Bonjour et bienvenue dans cette deuxième édition du Nanar du Vendredi, qui portera cette semaine sur un nouveau grand film : Mega Python vs Gatoroid.
Commençons par le commencement : Mega Python vs Gatoroid est un film réalisé par Mary Lambert, produit par The Asylum et diffusé pour la première fois, non pas sur SyFy mais au cinéma. Bon OK, une seule fois et c'était au Texas. Loin de moi l'idée de critiquer ou de me moquer de nos amis texans, mais une sortie en salle limitée au Texas ça a moins de gueule qu'une avant-première au Grand Rex. Mais je m'égare.
« Papa papa, c'est quoi ? - C'est le mega python ! »
L’histoire prend place dans la lointaine et boueuse Floride, de nos jours. Nous suivons deux femmes que le destin (et les reptiles mutants) vont réunir :
D’un côté la blonde de tout bon film, le Docteur Nikki Riley, vétérinaire pseudo-écologiste qui milite pour l’arrêt de la chasse et tout ce qui va avec. Surtout lorsque cela consiste à libérer des serpents très dangereux au nom de la nature et des droits des animaux.
De l’autre côté nous avons l’agent Terry O’Hara, garde-chasse du parc naturel des Everglades (où se déroule l’action). Bien qu’étant l’héroïne de ce film, ce personnage a moins de charisme qu’une huître morte, et on ne saisit pas réellement son but dans le film.
Parlons-en du film justement. Les pythons libérés par la blonde s’avèrent très dangereux et déciment la population d’alligators numériques mal réalisés. Terry O’Hara décide d’autoriser tous les chasseurs, à qui elle avait refusé les permis de chasse, de tuer les pythons, et seront aidés dans leur tâche par les rangers de Terry (deux) et le fiancé de cette dernière qui, bien évidemment, meurt dans d’atroces souffrances tué par un méchant serpent.
Terry, dont la douleur déforme les traits, altère les pensées et, avec une magnifique performance de jeu d’acteur prend alors la décision la plus merdique (oui je suis vulgaire mais il n’y a pas d’autre mot) de toute sa jeune vie. Il y en a eu des décisions merdiques dans tous les films depuis la création du cinéma, du groupe d’adolescents en vacances dans un coin reculé qui font des groupes de un pour débusquer un serial-killer, jusqu’à l’idée folle de créer le personnage de Jar Jar Binks et pire lui faire don de parole. L’histoire du cinéma est pavée d’idées pourries, mais jamais autant que celle de Terry.
Respirez.
Terry décide de créer des alligators mutants pour combattre les pythons. Comment va-t-elle s’y prendre ? Simple. Pour faire un alligator mutant il faut lui faire manger des poulets radioactifs. Vous n’en avez pas sous la main ? Elle oui, et elle dispose même de produits dopants extrêmement dangereux qu’elle injecte sans vergogne à ces pauvres poulets.
Logique scientifique oblige, les alligators grossissent et deviennent très costauds, pondent des oeufs génétiquement modifiés que dévorent les pythons, qui mutent donc à leur tour et pondent des oeufs eux-aussi qui seront dévorés par les alligators et... stop. Le scénario n’a aucun sens.