Donner une nouvelle jeunesse à Counter-Strike relève presque d'un exploit. En effet, ce FPS est fondé sur les mêmes mécanismes qui ont fait son succès depuis plus d'une dizaine d'année. Modifier ne serait-ce qu'une once de ces fondamentaux ferait hurler toute la communauté et changerait la quintessence du jeu. Beaucoup de sujets fleurissent sur les forums en dénonçant un "Call of Duty : Global Offensive", mais force est de constater que l'ADN propre à Counter-Strike a été respectée. Certes le Gameplay a été modifié, mais n'était ce pas tout à fait logique après plusieurs années d'immobilisme ou simplement parce que les développeurs souhaitaient proposer un nouveau jeu ? Quoi qu'il en soit, VALVe semble avoir réussi son pari : respecter les fondamentaux de la série tout en proposant une nouvelle expérience.
Evolution de cs_office sur Counter-Strike 1.6, Condition Zéro, Source puis Global Offensive
Les développeurs ont implanté quelques nouveautés à Global Offensive pour qu'il puisse se démarquer clairement de ses prédécesseurs en rafraichissant la franchise. Certaines ont été très bien intégrées par la communauté alors que d'autres ont fait couler beaucoup d'encre. Parmi les moins polémiques, le système du Matchmaking remporte sans doute la palme de la meilleure amélioration. Sans tenir compte de l'épineux problème des irréductibles tricheurs, il est désormais possible de participer à un match après quelques secondes d'attente avec des joueurs de son niveau. Le Matchmaking offre également une esquisse de classement en attribuant à chaque joueur un badge en fonction de son niveau. Il est également possible pour chaque joueur d'accéder à son propre classement, mais cette interface est encore très brouillonne. Entre des données peu compréhensibles et un classement digne d'un Kamoulox, cette page n'apporte rien alors qu'elle pourrait motiver les joueurs à s'améliorer.
En outre, l'Overwatch a été mis en place pour traquer les tricheurs. VALVe a choisi de faire confiance à une communauté restreinte qui analyse quotidiennement les joueurs les plus suspects pour ensuite punir ceux qui franchissent la ligne de l'honnêteté. Ce système présente, évidemment, des bons et des mauvais points. S'il ne peut être contourné les logiciels de triche parce qu'il repose sur l'observation d'humains des faits d'un joueur, il ne permet pas automatiquement de déceler l'utilisation intelligente ou sporadique de triche.
Il est impossible de ne pas parler du cocktail molotov qui a fait grincer un nombre indénombrable de dents. Cette arme est venue casser la trinité : grenade-flash-fumigène. Sa puissance a été décriée et les développeurs ont suivi l'avis de la communauté en le marginalisant. Il n'est quasiment pas utilisé en compétition alors qu'il ne coûte que 300$ pour les Terroristes. Certaines équipes l'utilisent occasionnellement, mais il n'a pas (encore ?) sa place dans les stratégies.
La grande majorité de la communauté a décrié le cocktail molotov malgré ses modifications
Enfin, le silencieux avait fait sa grande disparition. Après presque un an d'absence, il fait actuellement son grand retour avec quelques modifications. En effet, il n'est plus automatiquement greffée à l'arme principale par défaut des Anti-Terroristes mais à la M4A1-S. Cette arme ne dispose que de 20 balles accompagnées de deux recharges avec une capacité similaire. Opter pour cette arme revient à faire entièrement confiance à son niveau pour ne pas vider son chargeur en quelques secondes et à prier pour ne pas se retrouver seul face à l'ensemble des adversaires. L'USP avec silencieux a également été réintégré. Ses caractéristiques sont similaires à celles du P2000, hormis la capacité de son barillet.
D'un point de vue global, les nouveautés ont été intégrées avec réussite sans réelle polémique et les plus décriées ont été retirées. De ce côté, VALVe a atteint son objectif : rafraîchir Counter-Strike sans modifier l'essence du jeu.