C'est le site américain COD Chronicle qui a pris le pari de s'intéresser à un sujet auquel on ne pense pas forcément, surtout lorsqu'il s'agit de Call of Duty. Qui dit jeu de guerre dit des hommes en sueur la tête en face de leur écran et pourtant, même dans un milieu ultra masculin la gente féminine a su trouver sa place et même s'imposer lors des différentes compétition. Précurseur dans ce domaine et véritable icône internationale la Française Marie-Laure « Kayane » Norindr a très certainement joué un rôle capital dans l'émancipation des femmes dans l'univers du jeu de baston dans le monde voir même tout simplement de la console. Toutefois aujourd'hui elle est loin d'être la seule à graviter dans cet univers où désormais la transpiration se marie au doux parfum de ces dames.
Femme dans les jeux vidéo, un rôle à part !
Ah zut, on commence déjà mal si on établit des frontières aussi banales que celle de l'odeur ou bien tout simplement du niveau. Car dans Call of Duty, contrairement à d'autres FPS comme Counter-Strike par exemple, il n'y a pas de scène féminine à proprement parler. Tous les événements sont mixtes et il n'est pas rare de voir une ou plusieurs filles se retrouver face à des garçons ou bien jouer à leurs côtés. Il existe toutefois des formations 100% féminines mais cela n'a pour le moment pas permis une émancipation de cette scène qui doit ainsi se contenter des compétitions mises à disposition de tous. Cela ne pose d'ailleurs pas de problème, le machisme semble avoir énormément reculé en quelques années et la jeune génération de consoleux est bien plus tolérante que n'a pu l'être celle de ses ancêtres désormais vieux et rouillés (j'en suis ne vous en faites pas !).
Mais là n'est pas la question. Car si aujourd'hui aucune femme n'est dans le top des joueurs internationaux, il n'en demeure pas moins qu'elles gravitent autour des champions actuels que peuvent être les Vitality en France ou encore les compLexity aux États-Unis. Intéressons-nous donc de plus près à celles qui ne sont pas des pros mais qui aiment tout de même manier la manette et ont surtout ce rôle difficile d'être la compagne d'un PGM. C'est là d'ailleurs que l'interview de Dana Deering réalisée par COD Chronicle nous intéresse tout autant qu'elle nous aide. Voyons donc ce que cette dernière déclare au sujet de son statut particulier mais également de sa relation avec Ian « Crimsix » Porter, l'un des meilleurs joueurs du monde actuellement.
Dana Deering (Traduction - Source)
Je pense que c'est incroyable de pouvoir faire de quelque chose que l'on aime, comme les jeux vidéo, un métier. Peu de personnes comprennent ce choix et je pense que c'est une erreur commune. Personnellement je ne vois pas son activité comme un sous-métier.
Heureusement mes amis et ma famille acceptent Ian tel qu'il est avec cette petite partie de gaming. J'ai de la chance que toute ma famille est très portée sur les jeux vidéo également. Le sport électronique par conséquent pas une chose qui pouvait les rebuter.Moi et Ian parlons beaucoup. Je veux dire énormément. Cela rend la distance plus facile à vivre (il vit à Washington et moi en Géorgie). Mais la plupart du temps nous planifions des voyages afin de nous voir au moins tous les mois, exception faite des LANs, car je le suis afin de le supporter durant tous les tournois auxquels il participe. Ce n'est pas tous les jours facile mais cela mérite que nous fassions tous les deux des efforts.
Nous nous sommes rencontrés durant l'UMG Atlanta l'été dernier. C'était le week-end avant que je reprenne mes études, je venais donc tout juste d’emménager. En tant que nouvelle arrivante j'avais donc décidé de me rendre sur place afin de voir de quoi il s'agissait. Cela aura finalement été une excellente décision de ma part.
Être en couple avec un joueur professionnel ce n'est pas facile. Mais malgré son emploi du temps très chargé il prend toujours le temps de venir discuter avec moi et c'est tout ce qui compte pour moi. Je fais de mon mieux de mon côté pour le soutenir en l'accompagnant en LAN par exemple, mais j'essaye également d'être une petite amie normale afin de rendre notre relation la plus classique possible, et cela malgré les difficultés.
Je joue aux jeux vidéo moi aussi. J'ai d'ailleurs essayé de le faire de manière compétitive pendant environ un an mais étant donné que je poursuis mes études à côté, j'ai décidé que ça ne valait pas le coup de sacrifier mes études pour ce hobby. Je continue malgré tout de jouer tous les soirs, je ne le prends tout simplement plus aussi sérieusement qu'avant.
Enlevons donc l'aspect distance qui n'est pas lié à la vie de joueur compétitif de Crimsix et ne conservons que le reste. La relation qu'entretient le joueur avec sa partenaire est tout ce qu'il y a de plus normal. On notera toutefois qu'il est récurrent de constater qu'une petite amie de joueur professionnel trempe elle aussi un minimum dans le milieu. Comment comprendre sinon les sacrifices que nécessite une carrière dans le gaming aujourd'hui ? Idem concernant les études, lorsque l'on se lance dans le jeu vidéo à très haut niveau on ne peut malheureusement pas concilier les deux et il faut faire un choix.
Dana semble vivre avec enthousiasme sa vie de soutien moral, première fan et petite amie d'un progamer. Mais vous auriez-vous cette même volonté ? Car cette situation demeure malgré tout peu évidente à faire accepter à son entourage voir même à vivre tous les jours, encore plus lorsque la notion de distance s'ajoute à cette équation déjà bien complexe.