Banished : Le Test
Développé par une seule et même personne, Banished est un jeu de gestion aux forts relents de survival qui vous met aux commandes d'une petite troupe de villageois sans domicile fixe.
Genre : Gestion / survie
Développeur : Shining Rock Software
Support : PC
Prix : 19€
PEGI : Tout public
Don't Starve
Banished est un city-builder aux mécanismes complexes à appréhender pour qui n'aurait jamais touché de sa vie à un SimCity ou autre Zeus et un petit détour par la case tutoriel s'impose. De là, vous pourrez apprendre de la façon la plus claire possible à dompter une interface à la fois terne dans la forme mais très claire dans le fond, à construire les différents bâtiments du jeu et les rudiments du commerce qui permettront à vos villageois de se ravitailler en graines et bêtes de tout genre. Très important d'ailleurs, puisque la survie de vos petits bonhommes sera votre priorité numéro un, le premier objectif à se mettre en tête est de préparer un hiver qui sera irrémédiablement rude : il vous faudra donc préparer vêtements, nourritures et bois de chauffage pour toute votre petite troupe en espérant que la majorité de ses membres passera la période glaciale.
Pour cela, vous aurez divers outils et bâtisses permettant de transformer les précieuses ressources récoltées par vos hommes des bois en denrées nécessaires à la suite de votre épopée, lorsque vous ne serez pas en train de les créer vous-même en plantant et élevant faune et flore de diverses espèces. Mais déjà, ici, vous risquez de vous heurter à la rude vérité de Banished : il va falloir recommencer partie sur partie afin d'intégrer dans votre boîte crânienne la logique impitoyable du titre.
La mort n'est pas une option
Car autant le dire tout de suite, Banished est un jeu qui ne pardonne pas : population décimée par on ne sait quel maléfice, perte de libido semblant toucher toute la population qui bloque ainsi tout espoir de descendance... Ouch, après quelques heures de jeu à avoir dirigé d'une main de fer tous ces petits pantins, on en prend tout de même pour son grade lorsque vient l'heure de repartir de zéro.
C'est bien évidemment quelque chose de furieusement réjouissant lorsque l'on arrive à ses fins, l'apprentissage par l'échec étant toujours un défaut dans la tête du joueur jusqu'à ce qu'à force d'acharnement, il atteigne son but. Et puis, il faut dire que le jeu est un modèle de game-design : les bâtisses se construisent aisément, donner un emploi à ses péons est intuitif et les écrans de statistiques vous montrent en permanence l'évolution de votre bourgade et ce dont vous manquez, etc.
On pestera peut-être après le manque de contenu une fois toutes les mécaniques maîtrisées, le nombre de bâtiments constructibles étant assez limité, même si on pourra sans doute compter sur la communauté de modders pour nous étoffer tout ça.
Le titre demande donc un investissement personnel assez édifiant, mais soyez sûrs qu'une fois pris dans ses engrenages diaboliques, il sera bien difficile de vous en défaire : libéré de toute contrainte liée à une quelconque campagne, vous serez livré à vous-même et devrez forcément établir vos objectifs, le principal étant bien entendu d'étendre au maximum vos territoires et de survivre le plus d'années possibles contre vents et marées. Mais gare aux catastrophes climatiques ou autres maladies infectieuses qui pourraient vite vous remettre les idées en place.
Simple et efficace
C'est ainsi que l'on pourrait définir la technique de Banished. Peu d'effets extravagants, une direction artistique passe-partout et des effets sonores minimalistes, ce qui n'est peut-être pas plus mal. Car voyez-vous, la froideur ambiante renvoie directement au côté rude du jeu. N'allons pas trop loin dans les hypothèses, mais il est amusant de voir à quel point l'esthétique simpliste s'accorde parfaitement avec ce qu'est Banished, un jeu où seule la survie de l'homme compte, rien de plus, rien de moins. Reste que pour un titre conçu par un seul développeur, Banished s'en sort quand même sacrément bien !
|
|||||
Les plus et les moins |
|||||
Une interface claire et intuitive | Manque de contenu | ||||
Un gameplay savamment huilé | Un ou deux tutoriaux de plus n'aurait pas été de refus | ||||
Taillé pour les amateurs du genre |