Test : CounterSpy
Développé par Dynamighty, CounterSpy est un jeu d'infiltration à destination des consoles Sony. Notre verdict sur ce titre au capital sympathie certain.
Genre : Infiltration
Développeur : Dynamighty
Editeur : Sony
Supports : PS3, PS4, PS Vita (PSN)
Prix : 12,99€
Date de sortie : 20 août 2014
PEGI : 12+
Le zap d'espion
Dans un monde alternatif, les continents de l'est et de l'ouest se livrent à une course à l'armement effrénée afin de détruire... la Lune ! Une agence secrète nommée le C.O.U.N.T.E.R. dépêche alors son meilleur agent pour dérober les plans machiavéliques des deux partis. Léger et surtout bourré de répliques rigolotes, la narration de CounterSpy se veut réduite à son plus simple appareil avec quelques dialogues entre les différentes segments du jeu.
On ne s'en offusquera pas outre-mesure puisque le jeu se veut clairement orienté vers la prise de plaisir rapide et les courtes sessions de jeu, même si le gameplay, simple et efficace, se veut être suffisamment addictif pour accrocher le joueur façon main gluante. L'ensemble baigne en plus dans une ambiance années 60 façon James Bond avec le générique qui va avec et tout le tintouin : du très bon, même si comme on le verra un peu plus tard dans ce test, la technique ne suit pas toujours.
Discret dites
CounterSpy adopte un gameplay aux mécaniques qui ne brusqueront pas les amateurs de jeux d'infiltration, même si ce dernier se révèlera finalement plus bourrin que ce qu'ils pourraient imaginer de prime abord. En effet, s'il est bien entendu possible de se planquer derrière des murets et de se la jouer ninja dans les conduits d'aération, la résolution de 75% des salles du titre se fera à l'ancienne, silencieux au poing, la principale difficulté étant de savoir quel soldat dézinguer le premier et surtout, à quel moment. Peut-être est-ce dû à la génération aléatoire des bunkers à visiter ? C'est en tout cas ce qu'on se dit après quelques heures passées sur CounterSpy : cette gestion procédurale des niveaux (décidément très à la mode), semble avoir conditionné le gameplay du jeu pour que celui-ci s'adapte à toutes les situations, l'empêchant d'atteindre la profondeur d'un Mark of the Ninja par exemple. Reste que CS a quand même de sacrées bonnes idées dans sa besace, comme le système de progression demandant de fouiller chaque environnement de fond en comble. Ainsi pour débloquer perks et armes, il faudra impérativement trouver leurs plans dans les différents complexes du jeu et débourser quelques précieux dollars à chaque début de mission afin d'en profiter.
Même si le concept n'a pas grand chose d'original, il est toujours agréable de constater qu'un jeu récompense les joueurs aventureux et jusqu'au-boutistes. La principale originalité de CounterSpy vient de son système d'alerte permanent : avant chaque mission, il sera possible de constater le niveau de vigilance de chaque continent, si l'un de ces derniers tombait dans le niveau de prudence maximum, il déclencherait tout simplement le lancement des missiles en direction de la Lune, débouchant évidemment sur un Game Over. Il faudra donc œuvrer à baisser le niveau d'alerte de chaque continent en ne se faisant pas repérer durant les missions, ou en prenant en joug de lâches capitaines diminuant directement le niveau de recherche d'un cran. Enfin, dernière fonctionnalité sympathique, un classement en ligne évolutif vous mettant face à des rivaux humains, puisque CounterSpy dispose d'un système de scoring, comme tout bon jeu typé arcade qui se respecte. Car même s'il est tout à fait recommandable, CS est tout au plus sympathique et ne contentera que les gens à la recherche d'infiltration simple et sans fioriture ; pour un mets un peu plus copieux il faudra aller voir ailleurs. Ça ne l'empêche d'être bien fun et de faire passer un bon petit moment devant sa console, surtout pour 12€ et les fonctionnalités cross-buy et cross-saves qui vont bien.
Nuits de folie
Singulière, la direction artistique de CounterSpy n'aura pas de mal à attirer le chaland, c'est surtout en termes de technique pure que le bât blesse : ralentissements fréquents, aliasing prononcé et quelques textures bien cradingues... La version Vita qu'il nous a été donné de tester ne faisait pas forcément honneur à la console nomade de Sony. Il se peut donc très bien que le gros défaut cité ici soit rendu caduc par les versions de salon probablement plus ambitieuses techniquement. Seulement, au vu du gameplay offert par CS, la Vita semble être le support de prédilection du jeu : prise en main rapide et missions courtes, soit le combo parfait pour un jeu nomade de qualité. Petit mot sur la bande-son, discrète mais bien en accord avec le thème du contre-espionnage. À boire et à manger donc point de vue réalisation pour le titre de Dynamighty.
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Les plus et les moins |
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Grosse rejouabilité | Techniquement limite (testé sur PS Vita) | ||||
Gameplay simple et efficace | |||||
Direction artistique singulière | |||||
Prix doux, cross-buy et cross-save |
*Testé sur la version PS Vita