Test : Rambo, The Videogame
Avec Rambo : The Video game, John nous prouve une bonne fois pour toutes que le jeu vidéo c'est vraiment pas sa guerre !
Genre : rail-shooter
Développeur : Reef Entertainment
Editeur : Reef Entertainment
Supports : PS3, Xbox 360, PC
Prix : 40€
PEGI : 16+
Rambobinage
Véritable produit dédié aux fans, Rambo : The Videogame s'évertue à faire vivre au joueur les séquences les plus cultes de la trilogie de films d'action éponyme. Prétexte à toutes ces remémorations, l'enterrement du soldat torse-nu, avec un gradé qui nous rappelle tous les faits d'armes du héros. On passe ainsi du début de sa carrière au Vietnam aux scènes de Rambo 1 lorsque Sylvester se fait arrêter par le bureau du shérif local puis aux massacres de Rambo 2 et 3.
Mine de rien, le jeu se veut assez fidèle au film et les fans reconnaîtront sans mal la mise en scène de l'époque. Ces mêmes fans qui hurleront à la calomnie en voyant qu'on fait passer la montagne de muscles si chère à leur cœur pour morte !
Événements du temps de Quick
Découpé en plusieurs phases toutes aussi vides de sens les unes que les autres, Rambo le jeu est avant tout un rail-shooter : le personnage, en vue à la première personne, se déplace automatiquement dans les tableaux et s'arrête devant tout un tas d'ennemis qu'il faudra alors canarder le plus vite possible sous peine de se faire grignoter la barre de vie (bande de petits cochons). Gros avantage de ce type de jeu : une mise en scène tonitruante, des mouvements de caméra cinématographiques et un aspect scoring très prononcé.
On retrouve bien sûr toutes ces composantes fondamentales du genre dans Rambo, mais il manque un petit quelque chose qui font que tous les efforts du jeu tombent à l'eau : sur Xbox 360 et PC, aucun périphérique ne permet de viser et tirer sur son écran comme le fait le PSMove de la Playstation 3. Et là du coup ça sent le moisi, puisque ça veut dire que les possesseurs de ces supports devront se contenter de déplacer le viseur de l'arme avec le stick ou la souris, aïe aïe aïe... Aucun intérêt du coup !
Quelques petites subtilités viennent tout de même égayer cette suite de folie meurtrière ennuyeuse : un système de couverture cache-misère et pas toujours présent, ce qui fait que le joueur aura parfois tendance à chercher des abris alors qu'il n'y en a tout simplement pas et le mode rage qui permet à John de regagner de la vie en tuant lorsque celui ci est enclenché. Pour l'occasion l'écran devient jaune orangé et tous les assaillants se déplacent au ralenti, Rambo poussant alors un de ses fameux cri de guerre qui l'ont rendu célèbre : "BEUWAAAAAAH !!!", un truc dans le genre. Tentant désespérément de bien faire, le jeu multiplie aussi les objectifs différents avec par exemple une phase où notre héros doit neutraliser ses ennemis sans les tuer pour récolter plus de points...
Mais encore une fois, on s'ennuie à mourir. Dernière petite variante de gameplay, les missions en Quick Time Events qui proposent de revivre des moments forts de chacun des trois films : simple beaucoup trop simple et vraiment mollassonnes, ces phases viennent certes varier le gameplay mais pas les plaisirs... C'est triste à dire, mais c'est nul ! Enfin entre chaque mission, il sera possible d'équiper tout un tas de petites compétences dopant Stallone pour les épreuves à venir, mais là aussi c'est pas vraiment ça. A vrai dire, la difficulté du soft est tellement mal calibrée que les équiper ou non reviendrait au même. Bon bon bon, quand on fait l'inventaire, y a pas grand chose à sauver dans ce système usé jusqu’à la moelle...
Forever Stallone
Graphiquement, comment dire... On est sur du début de génération 360/PS3 moyen. Les personnages ressemblent vaguement à ceux du film, les doublages anglais semblent avoir étés repris des VHS des films et le jeu se permet des chutes de framerate tout bonnement indécente. Seul bon point dans ce marasme de médiocrité : les musiques originales !
Mais là encore il y a un couac, car même si elles sont bien présentes, ce n'est que sous la forme de boucles de trente secondes chacune, rendant leur écoute tout à fait insupportable passé les trois premières minutes de chaque mission. Au final Rambo est un jeu que vous trouverez aisément dans les bacs de promotions de votre supermarché du coin, trônant fièrement à côté des exemplaires invendus d'adaptations de dessins-animés pour enfants de cinq ans.
Pour conclure
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Les plus et les moins |
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Une certaine fidélité aux films (parfois) | Moche | ||||
La boîte peut faire office de dessous de verre | Difficulté très mal calibrée | ||||
Gameplay creux et sans intérêt |