Final Fantasy III PC : Test
Square-Enix sort une nouvelle fois un des anciens épisodes de la saga Final Fantasy à l'attention du public PC. Est-ce le remake de trop ?
Genre : Jeu de rôle japonais
Développeur : Square-Enix
Éditeur : Square-Enix
Prix : 13€
Support : PC
PEGI : Tout public
Montez, cristaux !
Luneth, jeune citoyen du village d'Ur, tombe nez à nez avec un mystérieux cristal parlant suite à une onde sismique d'une magnitude étrangement élevée. Ce dernier révélera au jeune homme qu'il doit se mettre au plus vite en quête de trois autres personnes baignant elles aussi dans une sorte de lumière divine : à eux 4, ils devront délivrer le monde des ténèbres qui menacent de l'engloutir en unissant les cristaux, véritables piliers de ces terres. Et c'est à peu près tout... Il faut dire que le jeu se coltine aujourd'hui plus de 24 piges et qu'il fait partie de la première fournée de jeux de rôles japonais de renom sur Famicom, se tirant la bourre avec les Dragon Quest d'Enix.
Les rebondissements et autres finesses d'écriture n'arriveront finalement qu'avec Final Fantasy IV sur Super Famicom, FFIII se contentant finalement du classique village/route/donjon. Le jeu n'a vu le jour en Europe qu'en 2007 à l'occasion de la sortie du remake sur DS : avec sa refonte graphique complète et sa traduction en français de qualité, cette première sortie sur le Vieux Continent fit battre le cœur de tous les nostalgiques n'ayant pas cédé aux sirènes de l'émulation. Aujourd'hui ce n'est plus qu'une relique du passé témoignant de la gloire passée de la série culte made in Square-Enix, maintes fois essorée telle une serpillière de salle des fêtes le lendemain d'un bal de retraités.
Passement de job
Fidèle au système de jeu instauré dès le premier épisode de la série, Final Fantasy III base l'originalité de ses combats sur un système de jobs interchangeables à volonté. Ainsi, chacun d'entre eux peut être amélioré (un job correspond à une classe) de façon indépendante, permettant alors de créer des personnages multi-tâches. Attention, n'espérez cependant pas la profondeur et le confort de jeu d'un Bravely Default, par exemple : chaque changement de job occasionnera un malus sur les stats du personnage concerné et un petit passage par l'inventaire sera de rigueur pour rééquiper les pièces correspondant à la nouvelle classe de ce dernier.
Ça fait quand même pas mal de contraintes pour un simple changement de job, si bien que l'on se retrouve à ne plus en changer du tout pour rester sur des builds classiques. À ce propos, la version DS avait l'avantage de son second écran et de son stylet, pour une navigation optimisée et bien plus agréable dans les menus. Bref, même s'il reste sympathique à l'usage, le gameplay de Final Fantasy III a mal vieilli et souffre de la comparaison avec son petit frère Final Fantasy V, qui améliorera davantage le système de jobs.
Carrécature
Portage upscalé d'un jeu DS datant de 2007, comme vous pouvez vous en douter, le jeu est d'une mocheté sans nom. De la bouillie de pixels des personnages, aux couleurs dégueulasses en passant par les animations typées stop-motion, Final Fantasy III sur Steam n'a finalement que les compositions du maître Uematsu et sa cinématique d'introduction pour le sauver du désastre. Pour les ajouts de cette version Steam, on se contentera des succès et des cards, comme tout bon portage de feignasse qui se respecte.
Que ce soit pour les nostalgiques ou les néophytes désireux de découvrir une figure de proue du RPG jap, inutile de regarder du côté de cette réédition faiblarde d'un titre qui a mal vieilli et attendez quelques mois que Squix refasse le même avec Final Fantasy IV : vous n'en aurez toujours pas pour votre argent, mais la sensation de vous faire entuber sera peut-être un peu moins présente.
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Les plus et les moins |
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Les compositions intemporelles d'Uematsu | 13€ pour ça, sérieusement ? | ||||
La cinématique d'intro, sympa | Final Fantasy III : le portage du portage du remake de l'original | ||||
Un gameplay qui a mal vieilli | |||||
Technique à la hauteur... Sur DS... Il y a 7 ans |