Le film de Christophe Gans, production française attendue par beaucoup, est-il à la hauteur de notre engouement ?
Bande-annonce de La belle et la bête
L'action prend place au XIXème siècle et relate les aventures d'un riche marchand qui, faisant face à une tempête qui dilapide sa fortune dans l'océan, en ressort ruiné. Obligé de vendre ses biens afin de s'acquitter de ses dettes, l'homme et ses six enfants emménagent à la campagne. Il y découvre un jour un château, celui d'un homme autrefois prince, et des cadeaux qu'il recevra il ne sera pas rassasié.
De son avarice, toute l'histoire commence alors : Belle s'en ira rejoindre la bête pour payer la dette de son père à qui la vie aurait dû être arrachée.
La plus grande partie du film se passe alors : le spectateur suit les découvertes de Belle dans ce château en ruine aux recoins si mystérieux. De sa familiarisation avec les étranges petites créatures peuplant les lieux aux aléas moraux de la Bête, le spectateur passe du mignon au tragique en un rien de temps. Bête incarnée par Vincent Cassel qui a un jeu très prenant ; certains cependant diront que son expression reste toujours un peu terne voire inexpressive.
Au-delà de l'histoire qui reprend celle d'origine du comte et qui laisse par temps découvrir à Belle le passé de son geôlier, les décors et l'ambiance laissent des avis mitigés ; pendant que l'un nous berce de sa superbe à travers une biche dorée et des monstres gargantuesques, l'autre nous fait passer d'un sentiment de tranquillité en présence de Belle et de sa découverte du château à des moments où l'action est plus palpitante, rompant presque avec la monotonie que l'on croyait être intrinsèque au film. En définitive, l'affiche n'offre rien de bien transcendant mais reste, tout de même, très correcte pour un film français.