Papers, Please est un jeu de simulation dans lequel vous serez affecté à un poste-frontière d'un pays communiste et foncièrement xénophobe. Avec cet univers somme toute simpliste, on pouvait s'attendre à un gameplay assez lassant et répétitif. Il n'en est rien ! Cette petite perle du développeur Lucas Pope a récemment atteint les 500 000 exemplaires écoulés, et c'est amplement mérité.
Glory to Arstotzka
Vous venez de gagner une magnifique loterie et recevez 5$ avec la possibilité de travailler à un poste-frontière. Votre boulot : vérifier les passeports des immigrants afin de ne laisser entrer que les habitant de votre pays, Arstotzka. Et la galère commence... Premier, étranger, refusé, deuxième, étranger, refusé, troisième, habitant d'Arstotska, accepté... A chaque refus ou approbation, vous gagnez 5$. Si vous vous trompez, que vous acceptez un fraudeur ou que vous refusez une honnête personne, vous recevez une pénalité. Le jeu étant divisé en jours, vous pouvez recevoir deux pénalités sans devoir payer, mais au-delà la sentence tombe et votre salaire en prends un coup.
Occupez-vous de votre famille
Si vous faites ce travail, ce n'est pas seulement pour l'amusement du joueur. Dans le jeu, la personne que vous incarnez a une famille habitant à Arstotzka. Pour survenir à ses besoins, vous devez être le plus efficace possible pour gagner un maximum d'argent. Chaque jour le loyer tombe, vous enlevant la quasi-totalité de votre salaire. Vous pouvez ensuite choisir de payer pour le chauffage, de la nourriture ou des médicaments avec l'argent qu'il vous reste. Les jours passant, la quantité d'informations à vérifier par immigrant augmente, vous freinant dans votre tâche, tandis que le loyer augmente, vous forçant à travailler d'arrache-pied.
Une ambiance, déplaisante...
Ceci n'est pas une critique de l'ambiance du jeu, mais bien un compliment. Par ses graphismes et ses couleurs grisâtres, Papers, Please nous plonge dans une période noire de l'histoire. On reconnaîtra très facilement la situation de Berlin et son fameux mur lors de la Guerre froide. Cette ambiance, entre sons militaires et couleurs ternes, se révèle être assez malsaine et dérangeante. On est plutôt mal à l'aise devant tant de dureté et de discrimination. Au niveau des graphismes, le titre ne fait pas partie des meilleurs, mais ce n'est pas le plus important puisque l'atmosphère pesante et oppressante est présente.
Papers, Please est actuellement disponible sur 3,92€ chez notre partenaire GocleCD. Avec près de 20 fins alternatives et 31 jours de gameplay différents, ce jeu vaut vraiment le coup d’œil. Il est un véritable exemple de la frontière ténu qui existe entre le jeu vidéo et l'art. Jetez-vous sur ce titre ô combien représentatif de la scène indépendante.