Nouveau numéro dédié à nos ennemis jurés dans les jeux vidéo, ceux qui nous font passer de sales quarts d'heure et qui font tout pour nous tuer. Cette semaine, c'est le Docteur Ivo Robotnik qui passe au microscope. La némésis de Sonic est apparue de nombreuses fois dans les jeux, mais aussi à l'écran, pour notre plus grand plaisir.
Il n'y a pas si longtemps de cela, la guerre des consoles n'opposait pas Microsoft à Sony, mais Sega et Nintendo. Chacune d'elle avait ses jeux phares, et pour Sega, il s'agissait de Sonic. Le hérisson survolté courant aussi vite que Bip-bip avait lui aussi son ennemi juré : le Docteur Ivo Robotnik. Ce savant fou était caractérisé par une soif de conquête, de désir de domination totale du monde, mais aussi par une apparence bien particulière.
Toujours habillé de rouge et noir, et affublé de petite lunette pince-nez, c'est surtout sa morphologie dont on se souvient : une moustache très longue et fournie, des membres fins et un ventre imposant. Ceci lui donne une apparence d'oeuf, qui lui vaudra le nom de Docteur Eggman dans la version japonaise du jeu.
À sa création, les créateurs de Sonic avaient fait de Robotnik une caricature de Théodore Roosevel en pyjama, mais cette tenue sera abandonnée au profit de sa tenue de savant fou.
C'est un personnage très immature, narcissique, et arrogant, ce qui lui vaudra souvent de perdre ses affrontements avec Sonic.
Pour assouvir son besoin de conquérir le monde, il se lancera dans des plans plus diaboliques les uns que les autres. C'est en 1991 qu'il apparait la première fois, dans le jeu Sonic the Hedgehog. Pour faire main basse sur l'île du Sud, il va transformer les animaux en robot et annexer plusieurs territoires. C'était bien évidemment sans compter sur Sonic qui viendra à bout de lui, et sauvera les animaux de la « Robotisation ».
Suite à cela, Robotnik va revenir inlassablement dans plusieurs jeux de la licence Sonic. Il fera aussi une apparition dans d'autres jeux dérivés. Ce n'est pas moins de 57 jeux où il va se retrouver présent. Une carrière bien fournie qui ne s'arrête pas là puisqu'il rejoindra son ennemi Sonic dans un peu plus d'une quinzaine de dessins animés, mangas ou comics. Cette carrière internationale au Japon, aux États-Unis, mais aussi en Europe lui permet de figurer dans la liste des vilains les plus connus de l'univers du jeu vidéo. Il est en effet un des méchants les plus cités par la Presse, mais aussi par les joueurs.
Comme son confrère Bowser dans la licence Mario, il lui arrivera de ne pas être le méchant de l'histoire. Dans quelques jeux, il sera en effet l'allié de circonstance de Sonic.
Contrairement à beaucoup de jeux où l'on affronte le grand méchant du jeu qu'à la toute fin, lors du dernier niveau, dans les jeux Sonic c'est différent. Robotnik apparait en effet à chaque fin de niveau. Aux commandes d'un robot, d'une machine volante ou d'un véhicule, il va barrer la route de Sonic en proposant un combat à chaque fois différent. Et à chaque fois, il se fera terrasser par les joueurs.
Dure vie que celle d'un méchant de jeux vidéo. Pourtant Robotnik n'a pas toujours été comme cela. À ses débuts, il voulait suivre l'exemple de son grand-père : Gerald Robtnik. Celui-ci est considéré par tous comme un grand homme et un héros. Comme son grand-père, il décide de devenir un scientifique. Cependant il va rapidement dériver vers le mal, avec l'envie de dominer le monde entier. Une première rencontre avec Sonic dont on ne connait pas les détails fera d'eux des ennemis.
Dans les années qui suivront, Robotnik va utiliser de nombreuses inventions, comme la transformation des animaux en robots, mais aussi une station spatiale, une forteresse volante, une flotte de vaisseaux de guerre ou encore des robots. Il va aussi créer à plusieurs reprises des clones de Sonic ou utiliser des inventions créées par son grand-père, comme Shadow the Hedgehog. Dans Sonic Adventure, il tentera de contrôler Chaos, une entité aussi connue sous le nom de Dieu de la destruction.
Malgré tout cela, Robotnik sera vaincu à chaque fois par Sonic et ses alliées, et il n'arrivera jamais à contrôler le monde ! C'est souvent le destin des méchants du jeu vidéo : d'éternels perdants, pour le plus grand plaisir des joueurs.