Face au succès fulgurant du MMC de Zerator, on voit apparaître de nouveaux projets. Ainsi après le projet « Le développement de Zerator », on voit apparaître « Le développement d’Anoss » ou « makozfriends ». Suite à la multiplication de ces projets, il est reproché à ces deux-là, de vouloir de demander de l’argent pour continuer ce qu’il faisait avant, gratuitement.
Regardons de plus près les projets dont on parle :
- Dans le cas de mak0z, il s’agit d’un site qui proposera une version « free » où des tutos, un accès au forum et à des vidéos d’apprentissage pour StarCraft II. Et une version payante à 10 euros l’année qui donne accès à un outil de recherche plus puissant sur le site pour des builds orders et des conseils adaptés au niveau du joueur.
- Dans le cas d’Anoss, il s’agit de développer une webTV qui lui est propre sur laquelle il proposera du contenu, notamment des compétitions périodiques. Dans les frais engendrés il y a des cashprizes, le coût d’un studio et développer son site internet.
Dans les deux cas, nous faisons face à des personnes déjà connues sur la scène française en tant que joueur et streamer. Ils travaillent tous les deux pour le site O’Gaming que l’on ne présente plus. Ils tirent donc tous les deux des revenus de leur activité. Anoss estimait son salaire mensuel, dans un message de réponse aux critiques, à environ 1500 euros nets mensuels. Du coup, quand on analyse objectivement, ces projets-là ont pour but de pérenniser un statut assez instable qui est celui de streamer eSport, on n’est pas dans le fait de gagner de l’argent sur ce qu’ils faisaient gratuitement puisque ce n’était pas exactement le cas.
Personnellement la professionnalisation stable de compétences et de services que l’on fournissait déjà, j’appelle cela la création d’entreprise. Oui, pour moi Mak0z, Anoss et Zerator même s’ils ne créent pas forcément une société enregistrée dans le registre du commerce, ce qu’ils font c’est une création d’entreprise. Et là, on passe dans un registre totalement différent. Les obligations, les charges, le fonctionnement qui pèsent sur eux augmentent d’un cran. Et certaines pratiques borderline que l’on pouvait tolérer de semi-pro ou d’associations 1901 ne passent plus. Et vu les sommes misent en jeu et les activités qu’ils proposent il est plus profitable pour eux de créer une certaine transparence pour les pouvoirs publics qui sont très à cheval dès lors qu’il est question de gros sous. Du coup la question devient « Est-ce que le modèle de développement d’entreprises via le crowdfunding est viable et sain ? ». Je tâcherais d’y répondre en conclusion, mais avant cela, j’ai un dernier projet à vous présenter, il a fait beaucoup d’encre, c’est LE drama de l’été, je veux parler du projet eSport pour Tous.