Chronique ciné n°2 - Sorties du 15 octobre 2014
Si vous êtes ici, c’est parce que vous vous intéressez un tant soit peu au milieu du jeu vidéo. Mais ce n’est pas de gaming dont nous allons parler aujourd'hui. Vous pouvez retrouver notre chronique cinéma tous les dimanches, afin de vous orienter vers les films à aller voir chaque semaine. Ce sera aussi l’occasion pour la Rédaction de vous donner son avis sur les sorties.
Dans cette chronique, nous allons décortiquer les films en les abordant sous trois angles : l’intrigue, les acteurs et la technique. Aujourd'hui, nous avons :
- Le retour tant attendu des Tortues Ninja sur grand écran avec Ninja Turtles de Jonathan Liebesman
- Le nouveau film des réalisateurs d'Intouchables avec Samba d'Eric Toledano et Olivier Nakache.
- L'adaptation d'un livre pour adolescents qui se passe dans un labyrinthe avec... Le labyrinthe de Wes Ball
Ninja Turtles
De Jonathan Liebesman
Avec Will Arnett, Megan Fox et William Fichtner
L'intrigue
April O'Neil est une journaliste new-yorkaise désespérément en quête de scoops intéressants. Régulièrement, New York se fait attaquer par le clan des Foot, mené par Shredder. Mais un soir, alors qu'April espionne le clan des Foot, elle découvre des justiciers mutants aux airs de tortues. April va donc aider ces tortues à défier le clan des Foot et à tenter de l'exterminer.
Un conseil : Laissez votre cerveau à l'entrée, il ne vous sera pas bien utile durant la séance. Côté intrigue, on reste ici sur du très basique. Des gentils très gentils vont devoir se battre contre des méchants très méchants. Mais comme les méchants sont très TRÈS méchants, les gentils vont devoir unir leurs forces et faire valoir l'esprit de camaraderie pour sauver la ville et ses habitants très TRÈS gentils.
On retrouve ici les personnages principaux des Tortues Ninja, mais le film ne les traite pas tous de la même manière. En effet, là où les 4 tortues sont exactement ce qu'on leur demande d'être, les autres personnages sont traités par-dessus la jambe (mention spéciale à Shredder). Si vous êtes un fan hardcore de l'histoire des Tortues Ninja, oubliez tout ce que vous connaissez sous peine d'être fortement déçu.
Les quatre tortues prennent la pose.
Les acteurs (et les tortues)
Pour évaluer un acteur, il faut regarder son jeu. Malheureusement, il n'y a dans les Tortues Ninja aucun jeu d'acteur, sauf si on compte le fessier de Megan Fox (qui, lui, joue très très bien). Megan Fox se contente de faire valoir ses atouts féminins en jouant une femme forte avec des origines qui finissent par la rattraper. Will Arnett joue le gars sympathique et naïf qui passe son temps à draguer Megan Fox. William Fichtner joue un méchant très méchant qui a un plan machiavélique pour... devenir riche.
Mais ce n'est pas pour les vrais acteurs que l'on vient, mais bien pour les tortues qui, elles, sont très réussies. Blindé de références à la pop-culture, le film retranscrit très bien le caractère de chacune. Leoardo le leader, Raphael le loup solitaire, Donatello le cerveau du groupe, et le meilleur, Michelangelo. Michelangelo occupe la majeure partie du temps de parole des tortues. Le personnage se lâche et nous délivre une pelletée de blagues bien pourries, mais qui font souvent mouche ?
April O'Neil (Megan Fox) à gauche et Leonardo à droite
La technique (mise en scène, montage, effets spéciaux, etc.)
De ce côté-là, pas grand-chose à dire si ce n'est que les tortues sont bien réalisées, malgré quelques "bugs" qui parsèment le film (surtout à la fin). Le film étant majoritairement composé de scènes d'action, il fallait que celles-ci aient de la gueule. Et c'est le cas, l'agilité des tortues est ressentie dans chaque plan du film.
Ça virevolte dans tous les sens (les combats avec Splinter), mais malgré les influences Michael Bay (producteur du film) sur certains plans, le tout reste très lisible. On prend son pied devant les "barrel rolls" à répétition des tortues, les explosions en masse, et surtout les interactions entre les frères (la scène dans la neige est géniale). On peut même s'amuser à déceler quelques références (notamment à TMNT 4: Turtles in time sur SNES vers la fin).
Le montage est lui aussi classique, mais assez efficace pour que l'on ne s'ennuie pas.
La musique est tellement inintéressante et vue et revue qu'il ne sert à rien d'en parler.
Ninja Turtles : Bande annonce FR
Cowabunga (conclusion)
Il ne faut pas aller voir Ninja Turtles en se disant qu'il va avoir un propos intéressant, ou que ce sera une adaptation fidèle. Ninja Turtles ne nous promet rien de cela, il promet de l'action décérébrée, des blagues à la con et des moments de bravoure par paquets de douze. Et il tient ses promesses. On en prend plein la vue, on rigole et c'est ce qui compte. Bref, on vous conseille d'aller voir Ninja Turtles, de préférence entre amis, après une bonne PIZZA.
Verdict : 7/10
Samba
- L'histoire d'un immigré, Samba, qui n'arrive pas à s'intégrer "légalement" en France.
SAMBA, c'est le nouveau film du duo Toledano/Nakache, qui nous avait offert le très bon Intouchables il y a déjà trois ans. Alors, retour gagnant ?
Eh bien... pas vraiment. Démarrant sur un très beau plan et sur une très bonne musique de Parov Stelar, le film perd son ambition au plan d'après. Et c'est bien là le problème du film.
Il a beau être drôle, avoir d'excellents acteurs, et une musique sympathique, le film ne va jamais au bout de quoi que ce soit. Les réalisateurs sacrifient toute possibilité de drame en désamorçant une bonne partie des situations dramatiques par de l'humour, à un tel point que l'on ne sait pas si on doit avoir de l'empathie pour Samba, dans la mesure où on finit par le croire intouchable. Le film n'est pas mauvais, mais on pouvait s'attendre à mieux. Dommage.
Verdict: 6/10
Samba : bande-annonce
Labyrinthe
- Un matin, Thomas se réveille piégé dans un labyrinthe géant au milieu d'un groupe de jeunes. Ensemble, ils vont devoir trouver un moyen en sortir.
Ce type d'adaptation, on commence à s'y habituer. Le labyrinthe surfe donc sur la vague lancée par Harry Potter, et qui a pris avec Twilight ou Hunger Games. Le film a deux grosses qualités et deux gros défauts.
Ses qualités étant son univers, intéressant et qui sort un peu de l'ordinaire, et les passages dans le labyrinthe. Le labyrinthe se transformant régulièrement, on assiste à des scènes de course effrénées pour la survie qui rappellent un peu le jeu sur smartphones Temple Run.
Malheureusement, le film pêche principalement au niveau de son rythme, lié à son autre défaut: le scénario. En effet, à vouloir trop rajouter de sous-intrigues, le film se perd et on passe beaucoup trop de temps sur des discussions inutiles. Un temps que l'on aurait aimé passer à suivre nos personnages dans le labyrinthe.
En résulte une impression mitigée pour un film dont aurait aimé qu'il se détache un peu de cette masse de blockbusters pour ados. Oh! Et inutile de dire que le film est, comme son ami Hunger Games, en trois parties.
Verdict: 5/10
Le Labyrinthe : Bande-annonce
Voilà, c’est tout pour cette semaine, on se retrouve la semaine prochaine avec un Brad Pitt en "FURY".