Dub Thompson - Dograces
Les petits gars de Dub Thompson ont, avec Dograces, sorti un morceau tout ce qu'il y a de dégingandé. Typique de la production des années 70 que les Residents, Devo ou encore Pere Ubu ne renieraient pas. Ça joue l'hymne esquinté, avec des effets post-punk en filigrane, c'est malin et ça a tout juste 19 ans. Bah bravo, en plus ils nous ont gratifié d'un clip qui fait dans le vintage. Le duo part sur de bonnes bases.
Kevin Drew - Mexican Aftershow Party
Salut je voudrais la version IDM de Nick Cave and The Bad Seeds. Quoi Mexican Aftershow Party ? Connais pas. Pourtant Kevin Drew, canadien de son état, est plus connu quand il fourre ses idées dans Broken Social Scene, ça aurait du nous aiguiller. Mexican Aftershow Party joue la veine cold wave sauce samurai texan. Mignon, vraiment mignon. Et en plus le clip n'est pas dégueux.
Real Estate - Crime
Des skaters vampires ? Non vous n'êtes pas dans le Dogma de Kevin Smith, quoique. Les premières minutes du clip de Real Estate mettent la barre très haut. Et voilà comment taper dans le mille avec une chanson qui en soit n'est pas la meilleure du monde. Allez hop, dans le top 2014.
Courtney Barnett - Anonymous Club
Vous attendez aussi son premier album ? L'australienne ne cesse de nous tendre les bras et jamais on ne manque le rendez vous. Avec son nouveau morceau, Anonymous Club on replonge. Clip magnifique, song toute en mélancolie et en tendresse mêlées, il n'en fallait pas plus pour se poser dans notre salon. Salut Courtney, à la prochaine.
White Lung - Drown With The Monster
La rasade rock alternatif made in White Lung, toujours pareil, jamais déçus. Mish Way la frontgirl balance la houille en première ligne, derrière ça respire et brasse les effluves punk, grunge et hardcore pour nous réciter la leçon du courant alternatif sauce moderne et canadienne. Drown with The Monster est un titre imparable. White Lung est toujours là en 2014.
How To Dress Well - Words I Don't Remember
C'est sûr avec les efforts qu'il fait, il finira bien par percer. Tom Krell continue d'abreuver le grand public de ses titres de RnB alternatif. Mouvance hypster romantique attention, ce mec deviendra certainement votre dieu un jour ou l'autre si vous trouviez Justin Timberlake vulgaire, Krell répondra à vos attentes. Et donc ? Eh bien Words i Don't Remember, n'est clairement pas un mauvais tire, loin de là même. Ambient et lancinant, il trouve même le moyen de s'accrocher au Top 2014. Pas mal.
Sharon Van Etten - Taking Chances
Lana Del Rey traduit en hollandais ? Mouai, mais non, Sharon n'est pas encore aussi lisse. Voix chaude et douce, avec assez de puissance pour faire naviguer les coeurs sur les autoroutes de l'abandon, Sharon ne joue pas la précieuse. Taking Chances pourrait laisser présupposer le contraire mais son aura d'anticyclone émotionné dégage une force toute personnelle. Une force vive mais fainéante, nous vous le concédons, c'est bien là tout le charme de la musique de Van Etten. Quand elle se laisse exploser, ça a de la gueule.
You'll Never Get To Heaven - Adorn
Éthéré et minimaliste, la musique du duo canadien You'll never Get To Heaven joue la révélation subliminale. On navigue entre ambient et trip hop pour accrocher au ciel des idées aux formes de bulles aussi légères que l'air. Il suffit d'écouter Adorn pour entrer dans ce champs de coton. Un hymne à la sieste, droit devant, repeat. 2014 est déjà loin.
Rone - Apache
Accroché entre l'ambient, l'IDM et autres étiquettes dont certains ont certainement le secret, Rone ne finit pas d'étonner. Et si pour une fois vous écoutiez ? Ecoutez le titre Apache issu de l'EP éponyme paru cette année d'Erwan Castex, il n'y a pas besoin de tergiverser pour comprendre sa présence dans ce Top 2014.
tUnE-yArDs - Water Fountain
Ça va danser, voilà comment Merill Garbus va faire swinguer votre été. Water Fontain est un titre aussi frais qu'il est bouillant, dégoulinant d'intentions, de jets et de protubérances cycliques, puisant autant dans l'afro beat que dans le Dancehall. Si l'album est du même tonneau, 2014 sera mui caliente. En attendant, voici le titre pour vous rappeler au bon souvenir d'une année meilleure que la précédente mais forcément moins bonne que la prochaine. Merde, voilà que je deviens positif.