Les Allemands de l'Electronic Sports League et les Américains de chez Twitch c'est une histoire d'amour qui a débuté il y a quelques années maintenant et qui n'est pas près de s'achever. Dernièrement les deux entreprises ont d'ailleurs signé un contrat les liant sur plusieurs années encore. Il faut dire que l'entente entre ces deux géants du secteur des jeux vidéo a été plus que fructueuse depuis qu'ils ont offcialisé leurs fiançailles en 2011. A l'époque l'ESL recherchait un soutien solide, après s'être cassée les dents avec son offre payante, afin de se lancer avec force et vigueur dans le monde du streaming. De son côté Twitch volait tout juste de ses propres ailes en devenant une filiale séparée de Justin.tv. Le choix fait par les Allemands aura été judicieux puisqu'à l'époque Twitch avait un concurrent coriace, il s'agissait d'Own3d.tv disparu depuis début 2013. Avec du recul on peut aisément affirmer qu'il y a trois ans l'ESL a eu du flair.
ESL et Twitch, un partenariat gagnant-gagnant
Le nouveau contrat conclu entre les deux champions du sport électronique porte donc sur des compétitions telles que les ESL One, dont les finales se joueront à Francfort du 28 au 29 juin prochains, mais également la prochaine saison des prestigieux Intel Extreme Masters dont la première étape se déroulera en Chine à Shenzhen du 16 au 21 juillet 2014. Il faut dire que les derniers résultats obtenus suite aux finales IEM à Katowice en Pologne mi-mars avaient de quoi donner le sourire à tout le monde. Une croissance des audiences exceptionnelle avec notamment un pic de téléspectateurs atteint à 643 300 tandis que le précédent record datait de Cologne en 2013 avec 285 200 viewers simultanés. Le public a répondu présent sur place et sur internet faisant de ces finales IEM le plus grand succès de toute l'histoire de l'ESL.
Mais la stratégie de l'Electronic Sports League ne s'arrête pas là. Si le groupe originaire du vieux continent accepte de signer des contrats contraignants avec son partenaire, il attend en retour un petit quelque chose. Twitch est originaire de San Francisco et l'ESL s'est lancée depuis quelques temps à l'assaut du marché nord américain. Une opération qu'ils préparent depuis de longues années et qu'ils avaient régulièrement reportée. Désormais installé chez nos voisins après avoir notamment récupéré les contrats sur la scène eSport de World of Tanks mais également les World Championship Series sur StarCraft II, la lutte n'en est pas pour autant terminée. Car aux États-Unis il y a déjà des acteurs bien implantés, on pense à la Major League Gaming sur Call of Duty ou bien à l'ESEA qui domine le secteur de Counter-Strike : Global Offensive là-bas. Notons d'ailleurs que la MLG a lancé sa propre plateforme de streaming faisant signer des contrats contraignants aux joueurs professionnels qui souhaitent disputer leurs différents événements.
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En ce qui concerne la France, vous comprendrez qu'il ne faut pas vous attendre à voir les WCS StarCraft II repasser sur Dailymotion, ce sera Twitch et puis c'est tout en espérant que les négociations entre les différents acteurs de notre marché bien particulier se dérouleront sans accroc cette fois-ci. Car si sur nos terres la majorité des sites possédant une webTV ont choisi de faire confiance à Dailymotion ce n'est pas pour cause de préférence nationale, ni parce que la qualité est meilleure, non c'est un intérêt financier qui pousse notre pays à faire différemment des autres. DM c'est des publicités payées environs cinq fois mieux qu'ailleurs. Malheureusement pour la plateforme tricolore son développement international est trop limité pour qu'elle puisse se positionner comme un concurrent sérieux à Twitch dans le monde.
Qu'importe pour l'ESL son partenariat est payant et la croissance qu'ils ont connu depuis 2011 parle d'elle-même. Plus de 900% de téléspectateurs entre 2011 et 2013, plus de 40 millions de visiteurs uniques sur l'ensemble de l'année dernière et surtout 180 pays où sont diffusées les compétitions estampillées Electronic Sports League. De plus en terme de contenu ils ne sont pas en reste avec plus de 11 000 heures de diffusion soit 32 heures par jour (ils possèdent plusieurs chaines), ce qui en fait l'un des partenaires les plus prolifiques de l'entreprise californienne. Alors de là à aller voir ailleurs ce n'est clairement pas à l'ordre du jour, à moins que l'éventuel rachat de Twitch par Google ne vienne changer la donne. Mais laissons donc les businessmen entre eux et laissons parler l'un des principaux concernés par cet article :
Ralf Reichert patron de l'ESL à propos du partenariat avec Twitch (Traduction - Source)
Nous sommes un des pionniers dans l'industrie en créant des moments les plus extraordinaires et magiques possibles. Une grosse partie de notre communication se passe en faisant partager l'atmosphère qui règne lors de nos événement, tout cela en haute définition et à des milliers de fans chez eux car ils ne peuvent pas être présents sur place. Cela ne serait pas possible sans Twitch et leur puissante plateforme.
Et vous que pensez-vous de ce partenariat prolongé entre deux géants du monde des jeux vidéo en compétition ?
