Deception IV : Blood Ties : test
Cinquième épisode d'une série débutée sur PlayStation en 1996, Deception IV : Blood Ties espère éveiller le stratège sadique qui sommeille en chacun de nous.
Genre : Stratégie / RPG
Développeur : Tecmo
Éditeur : Tecmo
Supports : PS3 / PS Vita
Prix : 33€ (Vita) / 45€ (PS3)
PEGI : 16+
Devil's Playground
Blood Ties vous met dans les bottes de Laegrinna, une jeune femme en quête de douze versets sacrés qui permettront le retour de son père, le diable. Pour l'assister dans sa mission, la belle aura à ses côtés trois déesses lui prodiguant de précieux conseils afin de dérouiller les quelques manants qui s'approcheraient un peu trop près de la mini-jupe de notre antihéroïne. Chacune spécialisée dans un domaine (élégance, sadisme et humiliation), ce sont elles aussi qui vous donneront une bonne fournée d'objectifs bonus bienvenus lors de vos exécutions sadiques. Car oui, l'objectif avoué de Deception IV est de vous faire lâcher un rire bien gras en voyant toutes les atrocités que vous venez de faire subir aux pauvres péons de passage.
Pour ce faire vous aurez une pléiade de pièges divers et variés, à disposer dans des salles aux configurations de plus en plus tortueuses et possédant leurs propres traquenards environnementaux. Le but de tout ça : créer le plus gros combo possible en enchaînant les pièges sans que votre adversaire ait le temps de faire quoi que ce soit. Alors le titre se transforme en véritable puzzle-game, puisqu'il faudra bien évidemment prendre en compte les différentes résistances de vos envahisseurs et créer votre enchaînement en fonction de ces dernières. La condition pour remporter la victoire sera naturellement de tuer plusieurs vagues d'ennemis de plus en plus coriaces, mais négliger le score serait tout de même une grosse erreur, puisque c'est lui qui vous permettra d'améliorer Laegrinna et d'acheter d'autres pièges.
Be careful, it's a Trapt !
Dans la pratique, tous ces mécanismes demandent tout de même un temps d'adaptation assez important et il faudra une bonne paire d'heures pour se sentir à l'aise... Du moins, à peu près. Parce que bon, autant faire marcher un chevalier sur un râteau pour qu'il se le prenne en pleine tronche est assez amusant en soi, mais devoir régler une caméra qui préfère vivre sa vie toutes les trente secondes ça l'est beaucoup moins. Et là, on attaque ce qui fait que le plaisir de jeu de Deception IV reste à l'état embryonnaire : un bon gros manque de finitions (de moyens ?) et une approximation constante qui pourra faire rager les joueurs les moins patients ou les plus exigeants.
De gros problèmes de collision viennent en effet tâcher un tableau qui s'annonçait sympa sans pour autant être une toile de maître : des soucis qui pourront vous amener à foirer certains de vos combos, qui est le principal intérêt du gameplay du jeu, rappelons-le. Enfin, si on s'accroche et qu'on gratte un peu, il reste quand même de bons moments et le titre de Tecmo propose quand même une courbe de progression sympathique, quelques moments de franche rigolade et un contenu qui reste tout de même satisfaisant. Attention toutefois à ne pas y jouer sur de longues sessions, l’écœurement arriverait bien vite.
Le visage du mal
Bon, inutile de tourner autour du pot, Deception IV a facilement cinq ans de retard techniquement parlant : animations raides comme la justice, textures antédiluviennes et une modélisation des personnages tout juste honnête. On se doute bien évidemment que le jeu n'a pas eu un budget pharaonique et qu'il aurait difficilement pu en être autrement, mais tout de même...
À part le chara-design de Laegrinna, il n'y a malheureusement pas grand-chose à garder, même pas sa direction artistique, générique au possible. Heureusement la bande-son sauve en partie le mobilier, avec un doublage japonais de qualité et des effets sonores bien dans le ton.
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Les plus et les moins |
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Le système de combos | Les approximations du gameplay, rageantes | ||||
Cross-play / cross-save | Vilain | ||||
Fun ... | ... à petite dose |