The Witch and the Hundred Knight : Test
Nippon Ichi Software se lance dans l'Action-RPG avec The Witch and the Hundred Knight, un titre soufflant constamment le chaud et le froid.
Genre : hack'n slash
Développeur : Nippon Ichi Software
Editeur : NIS America
Prix : 45€
Support : PS3
PEGI :16+
Ma sorcière bien-aimée
Jeune suppôt de la sorcière Metallia, vous incarnez dans The Witch and the Hundred Knight un petit golem tout trognon qui ne demande qu'à satisfaire sa maîtresse. Atteint d'un mutisme qu'il ne trahira jamais durant les quarante heures de l'aventure, la mission de l'Hundred Knight (vous) est très simple : répandre une mystérieuse substance dans tout le royaume. Tant qu'on en est à parler de cette dernière, la sorcière Metallia est clairement l'atout charisme du jeu, sa personnalité et son petit haut laissant peu de place à l'imagination portent à eux seuls la narration d'un jeu bien trop bavard sur leurs petites épaules dénudées.
Certes, on reconnait là les boutades inhérentes à Nippon Ichi, mais sans vraiment se l'expliquer, la sauce ne prend juste pas dans The Witch and the Hundred Knight. Un univers plus classique que d'habitude est peut-être la cause de dysfonctionnements, en attendant, le commun des mortels finira par bourriner X pour passer à vitesse raisonnable les kilomètres de textes barbants qui ponctuent et cassent trop souvent le rythme de la quête de notre petit chevalier.
Minions I'd Like to Fight
A la fois la plus grande réussite du jeu, mais aussi et surtout sa plus grosse lacune. En effet, le gameplay de The Witch and the Hundred Knight est pétri de bonnes intentions, directement contrebalancées par des contraintes qui viendront hacher l'avancée du joueur, d'une manière qui se révélera probablement rédhibitoire sur le moyen / long terme. Comme on pouvait s'en douter, le système de jeu se concentre autour de l'évolution de son petit Hundred Knight.
Pour ce faire, le petit bonhomme devra bien entendu braver pièges retors et venir à bout d'ennemis de plus en plus puissants pour prendre expérience et objets. Les combats se déroulent de manière assez classique avec une touche d'attaque, une autre de sprint etc, on connait la musique. Là ou TWATHK se démarque de ses cousins action-RPG, c'est que pour créer des combos dévastateurs, le chevalier devra s'équiper de plusieurs armes, un instrument de mort équivalant à un coup.
Au fur et à mesure des affrontements, l'équipement du petit bonhomme prendra en niveaux instantanément, ce qui ne sera pas le cas de notre personnage en armure. En effet, pour que tout l'XP engrangé au fur et à mesure de l'exploration soit pris en compte, il faudra forcément retourner à votre QG pour déclencher les level up et distribuer ses points de stats. La progression dans chaque zone sera aussi limité par les Gigacals, une unité qui s'égrainera au fur et à mesure des déplacements et qui vous demandera elle aussi de retourner à la tanière de Metallia afin d'être rechargé... Frustrant !
Dans le même ordre d'idées, les combats du jeu se révèlent plaisants et finalement assez jouissifs, seulement le tout est un bazar sans nom et la lisibilité de l'action est parfois réduite à peau de chagrin. Ces gros freins sont tout de même à tempérer puisque l'évolution de notre futur héros reste tout de même agréable, notamment grâce à la présence de petits bonus à débloquer par pallier en fonction de vos prouesses au combat ou encore la visite des habitations permettant de récolter de précieux objets en mettant le boxon dans celles-ci. Finalement, The Witch and the Hundred Knight aurait gagné à être mieux fini, en l'état, le titre de Nippon Ichi est tout simplement trop brouillon et fastidieux pour accrocher le joueur comme il le devrait.
Charmed
Graphiquement, TWATHK est loin, très loin de faire cracher les tripes de la PS3 : textures baveuses, couleurs criardes et modélisation tout juste honnête des différents protagonistes, le jeu se permet de ramer comme un damné lorsque l'action se fait trop intense.
Et puis, comme mentionné précédemment, la surcharge d'informations à l'écran, juste hallucinante, c'est bien simple, par moments, on ne voit rien ! Finalement le titre édité par NIS America peut se consoler avec son character design qui ne laisse pas indifférent et une bande-son qui rappellera forcément Disgaea aux amateurs de tactical-RPG déjantés.
En conclusion
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Les plus et les moins |
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Contenu conséquent | Lisibilité de l'action désastreuse | ||||
De bonnes idées | Trop bavard | ||||
L'âme de Disgaea plâne au dessus du jeu | Techniquement insuffisant |