Filmographie : 1987 à 1992
Attention ! Cette page contient des films qui pourraient heurter la sensibilité de nos plus jeunes lecteurs, vous voilà prévenus !
1987 : Bad Taste
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Synopsis : Une bande d'extraterrestres anthropophages déguisés en humains envahissent un petit village néo-zélandais dans le but de « moissonner » des humains pour leur chaîne de fast-foods. Ils se voient repoussés par une poignée de résistants hargneux et armés jusqu'aux dents. |
Implication(s) : réalisateur, acteur, producteur, scénariste
Avis :
Bad Taste, ou comment un film entre potes devient un petit bijou d'inventivité. Effets spéciaux grand-guignolesques, mise en scène kitsch, mais soignée et éclairages mettant en valeur le malsain des scènes gores, tout est là pour passer un bon moment autour d'une pizza (que vous aurez probablement du mal à digérer) avec vos amis. La grande force du premier long-métrage de Jackson est de ressentir le plaisir que tout le monde a pris en jouant des scènes parfois très gores.
Il fallait quand même le faire : malgré des scène ultra-violentes, Bad Taste transpire la bonne humeur par tous les pores de son petit corps mutilé. Vous resteront très probablement en mémoire la fameuse scène du vomi ou l'une des dernières répliques de Derek (joué par Peter himself) : « ma deuxième naissance », dite après avoir tronçonné le chef des aliens de la tête à l'anus. C'est outrancier, gore et débilisant, mais vindiou ça fait du bien !
« Ma deuxième naissance ! » - Peter Jackson
Anecdote(s) :
- Un des acteurs du film ne s'était pas rasé depuis plusieurs jours avant le premier week-end du tournage. Du coup, il dut se raser 1 fois par semaine, toujours le même jour, pendant 4 ans (durée du tournage) afin de toujours avoir la même barbe à l'écran.
- La ville du film, Castle Rock, est un petit hommage à Stephen King.
- Lors d'une scène, le parechoc d'une voiture tombe... Ce n'était pas prévu au script.
Scène culte *
La scène du vomi
1989 : Les Feebles (Meet the Feebles)
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Synopsis : Une troupe de théâtre, les Feebles, est dans sa dernière journée de répétition avant la représentation du soir. Celle-ci étant filmée par une grande chaîne de télévision, la petite troupe a là l'occasion de connaître un succès sans précédent. C'est dans ces conditions qu'arrive Robert, un petit hérisson timide engagé pour devenir un des membres de la troupe. Alors que les répétitions s'enchaînent, on découvre les membres de la compagnie ainsi que tous leurs petits travers. |
Implication(s) : réalisateur, producteur, scénariste
Avis * :
Prenez bien garde chers lecteurs, The Feebles (Meet the Feebles en VO) est loin d'être un film pour enfants à base de marionnettes vivant de petites aventures toutes mimi dans le pays des sucettes. Non non, d'ailleurs il s'agit très certainement du film le plus cradingue, pervers et malsain que notre ami néo-zélandais ait eu l'occasion de réaliser ! Abusant de l'effet enfantin des êtres de chiffon, le cinéaste va en profiter pour faire un peu tout et n'importe quoi avec elles : hippopotame amatrice de SM, bulldog accro à la coke, mouche journaliste très attirée par toutes sortes de matières fécales, j'en passe et des meilleures.
Tout comme Bad Taste et Braindead, il ne faudra pas forcément chercher les qualités de scénariste de Jackson dans The Feebles, ce dernier étant typiquement le genre de film servant d'exutoire après une grosse journée de boulot ou lorsque vous faites une overdose de photos de chat sur le net. Dernier point à citer et non des moindres : l'excellente satyre du monde du spectacle qui découle de ce joyeux foutoir, brillant !
Pas sûr que vous souhaitiez les rencontrer...
Anecdote(s) :
- Prix de la meilleure actrice (Heidy, l'hippopotame du film), du meilleur réalisateur et des meilleurs effets spéciaux, lors du Fantafestival 1991.
Scène culte *
Sodomy song VOSTFR (désolé pour les sous-titres décalés)
1992 : Braindead
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Synopsis : Lionel, jeune homme timide et timoré, voit sa vie basculer le jour où sa mère se fait mordre par un singe-rat.... Peu à peu, elle se transforme en zombie. Avec l'aide de sa fiancée Paquita, Lionel devra affronter sa propre mère devenue le plus sanguinaire de tous les zombies.
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Implication(s) : réalisateur, producteur, scénariste
Avis * :
Le petit favori de votre serviteur, je dois bien le reconnaître. Ce film est un enchaînement de scènes cultes toutes plus débiles et salaces les unes que les autres, le curé karatéka et la promenade du bébé zombie en tête. On pourra aussi citer la scène où, vers la fin du film, des organes prennent vie, la tête étant formée avec le bout de l'intestin grêle de cette espèce de... Chose.
Encore une fois, on sent que le père Jackson s'est fait plaisir, et ce, de manière réciproque. Le petit plus de Braindead est de monter crescendo dans la violence, mettant en exergue un scénario ubuesque au possible. Le dernier quart d'heure se résume à un carnage jouissif, proposant des exécutions aussi gore qu'inventives. Un must see intégral !
La fameuse « chose »
Anecdote(s) :
- Le film s'est terminé avec 37 000$ dollars restants dans le budget du film. Peter Jackson en profitera alors pour prendre deux jours afin de tourner ce qui deviendra sa scène favorite du film : celle de Lionel et du bébé dans le parc.
- Au moment de rentrer dans l'église pour l'enterrement de la mère de Lionel, la chanson jouée à l'orgue n'est autre que Sodomy de Meet the feebles.
Scène culte *
« Au nom du Seigneur, je vous botte le cul ! »
* Subjectivité totale