La fin d'année d'année pour tout contribuable est la période où l'on connait le montant de ses revenus imposables, où l'on est en mesure de calculer ses impôts et le moment où il faut passer à la caisse. Chez nos camarades joueurs c'est exactement la même chose sauf que dans leur cas, beaucoup ne sont pas informés et font comme si de rien n'était : or ce n'est pas vraiment comme cela que ça se passe. Si en France le régime est plutôt favorable puisque vos gains aux jeux ne font pas fiscalisés, chez nos camarades de l'autre côté de l'Atlantique c'est bien différent.
On passe à la caisse messieurs et mesdames !
En effet tous les gains en tournois que vous remportez sur en France vous appartiendront entièrement et vous ne paierez des impôts que sur les investissements que vous pourriez faire avec cet argent. En revanche tout joueur remportant du cash dans une compétition chez nos voisins américains devra s'acquitter d'une taxe pouvant atteindre 39,3% du montant total suivant les modalités de versements choisies par les organisateurs et le montant.
Dans le cas où vous toucheriez le chèque en une seule fois, vous seriez donc contraints de payer l’impôt avant même de pouvoir toucher à votre argent en France, si en revanche les organisateurs choisissent de vous verser un montant mensuel cette méthode vous permettra de réduire le montant de votre impôt, sans toutefois que vous en soyez exonéré. Quoi qu'il en soit cette option n'est jamais choisie et c'est toujours l'intégralité du cash prize que vous recevrez. Rassurez-vous, vous ne pourrez pas quitter le sol américain sans vous être acquitté de la somme que vous devez, elle sera automatique défalquée du transfert qui s'effectuera de chez eux vers chez vous et vous n'y verrez que du feu (enfin s’il manquera une belle part quand même).
Le problème n'est donc pas uniquement posé pour les simples joueurs américains même si ces derniers rencontrent bien plus de difficultés que nous, car ils remportent plus de gains en provenance de leur pays que les équipes françaises. L'exemple actuel qui fait parler sur Twitter est celui des anciens Impact qui ont empoché environ 300 000 $ à quatre sur la saison, somme qu'ils se sont partagé à parts égales entre les joueurs ce qui donnerait donc 75 000 $ (hors salaires et autres chèques fais par les sponsors) par personne de gains acquis sur l'année 2013. Or tous les joueurs n'étaient apparemment pas au courant de la législation fiscale dans leur propre pays, ils se retrouvent donc aujourd'hui à devoir des sommes s'élevant à plus de 20 000 $ sans qu'ils aient prévu une telle situation.
Uh Oh ! Le fisc arrive pour moi ! Je ne savais pas que je devais payer des impôts sur mes gains.
Et aux États-Unis et au Canada on ne rigole pas avec le fisc, lorsque ce dernier vous tombe dessus vous devez payer. Leur système d'imposition étant beaucoup moins souple que le notre, il n'y a pas de négociation possible on tape directement dans le vif du sujet c'est à dire le portefeuille. Les équipes américaines en profitent donc aujourd'hui pour se charrier l'une et l'autre puisque certains joueurs ont tout dépensé sans réfléchir aux conséquences de leurs actes. Aux États-Unis par conséquent, le montant gagné aux jeux par un résident américain est considéré comme du revenu imposable. L’IRS (Internal Revenue Service) perçoit donc jusqu’à 39,6 % de la somme gagnée, ce pourcentage dépend du montant remporté et des autres revenus du gagnant. À cela s’ajoutent les impôts perçus par l’État où réside le gagnant ou par l’État où le billet a été acheté selon les circonstances et les États en questions ... Autant dire qu'on peut très vite se retrouver dans une situation plutôt compliquée si l'on n’avait pas prévu le coup.
L'agent du fisc qui va avoir à traiter avec les Curse Las Vegas va avoir une journée chargée
Sachez-le donc, en France vous êtes privilégiés dans ce domaine, mais au cas où vous veniez à remporter une somme d'argent à l'étranger, renseignez-vous bien avant sur la fiscalité du pays en question afin de savoir ce qui vous appartient et ce que vous devrez reverser à l’État en question. Ce n'est pas tout de remporter un tournoi et son beau cash prize, il faut s'assurer qu'on ne devra rien aux impôts avant de dépenser sans compter le montant de ses chèques. Heureusement pour nous en 2013 aucune équipe tricolore sur Call of Duty n'a remporté le moindre centime de l'autre côté de l'Atlantique, parfois ça peut avoir aussi du bon d'être plus mauvais que les autres.