De manière évidente, le jeu en lui même prend une place prédominante pour son potentiel eSport. Ainsi, on constate avec le temps que le gameplay se doit d'être abordable, mais aussi suffisamment technique, pour faire tenir en haleine les joueurs les plus assidus.
Nadeo impose le style TrackMania en FPS, pari réussi?
Par exemple, Nadeo propose avec ShootMania, un FPS très simple d'accès avec peu de mécanismes à appréhender, mais un perfectionnement toujours constant. Toutefois, le jeu n'a pas su combler les attentes des joueurs, en partie par son manque de charisme. De plus, le gameplay est en grande partie repris d'autres jeux, et en premier lieu Quake, déjà maintes fois étudié par les joueurs.
Brink est l'un des plus grands échecs pour l'eSport en FPS
On peut alors penser qu'un gameplay plus innovateur pourrait fédérer assez de joueurs pour avoir un potentiel eSport. Plusieurs développeurs ont tenté l'expérience. C'est le cas de Splash Damage avec Brink en 2011. À l'époque, beaucoup de joueurs attendaient ce jeu comme le messie du FPS qui pourrait révolutionner le genre. Avec un gameplay très dynamique où l'on pouvait sauter et glisser dans tous les sens. Mais il s'est très vite avéré que les cartes étaient trop mal conçues pour que les joueurs puissent profiter pleinement des capacités de leur personnage. Le studio a très vite lâché et le jeu est tombé dans l'oubli.
Depuis les sorties de Call of Duty : Ghots et Battlefield 4, on ressent d'ailleurs bien cette lassitude des joueurs. Ils doivent chaque année payée entre 50 et 70 € pour n'avoir qu'une amélioration de la version précédente. Le jeu semble aussi à peine finalisé, si bien que l'on doit acheter des DLC d'une dizaine d'euros chacun, pour obtenir le jeu final.
Activision devenu spécialiste du DLC
L'addition parait tout de même assez salée, lorsqu'on voit à côté League of Legend en accès gratuit, où il ne vous suffit que quelques euros pour acheter de nouveaux personnages ou bien des skins, dans le cas où vous souhaitez progresser plus vite.
Il est clair qu'en comparaison aux deux mastodontes de chez Activision et Electronics Arts, ShootMania et Counter Strike font office de bons élèves avec des jeux à moindre coût (une vingtaine d'euros), et qui sont régulièrement mis en solde. Valve parle même de rendre totalement gratuit son FPS phare, pour s'aligner aux autres jeux eSport.