Si vous connaissez un peu la Gaming House et si vous avez suivi nos précédentes éditions des coulisses de Millenium, vous devez être un peu familier avec le bâtiment qui nous sert aujourd’hui de locaux et l’état dans lequel nous l’avions trouvé. Un des lieux qui a nourri bien des fantasmes de la presse et des visiteurs est la fameuse piscine qui se trouvait au rez-de-chaussée de cet ancien gymnase. Elle était surplombée d’un jacuzzi, et accolée à un sauna qui se trouvait deux mètres plus loin, histoire que l’imaginaire collectif se figure encore plus que la GH ressemble à un palace parisien, réservé à des émirs venus d’orient.
Sympathique, mais peu pratique pour bosser |
Pourtant, au grand désespoir de beaucoup, la piscine qui se trouve dans la GH n’a jamais été remplie d’eau depuis que Millenium y est installé, et le seul bassin qui ait été utilisé, fut une piscine gonflable. Pas de pulpeuses naïades ou de sirènes aguicheuses non plus ; la seule créature que nous ayons jamais croisée à l’intérieur fut un rat, qui apparemment avait fait une chute du haut du rebord, vu le peu d’activité vitale qu’il manifestait, à moins qu’il ne soit venu ici pour faire ami-ami avec les dauphins en mosaïque carrelés au fond.
Marseille a beau être la ville d’un cercle de nageurs prestigieux ayant donné à la France Laure Manaudou, Camille Lacourt ou encore Frédéric Bousquet, ce n’est en tous cas pas dans la Millenium House que les futurs champions de nage papillon brassée-crawlée-retournée pourront faire leurs premières armes. Rasée la piscine, détruit le jacuzzi, coupé en petit bois le sauna, passé au marteau piqueur le plancher, et disparue la salle des machines truffées de jauges et compteurs.
Cependant, la pataugeoire à dauphins n’a pas disparu. Elle se trouve toujours là, profondément enterrée dans le sol, aux côtés des sombres secrets de Millenium et de ceux qui ont osé décevoir Monsieur Cedrix. Devenue simple comble exigu digne d’une épreuve de Fort Boyard, elle est maintenant recouverte par la salle de rédaction de [M], et connait une activité beaucoup plus frénétique qu’à l’époque.