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Maléfique, Review, Chronique

Maléfique, Review, Chronique
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Relecture de l'oeuvre de Perrault et du film de Disney "La Belle au Bois Dormant", Millenium vous propose de découvrir le test du Bluray de Maléfique. Un film à mettre sous le sapin à Noel ?

Maléfique, Review, Chronique

Maléfique

Mal efficient

 

Disney relit ses classiques. Dans l'appréciation d'une œuvre, surtout quand elle est le fruit d'une relecture, il existe toujours cette pensée qui vous fait irrémédiablement replonger dans vos souvenirs. La comparaison est parfois altérée par la pure passion, celle de la nostalgie, qui peut déprécier l'avis que l'on peut se faire d'un remake. Rappelez vous les « 101 Dalmatiens » (et son pendant mollasson « Les 102 Dalmatiens »), animé par une Glenn Close en Cruella d'Enfer, incarnée avec précision. Hormis la performance de l'actrice, cuisinière névrosée impeccable dans Liaison Fatale, le film se répandait dans une humeur pastiche complaisante à l'heure où quelques années plus tôt « Maman j'ai raté l'avion » cartonnait au box office. Rétrospectivement, on pouvait aussi y découvrir un Hugh Laurie bien loin du rôle qu'il campe aujourd'hui dans Docteur House. Les plus cinéphiles s'en souviendront.

Les années 2000 ont vu émerger des adaptations d'autres contes ou roman au cinéma. Parmi eux, on peut citer l'« Alice au pays des Merveilles » de Burton, un film pour lequel Burton s'était aussi adjoint les services de la scénariste de Disney : Linda Woolverton. Maléfique arrive comme la réponse du berger à la bergère en format Bluray ce mois d'octobre, une réussite ?

 

Maléfique édité par Disney

 

Critique du film

 

Le sens de la narration que Maléfique développe a tout de disculpant. Personnage noir et équivoque dans « La Belle au Bois Dormant » - le dessin animé de Disney, lui même adapté du conte de Perrault – le film assoit sa vocation à travers une « réhabilitation » historique, mémorielle, et psychologique de cette figure mythique du conte. Le postulat de départ c'est Linda Woolverton, la scénariste du film qui en parle le mieux : « Je voulais savoir ce qui avait pu amener un personnage comme Maléfique à devenir ce qu'elle est. J'ai remarqué que les fées avaient des ailes et que seule Maléfique n'en avait pas, c'est à partir de là que j'ai essayé de créer une histoire autour de cette figure emblématique du conte. » Cette formulation impose un traitement nuancé de la psychologie de la Reine Noire incarnée à la perfection par une Angelina Jolie rayonnante dans le long métrage. Toujours dans le clair-obscur, Maléfique est décrite tour à tour comme une créature blessée et vengeresse puis une mère protectrice surprenante. Les ficelles du conte tissent le décor de cette aventure romancée, mais c'est le contrepoids scénaristique du film qui apporte un éclairage différent sur cette histoire éminemment connue de tous.

À travers sa galerie de personnages, on découvre une Elle Flanning touchante de naïveté dans son rôle de la Princesse Aurore, un Sam Riley amusant en acteur polymorphe aux côtés d'Angelina Jolie et un Sharito Copley dévoré par les remords et pas loin de la folie à la fin du film dans son rôle du Roi Stephane. Le tout est dialectisé par Robert Stromberg, réalisateur du film, dans un flux polarisant qui a tout du jeu de miroir. Les valeurs s'inversent au fur et à mesure que les personnages grandissent, s'émancipent et se trahissent. L'amour est un ressors, une excuse presque, pour se jouer de la nature dramatique des situations, amenant rapidement à penser que ce qui est moralement "blanc" ne l'est pas forcément, et inversement. À ce niveau Maléfique joue la carte de l’ambiguïté afin de garder cette chape de flou pesante autour de l'institution qui est menée contre le personnage principal du film. Costumes somptueux, décors accrocheurs, apportent à la dimension théâtrale du film qui instrumentalise le conte pour restituer cette image concordante et fantastique de l’œuvre de Perrault. Mise en scène millimétrée, rythme impeccable, Maléfique a tout du divertissement réussi. Magnétique et immersif, le film de Disney réussit en outre le pari de traiter le conte sous un nouvel angle, une approche salutaire qui trahit néanmoins l'essence du conte populaire, surtout sa fin, publié en 1697.

 

Maléfique

 

Image du Bluray

 

Stromberg réalise son premier film avec Maléfique, et déjà on sent la patte du réalisateur qui va compter à Hollywood. Avec ses deux oscars remportés coups sur coups en 2010 pour les décors d' « Avatar » de Cameron et 2011 pour ceux de l' « Alice au Pays des Merveilles » de Burton, Stromberg frappe visuellement très fort en 2014. Les panoramiques sont puissants et développent la spatialisation de l'image. La colorimétrie est sujette à un traitement spécifique, elle suit le déroulement du film et le développement de la personnalité de Maléfique. D'abord rayonnantes et éclatantes, les couleurs sombrent dans le terne au moment où l'aigreur de Maléfique et sa haine se démultiplient. L'ascenseur émotionnel du protagoniste central de l'histoire est pertinemment mis en scène par le basculement physiologique de cette répartition spectrale. Les décors sont bien sûr sujets à ces modifications comme les effets spéciaux employés pour traiter de l'univers littéral du film.

Les unités de lieu s'en retrouvent alors totalement métamorphosées, le rendu est simplement bluffant. La mise en scène des batailles bénéficie aussi de l'utilisation d'effets spéciaux divers et variés, le tout est intégré de manière transparente et dynamise le rythme du film. Spectaculaire à souhait. Le niveau de détails sur les costumes de Maléfique est précis et impressionne au premier coup d'oeil. Numérique, l'image n'est pas pour autant froide, l'utilisation de caméras Arri Alexa permet de suréchantillonner l'acquisition, l'image du bluray est d'une netteté imparable. On sent un Stromberg expert en la matière, jouant sur la profondeur de ses noirs pour taper dans les contrastes pleins de nuances et de brillances. Un sans faute qui fera honneur à la platine du salon. Comme on dit dans le jargon : ça envoie du lourd. Un grain plus texturé aurait peut-être apporté un ton plus viscéral au film, mais déjà il n'y a pas photo, c'est le haut du panier. Superbe.

 

 

Maléfique

 

                                                                   Son du Bluray

 

Niveau son, Disney propose un DTS HD Master Audio en 7.1 pour la version originale et un 5.1 pour la version française. Précision des aiguës et graves, pas d’oscillations disproportionnées, c'est propre et juste. Le tout est équilibré et cohérent, pas de fausse note. D'autant que la bande son composée par James Newton Howard, jamais intrusive, suit avec nuance le cheminement d'un film oscillant, dans son climat, entre le blanc et noir. Les thèmes s'inscrivent par touches discursives dans l'aventure fantastique à laquelle vous êtes conviés et tapissent avec force paradoxe les pistes qui sont offertes pour comprendre la personnalité de Maléfique. Les oppositions de registres sont nombreuses au sein de l'ensemble symphonique qui constitue le matériau noble de la lecture musicale du film, ajoutant une surcouche intéressante à sa narration. Puissante, cuivrée, grave ou légère, mystérieuse, enjouée, la bande originale du long métrage rehausse l'angle d'approche choisi pour raconter la Belle au Bois Dormant dans sa version sombre. Newton Howard revient en forme. Compliments, c'est assez diabolique.

 

 

Maléfique

 

Bonus du Bluray

 

Si le Bluray de Maléfique a des atouts de taille, du côté des bonus c'est plus que léger. Quelques interviews - dans lesquelles on apprend que l'actrice utilisée pour jouer le personnage de Maléfique à l'âge de l'enfance n'est autre que la fille d'Angelina Jolie et Brad Pitt - des coulisses, et des scènes coupées au montage. C'est chiche et ça sent la réédition collector dans quelques mois. Le carton rouge est tiré de la poche, le film aurait mérité un meilleur traitement à ce niveau. Tout juste passable pour ne pas dire décevant. Dommage.

 

Verdict : Techniquement irréprochable

 

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