Freedom Planet - Le Test
Les jeux d'action / plateforme ont le vent en poupe cet été et cette fois c'est Lilac et ses amies qui viennent nous injecter une bonne dose d'adrénaline façon Sonic 2D, avec Freedom Planet de Galaxy Trail.
Genre : Action / Plateforme 2D
Développeur : Galaxy trail
Editeur : Galaxy Trail
Support : PC
Prix : Acheter Freedom Planet au meilleur prix
PEGI : Tout public
Lilac Wars
Contrairement à la plupart de ses cousins platformers, Freedom Planet peut se targuer de posséder une trame scénaristique plus étoffée que la moyenne. Cette dernière met en scène Lilac et ses amies dans un conflit planétaire face une menace extraterrestre qui souhaite absorber une pierre, source d'énergie principale de la Terre sur laquelle nos charmants petits héros coulaient des jours paisibles. Mais plus que ce postula de base somme toute classique, le jeu fait montre d'une vraie robustesse lorsque l'on touche à sa narration, avec des cutscenes entièrement doublées et mettant largement l'accent sur les relations entre nos trois héroïnes et leur amitié.
D'ailleurs, cette dernière se ressent carrément in-game puisqu'à certains moments du jeu, Carol et Milla viendront prêter main forte à leur copine. Les seconds rôles sont eux aussi de tout premier ordre et donneront souvent lieu à de beaux duels, comme Spade des Red Scarves ou Serpentine, le puissant bras droit de Brevon, le grand méchant du jeu. Mais une fois les crédits de fin arrivés, un sentiment étrange nous envahit : il manque des trucs. Beaucoup de questions sont laissées en suspens, comme le passé de Lilac et Carol chez les Red Scarves, la nature draconique de Lilac, la mystérieuse Mila, etc. Bref, sans casser trois pattes au commandant Torque, le scénario de Freedom Planet se veut simple mais pas simpliste et permet tout simplement de s'attacher à notre groupe de héros et à leur cause : le principal est assuré.
Sonic Boom
Oh oui, je vous entends déjà arriver avec vos grands sabots : "Eh mais c'est comme Sonic ?! Bouuuh plagiat c'est tout caca, au bûcher !" et quelque part, il serait inutile de vous contredire : oui, Freedom Planet, c'est comme Sonic... Mais pas que. Certes, les différents trailers diffusés et la grande inspiration sonic-esque du level-design ne l'aide pas à mettre en valeur ses différences et pourtant, le titre de Galaxy Trail arrive à suivre sa propre voie en prenant le chemin de l'hommage, un peu comme Shovel Knight il y a quelques semaines, mais en lorgnant plus vers le côté pêchu / arcade des jeux 16 bits. Pêle-mêle, vous trouverez dans Freedom Planet des petits bouts de : Sparkster, Sonic, Nights, Aero the Acrobat, Ristar ou encore Dynamite Headdy. Comble du bonheur, les développeurs ont prévu autant de gameplays que de personnages jouables, assurant une rejouabilité confortable au soft. Petit passage en revue de toutes ses diverses manières d'appréhender les longs stages de FP.
En premier lieu il y a Lilac, la rapide. Pas question de faire dans la demi-mesure avec la belle dragonne violette : ça trace, ça divekick et ça peut surtout s'élancer dans les airs grâce à une grosse prise de vitesse en guise de pouvoir spécial, rappelant furieusement l'utilisation du jetpack de l'opossum Sparkster. C'est un peu le personnage de base, celui avec lequel vous ferez l'aventure en tout premier et, il faut bien le dire, le plus mémorable.
Ensuite vient le tour de Carol, bien plus tournée vers l'écrasage de tartines grillées façon Heudebert, la bestiole verte pourra néanmoins s'aider d'une monture motorisée pour accéder à à peu près la même vitesse que Lilac : attention à l'essence ! Autre particularité de Carol, elle pourra s'aider de plaques de téléportation, à la manière de ce qui est visible depuis le premier Sonic Adventures. Sympathique mais clairement étrange à prendre en main, reste que Carol risque de devenir le personnage préféré des speedrunners, tant les premiers niveaux semblent avoir été dessinés pour elle.
Pour finir nous avons Milla, la « shitty-friend » de Freedom Planet. Non pas que son gameplay soit aussi ennuyeux que celui de la pêche de Big the Cat, mais elle reste toutefois bien plus lente que ses deux comparses pour des traversées de niveaux moins dynamiques et orientées résolution de puzzle. On passera bien vite par-dessus la demoiselle en attendant l'arrivée de son mode scénario, qui devrait débarquer avec une flopée de contenus gratuits.
Rapide et pas content
Graphiquement, Freedom Planet envoie une bonne louchée de pixels agrémentée de quelques petits éléments en 3D bien intégrés aux environnements et de scrolling différentiel mettant en exergue le côté survolté des courses folles de Lilac. Pour la direction artistique, il y a à boire et à manger : le character design de nos trois amies feront clairement débat tandis que les environnements du jeu sont de qualité inégales. Certains stages sont tout bonnement magnifiques alors que d'autres (généralement les stages à ambiance plus industriels / métalliques) paraissent bien moins inspirés.
Qu'à cela ne tienne, Freedom Planet arrive tout de même à maintenir un rythme d'enfer tout au long de sa douzaine de mondes, avec une intensité qui va crescendo pour enfin exploser dans un dernier combat d'anthologie. Last but not least, l'OST a vraiment bénéficié d'un soin tout particulier et tous les thèmes sont parfaitement en accord avec les situations traversées : du tout bon de ce côté-là.
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Les plus et les moins |
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Des niveaux longs et à embranchements multiples | Inertie capricieuse | ||||
Trois personnages : trois gameplays | Quelques niveaux qui manquent de folie | ||||
Des environnements variés et enchanteurs | Le gameplay de Mila, peu convaincant | ||||
Quelques passages bien speed | |||||
Un rythme qui va crescendo dès le stage 4 franchi | |||||
Du contenu additionnel gratuit est prévu |