Aperçu : Crypt of the Necrodancer
Disponible depuis quelques jours sur Steam en version complète, Crypt of the Necrodancer fait le pari audacieux de mélanger rogue-like et jeu de rythme dans un titre aux saveurs de salsa du démon.
Crypt of the Necrodancer : Vidéo de gameplay maison
Genre : Rogue-like / jeu de rythme
Développeur : Brace Yourself Games
Editeur : Brace Yourself Games
Support : PC
Prix : 14,99€
PEGI : Tout public
Gobeur de beats
Après quelques mois englués dans un accès anticipé plutôt fourni, la version 1.0 de Crypt of the Necrodancer voit enfin le jour, et avec elle la tant attendue Zone 4, le Saint Graal pour tous les impatients qui auront allongé la monnaie avant les autres. Une zone qui n'est d'ailleurs pas piquée des hannetons puisqu'il va falloir s'accrocher si vous souhaitez voir le bout du tunnel et finir le scénario de Cadence, le personnage principal de Crypt of the Necrodancer. Mais qui dit Rogue-like dit aussi durée de vie conséquente, on ne s'étonnera donc pas de débloquer tout un tas de personnages aux compétences distinctes au cours de notre progression, un peu à la manière de The Binding of Isaac. Une poignée de ces personnages hérite d'ailleurs de leur propre histoire, donnant ainsi un prétexte tout trouvé pour se replonger dans ces antres pleines de pixels bercées par la musique électrisante de Danny Baranowski.
Morceau de l'OST - Zone 3 Niveau 1 côté chaud
Battre la mesure
Avant de rentrer dans le vif du sujet en abordant le gameplay, il convient de faire un petit crochet par le HUB central, lieu ô combien important de tout rogue-like qui se respecte : Rogue Legacy avait son château à améliorer, Crypt of the Necrodancer a une cave à agrandir en sauvant des PNJ ou en récoltant des diamants dans les différentes zones du jeu. Ces derniers seront d'ailleurs très importants lors de vos premières descentes dans la crypte puisque ce sont eux qui vous permettent d'enrichir le contenu des coffres de nouveaux objets. Par exemple : si vous voulez avoir la chance de croiser un fouet en or dans un des coffres du donjon, il va d'abord falloir l'acquérir auprès du marchand de votre base qui ne fonctionne qu'avec des diamants.
Ce lieu d'introduction servira aussi d'accès aux modes optionnels du jeu, comme l'impitoyable mode hardcore vous demandant de traverser toutes les zones du jeu en une fois ou les daily challenge qui proposent aux joueurs de s'essayer à un défi relevé qu'ils ne pourront tenter qu'une fois toutes les 12h. Crypt of the Necrodancer propose aussi quelques options fun comme le mode en coopération local, un autre permettant de jouer avec un Dancepad à la Dance Dance Revolution et d'autres plus techniques, comme de l'entraînement au combat contre chaque monstre/boss et un choix de personnages variés qu'il vous faudra bien entendu débloquer et qui ont chacun leurs propres caractéristiques. Fort bien, nous allons désormais pouvoir nous atteler au cœur du jeu, son gameplay de dingo.
Rhythm Paradise
Dans Crypt of the Necrodancer, tout est question de rythme et d'anticipation, chaque déplacement s'effectue case par case en prenant en compte le tempo de la musique : si vous manquez un beat, vous n'avancerez tout simplement pas. Les ennemis obéissent aux mêmes règles et il faudra donc anticiper la case de leur attaque pour l'éviter et leur foncer dessus sur celles où ils sont inoffensifs... Du moins, ça, c'est pour les monstres lambdas. Le bestiaire, quoique très classique, avec ses slimes et ses dragons, se veut tout de même ultra-varié lorsqu'on en vient au sujet des patterns à assimiler. Entre ceux qui ne se découvrent que lorsque vous êtes de dos, ceux qui vous entravent, ceux qui balancent des projectiles, etc. il y a matière à s'améliorer et d'ailleurs une bonne partie de la courbe de progression du jeu se base sur la connaissance de vos ennemis... Et des objets. Car la pauvre Cadence commencera toujours sa descente avec une pauvre petite dague et une pelle comme seuls équipements. Il sera donc nécessaire de compter sur l'exploration minutieuse de chaque zone afin de rafler un max de coffres pouvant contenir armes, armures, accessoires, sorts, tout ça en fonction de ce que vous avez débloqué dans le HUB central, comme précisé plus haut.
Chaque étage a aussi son marchand qui vous vendra trois objets aléatoires. Il est une destination quasi-obligatoire avant de descendre plus profondément dans le donjon, ce qui fait de l'or une ressource très importante pour la bonne continuité de votre exploration. Les deniers sont récupérables sur les monstres, avec toutefois une variable de taille : le multiplicateur de pièces. Élément essentiel du jeu, cette sorte de jauge de combo vous permet d'engranger plus d'argent à chaque ennemi tué. Cependant ce dernier redescend à 0 si vous vous faites toucher ou tout simplement si vous ratez le rythme de la musique : une fois le multiplicateur déclenché, impossible de rester immobile. Dernière subtilité et pas des moindres, la fameuse pelle qui vous servira à creuser les parois friables des zones, donnant parfois accès à des salles secrètes ou à des raccourcis. Pour ce qui est du déroulement de chaque grande zone, elle est découpée en trois parties plus petites générées aléatoirement et possédant leur propre musique. Enfin, gardant chaque accès à l'étage du dessous, on retrouve un mini-boss et un gros boss en gardien de chaque fin de zone, lui aussi sélectionné aléatoirement : classique mais efficace.
Vamos a la playa
Graphiquement, le titre de Brace Yourself Games se veut très minimaliste, avec une esthétique pixel-art soignée et un monster-design très (trop) classique. Mais finalement, ce qui importe le plus dans ce jeu musical de l'impossible, c'est bien sûr sa bande son et là, on a le droit à du lourd puisque c'est Danny Baranowski (Super Meat Boy, The Binding of Isaac) qui signe l'OST de Crypt of the Necrodancer. Electro et rétro se confondent dans d'excellents morceaux qui ne lassent jamais, parfaites donc pour ce genre de jeu où le fait de recommencer fait quasiment partie des mécaniques de jeu. Et si jamais elles n'étaient pas à votre goût, les développeurs ont eu l'intelligence de proposer aux joueurs de placer leurs propres musiques in-game : que demande le peuple ?
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Les plus et les moins |
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Une bande-son entraînante |
Quatre zones : c'est un peu juste |
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Un gameplay original et réussi | Peut lasser une fois les 20 heures de jeu dépassées | ||||
Durée de vie conséquente (beaucoup d'éléments déblocables) |
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Possibilité de jouer avec l'album des Musclés |