La DreamHack revient ce week-end, et ça va envoyer du lourd. On le sait, la DreamHack c'est la plus grande LAN d'Europe, ce sont les meilleurs joueurs et les meilleurs casteurs du monde, c'est Rachel et ses robes, bref tout le gratin de la scène internationale qui fait le déplacement pour nous offrir une compétition qui en jette. Mais la DreamHack c'est aussi et surtout ce moment magique où l'on se rend compte qu'aucun progamer au monde ne sait ouvrir une bouteille de champagne (check, check, check et check).
Une véritable institution
La DreamHack est née dans les années '90. Si au départ il s'agissait de potes se réunissant dans les sous-sols de leur bahut, dès 1994 la LAN a pris le nom qu'on lui connaît désormais, et en 1997 elle est devenue la plus grande de Suède. Un succès progressif, donc, pour les ptits gars de Malung. L'événement a d'ailleurs été déplacé à Jönköping en 2001 et ses fiers organisateurs ont reçu en 2007 un diplôme d'honneur pour avoir aidé le business et l'éducation de cette bourgade pittoresque par ailleurs méconnue. Enfin, c'est à Stockholm, dans l'Ericsson Globe Annexet, que se tiendra la DreamHack de ce week-end.
Jönköping, cité laïque et assez metalloïde (ai-je ouï-dire) contigüe du lac Vättern.
Au fil des années, la DreamHack est donc devenue le championnat eSportif de Suède, mais aussi une compétition majeure sur le plan international. Il faut dire que c'est l'un des rares événements mondiaux à être organisé de manière exemplaire. Avec des sponsors comme EIZO, Logitech ou Kingston, le tournoi offre un prize pool de 27 000 $ pour ce week-end, de quoi attirer bien du monde.
We require more min... dollars !
Le rendez-vous incontournable
Depuis les débuts de la DreamHack, et en ce qui concerne StarCraft II du moins, la Suède est devenue le deuxième exportateur de gosu au monde derrière la Corée. Outre les ThorZain, NaNiwa et autres SaSe, le pays regorge de talents. La DreamHack est donc l'occasion pour tous de se retrouver dans la joie et la rage de vaincre. En témoigne cet excellent teaser publié il y a quelques jours.
Entre les entraînements quotidiens, les clan wars et autres tournois online, ne croyez pas que les joueurs aient vraiment le temps de se voir. Même les Coréens engagés en GSL ne font que se croiser dans les couloirs du studio de GomTV. La DreamHack fait partie de ces rares événements où les joueurs de tous horizons peuvent réellement échanger, que ce soit pour parler de stratégies ou tout simplement se raconter leurs aventures. Ainsi la sauterie commence direct à l'aéroport pour Grubby, NightEnD, Nerchio et Bly !
Le bastion du Nord
L'édition DreamHack de ce week-end va tout de même avoir un goût particulier. Déjà parce que c'est la première sur Heart of the Swarm. Si la transition s'est faite très rapidement, n'oublions pas que le jeu n'est sorti qu'il y a un mois et demi et que les joueurs sont encore en phase d'adaptation pour la plupart.
Ensuite, et surtout, la DreamHack fait figure d'exception depuis l'annonce du nouveau circuit WCS. C'est quasiment le seul tournoi international qui, pour l'année 2013 du moins, pourra prétendre réunir les meilleurs joueurs de la planète. Les continents sont désormais séparés par leurs WCS respectifs. Puisque la MLG fédératrice ne peut plus être, il n'y aura guère que les IEM pour rassembler autant de talents internationaux.
C'est donc presque exclusivement à la DreamHack que vous verrez, cette année, Américains, Européens, Coréens de l'eSF et Kespiens tailler une bavette. Et au final c'est cette convivialité-là qui fait de la DreamHack l'une des plus belles compétitions au monde.