C'est parti pour ce petit voyage dans l'univers pittoresque de la Faille. La Jungle est un véritable écosystème, et nous commencerons donc à en étudier l'architecture avant de nous intéresser à ses petits habitants.
La Jungle est pour certains représentée comme une nature sauvage, telle la forêt amazonienne. La végétation luxuriante, contrairement à ce que la modélisation in game nous fait croire, et cette interprétation que nous en propose SamVerdegaal sur sa page Deviantart permet un joli traitement de la lumière. Celle-ci est diffuse, et offre une ambiance apaisante, pour un monde bien cruel. Car si les monstres sont discrets, ils sont néanmoins bien mis en valeur, que ce soit par des points de lumières (les yeux pour le Baron Nashor ou pour les golems, et par un jeu sur le contre-jour pour le dragon). On en oublierait presque la présence d'un être humain, que l'inscription sur le tee-shirt identifie comme étant Sp4zie (un Youtuber), tenant à bout de bras un panneau nous rappelant le nom d'une de ses vidéos (Dooitz, pour ceux qui se poseraient la question). On aime par ailleurs ce gros décalage que crée la plante en pot, en plein milieu de cette jungle, attribut du fameux Sp4zie.
Outre une flore particulièrement riche, la Jungle, c'est aussi une faune sauvage, à savoir des monstres. KukuruyoArt nous propose donc sur sa page Deviantart une petite réécriture de ces fameux monstres, sous des traits humanoïdes et féminisés. Il s'agit toujours de « créatures », puisque l'on peut voir des ailes et quelques autres caractéristiques qui les distinguent d'humains à part entière, mais ils - ou elles - sont déjà bien plus proches de nous. Les costumes sont parfois un peu trop semblables d'un monstre à l'autre, mais l'on note tout de même une réflexion pour les buffs et les wraiths. L'idée est originale, et l'ensemble est plutôt bien réalisé, que ce soit au niveau du coup de crayon ou de la composition.
On parle souvent de l'enfance du monde, et moins souvent de l'enfance de la Faille. Vaejoun s'y attelle, puisque l'on peut retrouver sur sa page Deviantart une œuvre dans laquelle nos jungles favoris s'affrontent dans une Jungle de cour d'enfants. On aime la réflexion sur la transformation de monstres en jouets, et plus précisément en marionnettes de bois. On y retrouve donc le red buff, les wraiths, les loups, mais aussi quelques lapins (que sont-ils devenus, eux ?). On aperçoit même dans le fond, à droite, un arbre, et des potions. Le traitement de la lumière, qui provient d'une ouverture en haut à droite, est doux, un peu diffus, et permet un jeu sur les différents plans (accentué par la composition et notamment ce loup qui semble surgir de derrière nous). On applaudit aussi le travail de la texture du bois, par un jeu de couleurs.
Mais la Jungle, c'est bien plus que cela. C'est bien plus tout court, et c'est ce que nous démontre Lionsketch avec ce travail que l'on peut retrouver sur sa page Deviantart. En effet, l'artiste nous propose ici une vue d'ensemble d'une jungle réécrite en termes de taille. Jinx qui semble s'attaquer au Nashor, lui aussi réécrit puisqu'il n'a plus seulement des têtes multiples, mais aussi des corps multiples. Tout est plus grand et plus majestueux. On aime, de nouveau, le travail de la lumière et du contre-jour, grâce à un soleil - levant ou couchant, nous ne le saurons jamais - derrière le Baron Nashor. Le dessin est très large, et pourtant très précis, puisque l'on voit même les dents de l'arme de Jinx. Par ailleurs, le traitement d'une légère brume permet de donner un peu de relief et de profondeur à l'ensemble. On se croirait presque dans une scène du Roi Lion, si ce n'était pour les roquettes, qui viennent par ailleurs anéantir cette impression de sérénité.
Rapprochons-nous de l'enclos de ce monstre qu'est le Baron pour conclure ce survol de la jungle, mais restons pour le moment à distance. Teemo se charge d'approcher la bête dans cette sculpture très détaillée que l'on peut retrouver sur la page Deviantart de SomaKun. Le travail des différents effets et matières est très précis (observez l'eau, la mousse, les pierres...) et l'on peut admirer le beau travail effectué sur un Nashor (même la bave y est) pourtant ici bien petit : le Teemo tient sur une touche de clavier, à titre indicatif. L'ensemble est très fidèle et très bien réalisé. On pourrait regretter que l'artiste se soit arrêté à l'enclos du Baron, même s'il faut reconnaître la sacrée tâche accomplie.