques modifiées... On continue?
Masse Effect
Les modes de jeu en multijoueur local ont eux aussi droit à une bonne flopée de modes différents avec en tête de gondole le Smash à 8 joueurs et l'Odyssée Smash. Dans le premier vous pourrez, comme son nom l'indique, pratiquer l'art ancestral du bourre-pif avec 7 potes à vous, à condition d'avoir le matos requis. Et là-dessus, Big N a fait très fort puisque la totalité des pads estampillés Nintendo depuis celui de la Gamecube sont compatibles avec le jeu, même s'il faudra disposer d'un adaptateur magique pour ce dernier. Reste que la seule réelle contrainte sera de réunir huit gus dans votre chambre de bonne. Pas bien lisibles au départ, les batailles deviendront vite épiques et il vous tiendra à cœur de vous liguer à 6 contre 2 sur les gaziers gagnant un peu trop pour être honnêtes, vous rappelant ainsi les meilleures sorties de stade d'un PSG-OM.
Mode Odyssée Smash : conçu comme un jeu de société, ce mode assez déroutant, mais néanmoins fort sympathique vous demandera d'accumuler héros et bonus de stats au gré de vos pérégrinations sur le plateau en vue d'un combat final aux proportions titanesques. Existe néanmoins un gros bémol sur ce mode, puisqu'il sera impossible de modifier les commandes de vos personnages au préalable, et vous serez donc obligés de vous coltiner le mapping par défaut qui est une véritable catastrophe sur Gamepad et Pro-controllers... Dites, Monsieur Nintendo, vous ne nous inciteriez pas subtilement à passer à la caisse pour le fameux adaptateur cité plus haut? Toute proportion gardée, c'est un paramètre facilement corrigible au travers d'une mise à jour future, mais il faut bien dire que ce système de profil à charger à chaque fois que vous changez de mode de jeu est un tantinet perturbant, pour rester poli. Qu'à cela ne tienne, malgré ce petit accroc, le gameplay de SSSBU reste toujours aussi bien calibré avec des mécaniques invisibles à l’œil des non avertis, mais qui sauront engloutir les nuits des initiés. Un jeu de baston aux innombrables degrés de lecture, qui saura certainement occuper sa communauté pendant des mois, voire des années : que demande le peuple?
En ligne de mire
En marge de toutes ces façons de jouer prônant la convivialité assurée d'un bon multijoueur local, SSBU ne laisse pas l’online sur le bas-côté de sa route vers la perfection pour autant, quitte à ce que ce dernier l'en dévie légèrement. Car même si la fournée de modes proposés (repris de la version 3DS) est suffisante pour contenter les petites envies passagères, tout cela manque nettement de consistance, ce qui contraste d'autant plus avec la densité pantagruélique du reste du jeu. Avec des amis ou contre des inconnus, pour le fun ou pour la gloire, dans des matchs prémâchés où l'on rêve d'un peu plus de liberté dans les options préparatoires, le service proposé par Sakurai et ses équipes tient debout, mais ne fait pas d'étincelle. Même la stabilité des parties n'est assurée qu'une fois sur trois, la frénésie d'une bonne mêlée cédant bien vite la place à des temps de latence qui vous feront passer par les 5 phases du deuil amoureux en un temps record : rien de grave, vous vous en relèverez.
Les seules originalités des modes en ligne de ce Smash Bros sont donc tout à fait anecdotiques et, encore une fois, déjà vues sur Nintendo 3DS, comme la guerre de clans qui demande aux joueurs de jouer avec des personnages en particulier en guise de vote dans une sorte de sondage régulier, ou encore les paris en mode spectateur, qui permettent de ramasser quelques petites piécettes supplémentaires. À noter qu'un mode Tournois est d'ores et déjà dans les cartons du créateur nippon et que tout cela n'est finalement qu'une question de temps et de patchs... à moins que Nintendo n'ait décidé qu'en plus des Amiibo, de l'adaptateur Gamecube et de la manette, nous devions aussi mettre la main à la poche pour un adaptateur Ethernet ?
Tina arenas
Même si, d'un point de vue strictement esthétique, ce Smash Bros nouveau ne décolle pas la rétine, il reste une prouesse technique indéniable : même au plus fort de la bataille lors d'un Smash à 8, le framerate ne bouge pas de ses 60 images par seconde. Les contraintes pour afficher ce 1080p/60fps constant restent tout de même visibles avec quelques textures bien sales sur un grand nombre d'arènes ; une broutille comparée à leur mise en scène spectaculaire assurant bien souvent un joli déluge d'effets visuels (mention spéciale aux nouvelles arènes Starfox, Pokémon et Destination Finale). Au pire si cela ne vous suffit pas, il vous sera toujours possible de créer vos propres arènes grâce au Gamepad : une option sympathique, mais trop limitée pour être véritablement intéressante.
Enfin, SSBU peut largement prétendre au titre du jeu disposant de l'OST la plus fournie de tous les temps avec pas moins de 400 morceaux tirés de jeux parus sur consoles Nintendo, pour une tuerie auditive pas piquée des vers. De Mega Man à Duck Hunt en passant par Xenoblade et même Sonic, tous les morceaux d'anthologie de ces licences sont présents sur la galette pour une bande-son qui vaut clairement son pesant de cacahuètes.
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Les plus et les moins |
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1080p / 60 fps constant |  |
Quelques textures bien sales | ||
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Contenu pléthorique | |
Le système de profil pour le mapping des pads | ||
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Gameplay multi-couches fédérateur | |
Temps de chargement longuets | ||
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Smash à 8, l'assurance de bonnes soirées | |
Online perfectible | ||
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Le retour du mode Événements | ||||
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OST qui fait office d'encyclopédie audio | ||||
