Bilbo Baggins, un Hobbit pas comme les autres
Dans « Le Hobbit : La Désolation de Smaug », Bilbo pense avoir survécu aux pires des situations face aux monstres et créatures en tout genre. Il n’a pas du tout conscience que les plus grands dangers sont à venir et vont le changer définitivement. Cependant il va découvrir des ressources insoupçonnées en lui pour affronter les épreuves extrêmement ardues qui l’attendent… Retour sur ce personnage-clé de la saga !
Bilbo Baggins en très mauvaise posture
Comment peut-on imaginer que Bilbo, personnage excentrique dans « La Communauté de l’anneau », ait pu être ce hobbit typique du village de campagne d’Hobbiteville, un semi homme naïf et conservateur que l’on découvre au début du premier volet de la saga « Le Hobbit » ?
« Monsieur-tout-le-monde ». Le public peut s’identifier à lui : il est bon vivant, apprécie la lecture et la bonne chère. Mais digne d’un Baggins, il estime que l’aventure est une « chose mauvaise, inconfortable et perturbante » vous mettant « en retard pour le dîner ». Alors, pourquoi le mage Gandalf a-t-il choisi ce Hobbit plutôt qu’un autre ?
Bilbo Baggins déconcerté par le Mage
On découvre la première rencontre du Mage avec le Hobbit dans une séquence coupée au montage du film « Le Hobbit : Un Voyage Inattendu » (édition collector). On comprend dès lors qu’il existe un lien particulier entre ces deux personnages.
Bilbo se souvient des fabuleux feux d’artifices du mage lors des fêtes d’été organisées par son grand-père, Gerontius Touc ; Gandalf se rappelle quant à lui du petit hobbit différent des autres, courant à travers les champs, toujours prêt à partir à l’aventure… « Élémentaire, mon cher Watson ! »
En coulisse : Martin Freeman considère qu’il n’interprète pas le Bilbo de Tolkien mais celui de Peter Jackson, Fran Walsh et Philippa Boyens, qu’il surnomme « la sainte Trinité ». Son travail d’acteur sert avant tout l’histoire du film auquel son personnage doit se soumettre.
Un mot de Sir Ian McKellen (Gandalf) : « Avec Martin, l’univers intérieur transparaît à l’extérieur, et le public connaît instantanément la teneur de ses pensées […] Martin n’aime pas jouer, ni interpréter. Il aime ressentir, il aime exister ».
Nain pour tous et tous pour Nain !
Thráin signifie « celui qui désire ardemment » et Thorin, le « lanceur de défis ». Si Thráin a tenté la reconquête de son royaume en vain, son fils Thorin va oser accomplir la quête d’Erebor. Focus sur cette troupe de chenapans !
Thorin Ecu de Chêne déterminé à reconquérir Erebor
Une patrie sans terre. L’histoire ancestrale des nains vibre aux rythmes des batailles et des chants de guerre. Leur destiné semble évidente et inéluctable pour les nains survivants. Regagner l’honneur bafoué de tout un peuple, récupérer la terre de leurs ancêtres et leur trésor arraché par les griffes du dragon sont plus qu’une simple nécessité, c’est un droit à leur héritage.
Les Nains dans une péripétie assez humide
La cohésion est authentique pour ce groupe de guerriers-nains : « Les Nains se lèveront ensemble et, dans l’adversité, ils chuteront ensemble » d’après Philippa Boyens, coproductrice et scénariste. Or, l’entrée de Bilbo apporte une dynamique pertinente dans leur histoire. Comment finiront-ils par réagir face à ce Hobbit dans une quête qui leur appartient de prime abord ?
« Le Hobbit : Un Voyage Inattendu ». De gauche à droite en partant du haut :
Gloin, Kili, Bofur, Bifur - Oin, Ori, Salin - Fili, Thorin, Dwalin - Dori, Bombur & Nori
En coulisse : Un mot de Mark Hadlow (nain Dori) :« Au début, il y a des doutes et de la défiance, mais vu la tournure que prennent les évènements, il faut vite que cela change car bientôt les Nains vont se battre pour leur survie. Tout cela fait du Hobbit une histoire intemporelle : il y a la peur, le courage, la suspicion, la trahison, le danger, la mort et l’humour ».
Empreinte paternelle : « Il y a un peu de Nain dans Peter et beaucoup de Peter dans tous ces Nains », explique Philippa Boyens. D’où leur côté à la fois brut, drôle et exubérant les rendant aussi familiers qu’attachants à nos yeux.
Journal de la Production n°11 - « Le Hobbit : La Désolation de Smaug » - Peter Jackson