On a vu : « Le Hobbit : La Désolation de Smaug »
Titre original : « The Hobbit : The Desolation of Smaug ».
Nationalité : Américaine
Année de production : 2013
Durée : 2 heures 41 minutes
Genre : Heroic-Fantasy
Date de sortie française : 11 décembre 2013.
Synopsis : « Le Hobbit : La Désolation de Smaug » est le second volet d'une trilogie de films adaptant le chef-d'œuvre populaire The Hobbit, de John Ronald Reuel Tolkien. Bilbo Baggins (Martin Freeman) poursuit l'aventure avec le magicien Gandalf (Ian McKellen) et les treize nains menés par Thorin Ecu de Chêne (Richard Armitage), dans une quête épique pour récupérer le royaume perdu d'Erebor.
Réalisation : Peter Jackson. Production : Wingnut Films, New Line Cinema et Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) Pictures. Distribution : Warner Bros. Acteurs : Richard Armitage, Orlando Bloom, Benedict Cumberbatch, Luke Evans, Martin Freeman, Evangeline Lilly, Sir Ian McKellen, James Nesbitt, Lee Page, Ken Stott. Musique : Howard Shore. Coproducteurs : Philippa Boyens & Eileen Moran. Scénario : Fran Walsh, Philippa Boyens, Peter Jackson & Guillermo Del Toro. Armures, armes, créatures et maquillages : Weta Workshop LTD. Effets visuels et animation : Weta Digital LTD.
Critique détaillée : L'adaptation de Tolkien - Entre fidélité et trahison
Rechercher la vérité va être douloureux pour le Mage Gandalf
Réalisation
Les éléments principaux de l'histoire sont là. Il est clair que les puristes peuvent reprocher que les ajouts de scènes et de personnages sont totalement inutiles ; mais les autres apprécieront la découverte des personnages existants ou nouveaux avec grand plaisir. Le réalisateur va jusqu'au bout de son style en assumant complètement ce risque, on aime ou on n'aime pas. Voici un film à regarder en enchaînant la trilogie du Hobbit une fois clôturée, histoire de se faire une superbe soirée « Tolkienienne » !
Scénario
Les dialogues pourraient être plus subtils pour une meilleure coloration des personnages, c'est dommage mais cela ne gâche pas leur développement grâce au jeu excellent des acteurs. Mettre en scène autant de protagonistes sur un même plan est un travail très difficile. Le réalisateur Peter Jackson parvient à le faire, c'est astucieux sans être idéal. Il répond ainsi aux attentes de la majorité des spectateurs curieux à souhait.
Montage
Le montage des scènes est relativement fluide et suit bien le fil rouge de l'histoire. On devine que les petits fils libres par-ci par-là ne respectent pas la volonté stricte de J.R.R. Tolkien mais répondent à un souci de divertir les spectateurs en soif d'aventure. Quitte ou double, avec une note de 8,8 sur 10 sur « Internet Movie Database » (IMDb), le pari semble amplement gagné.
Bienvenue à la Désolation de Smaug
Effets spéciaux & 3D
On admire le travail minutieux des effets spéciaux qui promettent de bonnes performances dans les années à venir. La texture des monstres ou des fluides est stupéfiante surtout avec la technologie trois dimensions. L'image a un relief et une finition incroyable, le visionnage n'est pas fatiguant pour une longue projection au format de 48 images par seconde. Nous ne sommes pas dans une attraction à sensation où l'effet de la 3D serait plus marquante et de très courte durée.
Décors & Accessoires
Les lieux sont époustouflants et l'ajout des effets spéciaux passe inaperçu. Tout est harmonieux pour notre plus grand bonheur. Les objets, bijoux et costumes paraissent authentiques et uniques à ce monde. Pouvoir créer l'univers dense d'heroic-fantasy de Tolkien n'est pas une mince affaire, ici c'est réaliste et exceptionnel. Le tour est joué !
Musique
La bande-originale est adaptée et bien utilisée pour les scènes, le message passe sans problème mais ce n'est pas transcendant. Il manque ce quelque chose qui nous fait transporter au loin, une touche d'originalité qui n'a pas dû être facile à créer dans ce second volet...
Jeu de nains, jeu de vilains !
La quête ne sera pas de tout repos pour Thorin, le chef des Nains
Je me suis laissée voyager, trimballer voire arracher d'une scène à l'autre en toute naïveté et le résultat est très drôle. On aime goûter aux scènes légères parfois délirantes puis aux scènes sérieuses ou graves ; c'est comme mélanger le salé et le sucré dans un plat, c'est surprenant et loin d'être mauvais à condition d'être ouvert d'esprit.
On passe de bons moments à observer les personnages et à les comprendre. On en redemande jusqu'à l'instant fatidique où la rock star nous dévoile ses charmes. L'atout du film est le psychopathe dragon de feu Smaug, il est si réaliste que vous aurez l'impression de voir un vrai dragon au moins une fois dans votre vie.
La création de l'Elfe Tauriel apporte une touche rafraîchissante et la présence de Legolas, fils du roi des Elfes Sylvains, reste cohérente dans l'histoire. J'ai aimé la danse des Elfes en parallèle à la valse des Nains en tonneaux, c'est original et amusant ! Une mention spéciale pour le Nain Bombur qui reflète l'humour décadent du réalisateur. Apparemment, des Nains sortant des toilettes porteraient bonheur, héhé !
Le vrai point négatif pour moi, non-puriste, c'est de ne pas avoir pu ressentir le Mal de Sauron plus intensément, comme une tension sourde et constante qui envahit la Terre du Milieu. Une place plus importante à l'influence de l'anneau aurait apporté des nuances profondes aux personnages. Ici, c'est une course à l'échalote avec une pincée de ténèbres, on reste sur notre faim.
Conclusion : Savoureux, gourmand & piquant !
La chasse est ouverte pour les Elfes Tauriel et Legolas
« Le Hobbit : La Désolation de Smaug » est une belle adaptation littéraire si l'on accepte quelques largesses d'interprétation de « La Sainte Trinité » (Peter Jackson, Fran Walsh et Philippa Boyens). C'est fort et vibrant même si un poil grossier mais voilà tout le charme du film, tel un chocolat noir acidulé et fondant. C'est savoureux, gourmand et piquant ! A voir absolument !
Aller plus loin :
Le Hobbit, Secrets de fabrication
Le Hobbit : la désolation de Smaug (Trailers)
Peter Jackson, dossier filmographie
Lego LOTR : XBOX 360, PC, PS3
