À quelques heures du début des WCS Europe, quoi de mieux qu'un aperçu des joueurs qui vont se battre pour le titre tant convoité ? L'idée d'un Power Rank est de classer les joueurs selon leur force brute et leur capacité à gagner les WCS Europe à un instant t, du plus improbable à celui qui présente les meilleures armes. Aussi, ce classement ne prend pas en compte le tirage au sort des groupes.
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L'irréductible sLivko est toujours là. Présent tout au long de l'année passée en Premier League (sans toutefois dépasser le premier tour), le russe rempile pour une quatrième saison de rang dans l'élite. Toujours prêt à vaincre ses ennemis avec une composition vintage Brood Lords / Corrupteurs / Infestateurs, lui conférant le surnom de « Last Ling of Wings », sLivko paraît nostalgique de la fin 2012 où il réussit à atteindre le top 4 des IEM Singapour. Si les qualités intrinsèques du Zerg sont intactes, son incapacité à s'adapter à une nouvelle ère et sa prévisibilité lui ont été grandement préjudiciables en 2013, ses performances en forte baisse en étant la preuve irréfutable. Celui qui fut peut-être le meilleur ZvZ d'Europe au pic de sa forme ne figure plus parmi les joueurs les plus redoutés du continent. S'il veut revenir parmi ce groupe select, sLivko va devoir entamer une révolution personnelle. |
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Jouant la même race mais dans un style complètement différent, voici Bly. Le spécialiste européen des nydus, drops et d'une manière générale des agressions les plus vicelardes qui existent sur StarCraft II a failli passer à côté de cette nouvelle saison des WCS. Mené 2-0 par Daisy en Challenger League, l'ukrainien est revenu de l'enfer pour battre le Protoss coréen, rejoignant ainsi ses coéquipiers Nerchio et MMA, déjà qualifiés en Premier League du fait de leur top 8 lors de la saison précédente. Si Bly s'est fait relativement discret en 2013, participant à moins de tournois individuels qu'en 2012, il a pourtant été un membre crucial de l'équipe Acer lors des compétitions par équipes. Auteur d'une remarquable saison 2 d'Acer TeamStory Cup, son bilan de 11 victoires pour 6 défaites le place au troisième rang des joueurs Acer, devant Nerchio et Scarlett, excusez du peu. Si ces performances n'expliquent pas ses échecs relatifs dans les tournois WCS (deux premiers tours de Premier League), elles peuvent en tout cas les excuser. Mais Bly est un compétiteur et nul doute qu'il vise mieux qu'un premier tour en WCS. Sniper hors pair grâce à ses stratégies venues d'ailleurs, le Zerg manque encore de solidité lorsque la partie demande de jouer de manière plus classique. |
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Certes TargA a réalisé un remarquable Top 8 lors de la saison 3 des WCS Europe en 2013 pour sa première apparition en Premier League. Et pourtant, il est difficile de s'empêcher de penser que le norvégien a surperformé à cette occasion. Vainqueur consécutivement de ToD, NaNiwa, Happy et Welmu, l'ancien joueur de chez Dignitas n'a pas été capable de passer l'écueil coréen, s'inclinant contre MC 3-1 en quarts de finale puis face au néo-retraité duckdeok 3-1 également dans les matchs de placement. Hors de ça, peu de choses à dire sur l'année passée de TargA qui n'a pas passé un seul tour des grandes compétitions dans lesquelles il était engagé (hormis à la DreamHack Valence où il effectue un top 32 négligeable tant l'adversité était faible aux tours précédents). En 2014, TargA a déjà remporté un titre. Avec la complicité de Snute et d'Eiki, il décroche les NationWars pour la Norvège, à la surprise générale. De bon augure avant d'entamer une compétition bien plus exigeante. |
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On avait peur pour l'ukrainien avant la Challenger League. Des performances en berne, un mental en perdition, à tel point que son adversaire du jour, Zanster, paraissait le favori logique malgré un palmarès et une expérience bien moindres. En remportant ce match, Kas a rassuré beaucoup de monde. Certes la victoire n'a pas été écrasante mais sortir vainqueur d'un match à tel enjeu 3-2 après avoir été mené 2-1, le tout avec une approche psychologique aussi négative et contre un joueur qui est une valeur montante en Europe, est d'autant plus impressionnant. Inutile pour autant de s'emballer, il y a peu de chances que Kas joue les premiers rôles en Premier League cette saison. Mais dans une période aussi trouble pour la race Terran, sa présence a quelque chose de rassurant, montrant qu'il n'est pas une figure du passé mais qu'il a bel et bien sa place parmi les meilleurs joueurs d'Europe. Pour celui qui est surnommé le « Destructeur des Mondes », l'inverse aurait été une infamie. |
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Totalement inconnu il y a encore un an, Starbuck est devenu un joueur sur lequel il faut compter. Entré en fanfare en saison 2 des WCS 2013, notamment grâce à un trick jamais vu jusque-là, exécuté face à Genius (réédité récemment avec succès face à Dear), il choisit la voie express en remportant son arbre de Challenger League. En saison 3, pour sa première participation à la Premier League, il sidère tous les observateurs en se qualifiant pour le deuxième tour grâce à des victoires de prestige contre Grubby et LucifroN. S'il ne réédite pas l'exploit durant la phase offline, il provoque néanmoins un engouement populaire, une poignée de supporters slovènes ayant fait le déplacement jusqu'à Cologne pour soutenir leur joueur. Opposé à un HeRoMaRinE en forme olympique, récent vainqueur des EPS Allemagne, lors de la Challenger League cette saison dans le choc des espoirs européens (17 et 16 ans respectivement), il crée la surprise en s'imposant 3-1, suscitant l'admiration d'un certain Stephano. A l'heure où l'on cherche toujours un successeur au génie français, il se pourrait bien que Starbuck se dégage comme l'un des potentiels candidats. Bénéficiant de la meilleure courbe de progression des joueurs engagés, il est clairement destiné à un avenir radieux. Difficile de dire si ce sera pour cette saison mais une chose est sûre, son explosion viendra en 2014. |
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Dans un monde esportif où tout va très (voire trop) vite, HasuObs apparaît comme un modèle de stabilité. D'une part par son style de jeu, réputé passif, même si son arsenal s'est clairement étoffé depuis un bon moment déjà. D'autre part par sa fidélité phénoménale à son équipe mousesports. Rendez-vous compte, voilà maintenant dix ans que le Protoss est membre de l'écurie allemande. Dernier joueur historique après le départ de MaNa en janvier dernier, HasuObs fait partie des onze joueurs qui ont disputé toutes les saisons des WCS Europe en Premier League. Une nouvelle fois qualifié sans encombre après une victoire 3-0 contre l'israélien Adonminus, le triple vainqueur des EPS Allemagne se pose comme l'un des joueurs européens les plus fiables pour lutter contre l'armada coréenne. Sans doute lui manque-t-il un peu de folie et d'une capacité à élever son niveau de jeu de manière significative pour espérer viser les premières places, même s'il en a déjà été capable en parvenant en quarts de finale de la saison 2 l'an dernier. |
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Snute fait partie de ces quelques joueurs qui vont découvrir les WCS Europe. Non parce qu'il n'avait pas le niveau l'an passé mais parce qu'il avait pris le pari de participer aux WCS Amérique. Un choix surprenant, le reste des européens de Team Liquid étant restés bien au chaud sur le vieux continent. Si la première saison lui a donné raison (top 8), les deux suivantes ont été plus difficiles, le norvégien n'ayant même pas été en mesure de disputer la Premier League en saison 3. Des résultats frustrants pour celui qui était considéré l'an passé comme l'un des meilleurs espoirs européens, sa victoire lors de la HomeStory Cup 6 en décembre 2012, dernière victoire d'un joueur non coréen dans un tournoi majeur, en étant le symbole principal, de même que sa finale lors de l'édition suivante. C'est cette baisse de forme (pourtant précédée d'un entraînement intensif en Corée dans la gaming house CJ Entus) qui est responsable de la place relativement basse de Snute dans ce classement ainsi qu'un mental parfois défaillant lorsqu'il évoque la possibilité d'arrêter sa carrière après une série de mauvais résultats. Or si Kas le disait sur le ton de la blague, Snute le rappelle de manière chronique. Mais le Zerg est un joueur de talent et il nous l'a rappelé récemment en remportant les NationWars, tout en étant le meilleur joueur de la compétition. S'il vise clairement le top 8, il n'est pas l'un des favoris, une flopée de joueurs européens étant largement capables de lui passer devant. |
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Si Grubby n'a pas marqué l'année 2013 de son empreinte, le Protoss demeure l'un des joueurs les plus solides d'Europe. Pour preuve, sa demi-finale lors de la saison 2 l'an passé. Il est un des quatre joueurs à avoir réussi cette performance avec Stephano, VortiX et DIMAGA. L'un des deux encore présents dans les WCS. Comme la plupart des joueurs historiques, Grubby s'est facilement qualifié pour la Premier League en s'imposant face au polonais sLh 3-0. Si ce résultat n'est pas significatif étant donné la faiblesse de son adversaire, il est rassurant pour un joueur qui a participé à peu de tournois offline ces derniers mois, privilégiant le streaming et les commentaires (ASUS ROG Winter). Mais Grubby est un compétiteur, un vrai. Présent depuis plus de dix ans sur la scène esport, le néerlandais est du genre à s'entraîner en sous-marin à l'approche d'une grande compétition et nul doute qu'il a préparé des stratégies innovantes qu'il est prêt à déployer devant le public des WCS. |
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