Comme nous l’avons vu la semaine dernière, le modèle "traditionnel" de l’eSport, qui repose sur une participation forte de sponsors, semble avoir un atteint un cap difficile à dépasser car le marché concerné est aujourd’hui clairement saturé. Il est nécessaire, dès lors que l’on souhaite développer et porter l’eSport, de trouver un nouveau modèle.
Ce nouveau modèle doit se baser sur des acteurs disposant de gros moyen pour répondre aux standards actuels de qualité des tournois (studios, commentateurs, streams…) et fournir des cashprizes qui attirent les grandes équipes. Dans le même temps, il ne faut pas forcément chercher un retour sur investissement direct ou de toucher un public suffisament large pour permettra d'y trouver son compte. Qui mieux que les éditeurs des jeux pour rentrer directement sur ce marché ?
Les éditeurs comme Riot et Blizzard trouvent assez facilement leur compte dans l’organisation de tournois comme les LCS ou les WCS. Quel joueur n’a jamais eu envie de lancer son jeu favori après avoir vu un match de professionnels pour faire comme eux et montrer au monde entier qu’il a le skill d’un Stephano ou d’un xPeke ? De plus la question de l’image de marque que nous avons déjà vu la semaine dernière revient aussi ici. Dans le monde des jeux vidéo, se montrer proche de la communauté est, plus que partout ailleurs une nécessité. Quel meilleur moyen de se montrer proche d’une communauté que de lui donner l’opportunité de s’investir professionnellement dans sa passion ?
De plus, certaines questions ne se posent plus dès lors que les éditeurs prennent en main la scène eSport. Exit les préjugés sur les gamers, exit les hésitations sur l’intérêt de l’eSport… De plus, ces entreprises ont une réputation de fait dans le monde de l’entreprise. Quand des sponsors, des organisations quels qu’ils soient signent un partenariat ou un accord avec Blizzard, ce n’est pas avec l’organisateur de tournois ou l’éditeur de StarCraft II qu’ils signent, mais avec Blizzard-Activision, filiale du groupe Vivendi, au chiffre d’affaire à neuf zéros. Plus besoin de prouver que le marché est lucratif, que l’entreprise maîtrise son sujet ou que le public qui s’y intéresse est nombreux.