Advanced Warfare arrive à grands pas. La sortie du nouveau jeu de Sledgehammer est prévue au mois de novembre 2014. Si la série des Call of Duty est célèbre désormais, depuis quelques épisodes, elle n'arrive plus à faire autant rêver les joueurs. Call of Duty serait-il une licence sur le déclin ? Si le but de cet article n'est pas de revenir sur ce sujet, il est important de noter que certains éléments du gamedesign de la série ont pour le moins agacé les utilisateurs qui connaissent la franchise depuis quelques années maintenant. Voyons ensemble quels sont les éléments de jeu, les pratiques ou encore les caractéristiques, que nous ne voulons plus voir revenir dans Call of Duty.
La migration d'hôte et le lag compensation
Cela fait maintenant quelques années qu'Activision tient en haleine les joueurs en promettant une fluidification des servers sur Call of Duty. Des serveurs dédiés avaient même été envisagés pour l'épisode Ghosts, avant qu'une solution alternative ne soit choisie par les développeurs : celle d'avoir des serveurs hybrides qui maintiendraient une cohérence de cette vision annoncée. Le résultat ? Avec Ghosts et l'apparition des Xbox One et PS4, le pari est à moitié réussi. Il existe encore des problèmes au niveau de la mise en place des parties, dans la pratique elles restent hostées et peuvent devenir ingérables si votre connexion est reconnue comme étant trop puissante.
La réponse d'Activision à ce niveau, a été de disposer d'un outil permettant de compenser les connexions un peu plus faibles. Dans les faits, « le lag compensation » aura dévalué le plaisir que l'on peut prendre en jeu en indexant marginalement les joueurs disposant d'un service internet performant. Dès lors, il arrive souvent que les joueurs apprécient un retard factuel dans toutes les actions qu'ils entreprennent en ligne. À ce niveau Advanced devra revoir sa proposition pour donner aux joueurs cette impression qu'ils attendent, celle d'avoir changé de génération de consoles et donc de découvrir le renouveau de la licence.
Des maps de 65km ²
S'il y a bien une chose que Ghosts dans son approche de Call of Duty a raté, c'est cette propension à demander aux joueurs de renier ce qui a fait de Call of Duty un jeu célèbre, cela vaut principalement pour les maps du jeu. À travers Ghosts, la proposition des développeurs au niveau du level design du multijoueur aura laissé pantois. Dans l'incompréhension, les utilisateurs laisseront le bénéfice du doute à cet opus particulier. Mais après quelques mois de jeu, il apparaît que les cartes de Ghosts n'ont jamais été à la hauteur des espérances des joueurs en ligne. Tantôt énormes, tantôt alambiquées au possible, elles sont devenues des facteurs de rejet de cet opus particulier. Poussant incidemment à la temporisation, les parties s'en sont retrouvées amputées d'un dynamisme certain. Pour Advanced Warfare, il faudra que SledgeHammer renoue avec la tradition, celle de faire de son jeu, un shoot orienté arcade, vif mais pas bordélique, avec du Teamplay qui pousse à essayé de jouer le rush, pour éviter que les gamers ne campent chacun dans leurs camps respectifs.
Le vital de la honte
Plus un jeu est facile à prendre en main, plus les actions sont faciles à réaliser dessus, et plus il a de chance à être apprécié par les joueurs. L'ennui c'est de penser une telle chose avec une licence comme Call of Duty. La série d'Activision a toujours motivé les joueurs à se confronter les uns aux autres, mais ce qu'elle réussissait à faire au niveau des duels, il semble qu'elle l'ait oublié. Aujourd'hui réaliser le frag n'a plus rien de gratifiant, surtout avec l'épisode Ghosts, qui a un Vital au ras des pâquerettes. Pour inciter les joueurs à se projeter dans l'univers d'un jeu, il faut savoir les motiver à s'impliquer dans son système et son schéma de gameplay. Et non pas les gratifier en leur accordant des frags faciles. Là est toute la problématique pour laquelle Call of Duty, en tant que marque, ne doit pas se renier. Faire plaisir aux casuals gamers qui découvrent la licence est une chose, mais marginaliser les joueurs qui ont fait de Call of Duty le baron du box-office, c'en est une autre. Avec un vital bas, on force finalement à adopter le jeu d'une certaine manière, les joueurs campent, n'osent plus s'aventurer sur certaines portions des cartes, et ne tentent plus les duels. Advanced Warfare devra redonner au « Rush » ses lettres de noblesse pour en faire un jeu agréable à jouer.
La classe soutien en mode OP
Un bombardement gratuit ? Really ? Si certains ont pu apprécier Modern Warfare 3, il y a tout de même connu un petit Drama au niveau du jeu qui aura fait grincer des dents. Nous ne parlons pas ici de la scène compétitive, mais bien des parties casuals. La Classe soutien de MW3 pouvait octroyer des bonus de Killstreak offensifs aux joueurs alors qu'ils n'avaient, pour ainsi dire, pas particulièrement brillé en jeu. L'idée de la rétribution doit être juste, et non généreuse. Quand quelqu'un a faim, on lui apprend à pêcher, on ne lui donne pas de poissons pour se goinfrer. Cet adage, vaut aussi pour Call of Duty.
Comment inciter les joueurs à évoluer en termes de skill et de teamplay, si le jeu les rétribue en bonus ultra-puissants cassant l'équilibre des parties ? La Classe Soutien doit être définie pour ce qu'elle est, la méritocratie est une donnée qui a fait ses preuves pour le jeu vidéo. Une scène progresse parce qu'elle veut se surpasser, et non parce qu'on lui offre des outils qui la conforte dans l'attribution de bonus spectaculaires. C'est SledgeHammer qui a développé Modern Warfare 3, et pour Advanced Warfare nous espérons qu'ils auront retenu la leçon. Nous ne savons pas si la classe sera de retour sur le jeu, si tel était le cas, il faudrait prendre ce paramètre en compte.
Un mode eSport effectif dès le lancement
Si SledgeHammer a déjà commenté cet aspect en assurant que l'eSport était une de leurs priorités. Nous attendons que le jeu ne gâche pas la fête en nous faisant patienter à coups de mise à jour, repoussant à chaque fois le plaisir que nous pouvons prendre sur ce mode qui nous est si cher. Tout doit être pensé dès le lancement pour proposer un jeu eSport friendly à la scène compétitive. Si des rééquilibrages doivent être faits, il est tout à fait normal qu'ils aient lieu. Par contre, beaucoup de joueurs verraient d'un mauvais œil le développement des outils après la sortie du soft, surtout que nous savons désormais que cela fait 3 années que les développeurs planchent sur leur copie.
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