Quatre mois a posteriori de l'éclosion du dixième fruit de la saga des Call of Duty, l'occasion semble être la meilleure pour se pencher sur la scène eSport hexagonale de la série. En marge du Saint Graal de la compétition sur console que représente le « Call of Duty Championship » organisé par Activision, interrogeons-nous sur la place qu'occupe la France et plus particulièrement le Decerto à l’échelle mondiale, ainsi que l'ampleur prise par celui-ci dans notre pays.
Call of Duty, élément à part entière dans l'eSport français ?
Si, en France, les ventes de Call of Duty : Ghosts en cette période ne sont pas un témoignage radieux de la réussite de ce dixième épisode de la série phare d'Activision, la compétition sur cet opus, elle, en est à son paroxysme. Effectivement, d’innombrables événements sont mis en place, notamment offline par l'intermédiaire de la « Gaming House » French Cup Organisation ou d'organisateurs comme SkyLAN. La compétition sur COD rassemble ainsi une communauté grandissante et de fervents passionnés toujours plus nombreux se déplacent lors des différents tournois. Ces acteurs confirment ainsi largement la place de celle-ci dans le paysage eSportif tricolore.
Le COD eSport Français à l'échelle mondiale
Cependant, a contrario d'autres disciplines eSportives, les structures COD peinent à se donner une envergure digne de ce nom et donc à se professionnaliser. Contrairement, à nos homologues outre-Atlantique, qui eux disposent de nombreuses structures bénéficiant de ce statut. On peut donc se questionner sur les facteurs qui engendrent ce manque de professionnalisme. En premier lieu, l’absence de grands circuits tel que la MLG, ou des LANs de calibre similaire aux UMG qui jouent un rôle prépondérant dans cette déficience que nous connaissons. Ensuite, les surnuméraires LANs chétives sont indéniablement préjudiciables et ternissent le côté événementiel de ces rendez-vous. D'autre part, à l'inverse des nord-américains, les joueurs en général ne sont pas reconnus comme des athlètes par le gouvernement et ceci, irrémédiablement, constitue un frein pour l'essor du sport électronique en France.
L'avenir de la compétition sur Call Of Duty en France
L'horizon de la scène compétitive française sur Call of Duty semble malgré tout plutôt radieux, grâce notamment à l'ESWC notre fleuron national (dont le siège est à Paris), qui a priori accueillera de nouveau le jeu qui a provoqué un engouement remarqué lors de la dernière édition à la Paris Games Week 2013. De plus, l'atout majeur de l'organisation d'événements offline français, la SkyLAN, dispose d'un futur prometteur et attire de plus en plus d'écuries renommées à ses rassemblements. Espérons toutefois que les organisateurs ne seront pas dégoutés des récents déboires qu'ils ont pu rencontré et qu'ils sauront rebondir en s'ouvrant encore davantage à d'autres jeux par exemple.
Si aujourd'hui Call of Duty domine clairement la scène console eSport, celui qu'on annonçait bousculer la hiérarchie Titanfall ne devrait finalement pas faire d'ombre à notre jeu de prédilection. Ce qui laisse donc encore cinq ans (nombre de COD restant annoncé) à Activision pour faire de son jeu une capitale de l'eSport où la France, on l'espère, serait une ambassade de poids !
Swann
