L'histoire, comme le corps d'Urgot, est multiple, et la communauté se plaît à la réécrire à sa sauce, en ajoutant de nombreuses nouvelles facettes à un visage déjà bien complexe.
NachoBoyIQ nous propose sur sa page DeviantArt une réécriture plutôt brouillonne et abstraite du champion. Le but de l'artiste n'est pas de le représenter de façon précise, mais de l'interpréter, et le champion est tout de même reconnaissable. On peut souligner ce côté très grouillant et presque détaillé, même si l'on a pourtant bien du mal à identifier un quelconque détail, à l'exception des jambes-pattes du champion. On aime donc le style graphique du dessin, plutôt unique.
La réécriture que nous propose NerdyNation sur sa page DeviantArt est ici incomplète, puisque la colorisation n'est pas poussée jusqu'au bout pour ce Chibi d'Urgot. On aime encore une fois l'effet « croquis » de l'ensemble (par la couleur qui dépasse et les traits brouillons, pour un résultat inachevé) même si l'on peut souligner la grande précision dont fait preuve la partie avancée du dessin. S'il est censé être mignon, le champion garde ce caractère étrange voire effrayant. Le travail sur la luminosité de l'œil est bien réalisé, et y contribue.
Comme on peut parler d'enfance du dessin avec les œuvres précédentes, intéressons-nous maintenant à l'enfance du champion, puisque Ragamuffyn nous propose sur sa page DeviantArt un skin Bébé pour Urgot. Le résultat positivement (voire négativement, en l'occurrence) effrayant, pour ne pas employer le terme « glauque ». Les contours, assez flous et mous, accentuent la monstruosité du champion. L'ambiance sinistre souligne cela grâce à un traitement de la lumière qui efface toute réelle netteté. Bébé Urgot n'est pas vraiment mignon, et ni ses armes ni les dessins au mur ne permettront de nous rassurer. L'ensemble est très efficace et bien réalisé.
L'œuvre que nous propose Knockwurst sur sa page DeviantArt est beaucoup moins glauque car le décalage est bien moins extrême (quoique...) pour cet Urgot version féminine. Le champion qui perd un peu de sa laideur, et donc de sa superbe, du fait qu'il soit désormais mince (que Dieu nous protège des bourrelets féminins !) et que son corps soit désormais quasiment intact, à l'exception d'une cicatrice purement esthétique. Le caractère de patchwork est uniquement représenté par les jambes-pattes et les bras. L'ensemble est très précis dans sa réalisation, dans le trait comme la colorisation, et on aime l'effet de focus, le décor étant flou pour mettre en valeur le personnage.
Brant-loser se propose quant à lui sur sa page DeviantArt de réécrire le champion en s'attaquant à son physique en lui créant un nouveau skin, pour donner naissance à un Urgot plus avancé technologiquement. Outre l'adaptation du costume pour dénoter cette avancée, on peut souligner le très beau travail effectué sur le décor et le champion, digne d'un splashart officiel. Si la présence des filles est « questionnable », l'ensemble fonctionne très bien, et le contre-jour rend le champion encore plus impressionnant et imposant.
WednesdayWolf est un artiste que nous avions déjà rencontré et dont nous avions déjà mis en avant la facture picturale unique. Urgot devient sous ses mains, et sur son site internet, une entité gigantesque, portant une ville sur sa tête, celle-ci maintenant difforme. On aime l'utilisation de l'encre, qui offre, entre traits et taches, un jeu entre précis et flou, menaçant et chaotique. On peut noter quelques touches de vert, une sorte de répit cependant bien sombre. Les yeux sont conservés, et semblent nous fixer, ce qui accroît la sensation de malaise que crée sa difformité.
L'histoire a donc dessiné physiquement le champion qu'est Urgot, et elle continue à le redessiner. 3abden nous propose sur sa page DeviantArt une très belle représentation d'un Urgot gigantesque en plein combat. Il est particulièrement effrayant de par sa taille et son visage, plus horrible que jamais. Si le dessin est globalement plutôt flou, sans réel contour ou trait net, la couleur seule dessinant l'ensemble, le visage est, lui, particulièrement précis. La palette de couleurs, de l'orangé au vert, est douce, mais elle est aussi le signe d'une fin dramatique à coup de bombe et de sang, et c'est sur ce suspens insoutenable que s'achèvera cette Galerie. À la semaine prochaine !