Lightning Returns : Test
Lightning Returns : Final Fantasy XIII est un J-RPG qui sortira le 14 février 2014 en France (coucou les amoureux) sur PS3 et Xbox 360. Cette suite de la saga Fabula Nova Crystallis nous remet dans la peau de Lightning qui, après avoir dormi pendant un demi-siècle, se retrouve à la botte de Dieu pour sauver le monde en un temps record. Pour cet épisode, Square Enix a tenu à enlever tous les vilains défauts des épisodes précédents et fournir l'un des Final Fantasy les plus aboutis. Pari réussi ?
Note : Pour des raisons évidentes, l'article va comporter quelques spoilers sur Final Fantasy XIII-2. Si vous n'avez toujours pas fini cet épisode et que vous souhaitez vous garder la surprise, je vous invite à passer la partie concernant le scénario pour sauter directement au gameplay. VOUS ÊTES PRÉVENUS !
Genre : RPG Développeur : Square Enix Supports : PS3 et Xbox 360 Date de sortie : 14 février 2014 Prix : Entre 50 et 90€ suivant la version PEGI : 16+ |
Scénario
Souvenez-vous, dans l'épisode précédent, Serah et Noel avaient vaincu Caïus et réussi à sauver le nouveau Cocoon, Bhunivelze, comme le nom du Dieu des dieux. Mais Serah meurt, épuisée par sa dernière vision. Lightning, elle, fut emprisonnée dans une prison de cristal qui la plongea dans un profond sommeil de 500 ans, laissant le monde se transformer en Nova Chrysalia, un monde où les humains ne meurent plus de vieillesse, mais ne grandissent plus et ne peuvent plus se reproduire. Depuis, le monde s'éteint petit à petit, rongé par le chaos qu'a laissé la destruction de la frontière entre le monde des hommes et le royaume invisible.
Mais, alors qu'on approche de la fin de ce monde, Lightning se voit attribuer une mission divine par Bhunivelze en personne, lui disant que si elle devenait la Libératrice, celle qui sauverait les âmes des habitants ainsi que le monde lui-même, Serah pourrait être ressuscitée. Encore rongée par la mort de sa sœur, elle accepte sans hésitation, aidée par Hope, qui a étrangement retrouvé son corps d'adolescent, et Lumina, une petite fille qui ressemble à Serah et dont les desseins sont aussi obscurs que sa robe.
Entre temps, Dieu lui a quand même appris à s'habiller classe, comme se doit de l'être Son envoyée
C'est dans un nouveau contexte que Square Enix nous conte la nouvelle épopée de Lightning. Si la plupart du temps, les J-RPG nous font l'apologie de l'amour, de l'amitié et des bonbons, Lightning Returns traite de sujets plus sérieux et matures comme le rapport avec la mort ou le sens de la vie. Très peu de morale au final, mais une constante remise en question des différentes réflexions basiques appliquées dans un monde où l'on ne vieillit jamais et dont on sait la fin proche. Une bonne surprise de la part de Square Enix qui en plus a su travailler ses personnages, notamment Lumina, dont le jeu d'acteur reste le plus convaincant qu'on ait pu voir dans un Final Fantasy.
Oui oui, c'est du sang sur le mur. Oui c'est Final Fantasy.
Gameplay
Qu'il n'en déplaise à certains, Square Enix a été très clair au sujet du gameplay des futurs FF : ils ne reviendront pas aux bonnes vieilles bases. Braverly Default est là pour ça ! Dans le but de toujours innover, les Final Fantasy seront tout le temps différents de leurs homologues. Ici, Lightning Returns n'échappe pas à la règle, alternant entre le système de rôle des deux épisodes précédents, le principe de Vétisphère de l'épisode X-2 et un peu de Kingdom Hearts 2. Dit comme ça, on dirait plus un mauvais cocktail qu'un véritable gameplay, mais je m'explique.
Mourir vous coûtera la modique somme d'une heure de jeu. Plutôt anecdotique la première fois, l'accumulation des choses pourrait vous faire perdre un jour entier
Lightning pourra compter sur tout un tas de tenues différentes qu'elle trouvera en magasin, dans les coffres ou sur certains monstres. Ces tenues ont toutes (ou presque) au moins une capacité et une caractéristique liées qui lui confèrent un rôle. Par exemple, une tenue avec Feu² et magie +30 sera plus utilisée dans un rôle de mage. Cependant, rien n'empêche de la customiser, d'y ajouter d'autres caractéristiques pour lui donner un double rôle, le jeu reste très souple là-dessus. En combat, vous pourrez changer de tenue et enchaîner les combos suivant votre jauge d'ATB. Ils gardent quand même quelques similarités avec l'ancien système, notamment la barre de choc, un peu remaniée, mais moins précise à mon goût.
Autre particularité de cet épisode, la non-présence de montée de niveau ou d'arbre de compétences. Ici, les caractéristiques augmentent grâce aux compétences automatiques des différents sorts, des armes ou en complétant des missions (qu'elles soient principales, secondaires ou tertiaires) qui rapporteront un peu de PV, Magie, Force, une augmentation de la jauge d'ATB etc. Plutôt troublant au début, on apprend vite à se diriger dans la ville la plus proche et prendre un peu de son temps pour accomplir des quêtes. Et des quêtes, il y en a !
Hé oui ! Les magasins sont de retour ! Pour le grand plaisir des petits consommateurs que vous êtes !
Un des premiers problèmes des épisodes précédents était l'absence de quêtes secondaires (ou du moins il y en avait très peu). Ici, outre la quête principale qui se partage en quatre grands axes, chaque ville que vous visiterez sera remplie de gens qui ont besoin de vous. De plus, elles ne sont absolument pas guidées ! Il faudra vous balader, parler aux gens, prendre des renseignements auprès d'eux en n’oubliant pas que suivant l'heure, ce ne seront pas les mêmes personnes qui parcourront les rues. Il faudra donc penser à ratisser la ville de nuit, si le jour n'a pas été concluant.
Il existe même des quêtes qui n'apparaissent qu'à un certain moment de la journée ou bien qui ne sont disponibles que jusqu’à une certaine heure. Square Enix a beaucoup misé sur ces quêtes secondaires qui, non contentes d'occuper vos nuits entières, vous permettront aussi de repousser l'échéance de la fin du monde. Plus vous en ferez, plus vous aurez de temps pour explorer, et ce jusqu'à un maximum de treize jours (on débute avec six jours).
D'ailleurs, je craignais que le rythme imposé par le compteur nous stresse, nous faisant rater la moitié des choses et tout en nous contraignant à finir le jeu en moins d'une journée. Mais en fait, pas du tout. Le compteur ne nous oblige à rien, mais nous amène à nous imposer nous-mêmes un rythme : c'est à nous d'organiser notre temps, de faire des quêtes pour avoir du temps supplémentaire, des objets et des bonus de caractéristiques, nous transformant alors en ministre au planning hyper-chargé, permettant ainsi de ne pas s'ennuyer une seule seconde.
Des quêtes moins importantes pourront être acceptées au tableau des prières. Celles-ci ne permettent pas de rallonger le temps, mais restent un bon moyen de booster ses stats.
Bref, une excellente idée de la part de Square Enix et qui est très bien exploitée de surcroît. Enfin, dernière chose sur le gameplay, Lightning possède les pouvoirs de la Libératrice. Elle pourra ainsi, en échange de Points d'Energie (PE), arrêter le temps, se soigner, se ressusciter ou même réaliser un combo éclair (Omnislash). On utilisera ces PE principalement comme des Joker, histoire de pas se faire prendre au dépourvu en cas de pépin.
Graphismes
S'il y a bien une déception dans ce Lightning Returns, ce sont les graphismes. Bien que les personnages se payent une modélisation vraiment sympa, le reste est quelque peu... vieillissant. Pas moche, ni horrible, mais tout transpire le vieux. Comme si on avait fait un bon dans le temps et que je rejouais aux jeux PS2 où les décors manquaient cruellement de volume (et encore, ça dépendait des jeux). Ici, on a constamment l'impression que les levels designer ont empilé des blocs pour créer une ville. Les textures sont plates et peu précises et il n'y a vraiment que dans les grandes plaines verdoyantes ou les dunes sablées que le jeu nous offre un visuel agréable, malgré un antialiasing qui brille par son absence. Et le plus horripilant restent les chutes de Framerate. Le jeu est pratiquement tout le temps en dessous de 30 images/seconde, avec parfois des chutes vertigineuses à 2-3 images/secondes l'espace d'un instant (sans blague).
La ville de Yusnaan est probablement la plus réussie du jeu, malgré son côté très « Las Vegas réaliste ».
Malheureusement, il est difficile d'en vouloir à Square Enix pour ça. Les consoles sont vieillissantes et ont du mal à supporter le moteur de jeu qui est clairement fait pour l’expérience couloir que proposait FF XIII premier du nom. Ils auraient dû se focaliser sur une sortie console next Gen à mon sens, mais ils ont sûrement préféré que la fin de la saga Lightning se passe sur la Génération où elle a commencé, pour repartir sur de bonnes bases graphiques sur le prochain.
Note : La version Xbox 360 a été utilisée pour ce test. Loin de moi l'idée de lancer un début de comparaison péniens dans les commentaires, mais on connaît tous la préférence pour Square Enix pour la console de Sony. Si l'un de vous peut me signaler dans les commentaires si la version PS3 est plus jolie/mieux optimisée/aussi mauvaise, merci d'avance !
Bande-son
Sans être exécrable, la bande-son de Lightning Returns est beaucoup trop inégale. Tantôt de la Pop, tantôt le philharmonique épique, voire même du Power Metal, il y en a pour tous les goûts, mais cette diversité ne lui donne aucune âme musicale au final. On a plus l'impression que les ingénieurs son ont pris leurs styles préférés, ont fait dix morceaux chacun et ont mis ça au hasard. Du coup, la musique manque cruellement d'un thème fil rouge et on ne sait jamais si c'est un thème du jeu ou une pub qui est apparue sur le PC à côté. Petite déception à ce niveau-là du coup, bien qu'il y en ait certaines qui sont agréables à l'oreille (et y a le thème de victoire des premiers Final Fantasy en plus !).
Lumina fait le plus souvent des interventions spontanées pour embêter Lightning et remettre en question ses choix
Au niveau des dialogues, comme dit plus haut, certains personnages sont plus travaillés que d'autres comme c'est notamment le cas avec Lumina, mais Lightning a aussi eu un petit traitement de faveur, bien que cela se joue plus au niveau de son texte que son jeu d'acteur. Globalement, on reste dans les standards de ce que proposaient jusqu'à présent les Final Fantasy.
Pour conclure
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Les plus et les moins |
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Le système de combat. | Les graphismes. | ||||
Le scénario et sa maturité. | La bande-son peu inspirée. | ||||
Les quêtes ! Des quêtes partout ! | Le bestiaire un peu maigre. | ||||
L'exploration. |